Le harcèlement au travail est une préoccupation majeure pour de nombreux salariés. Selon une enquête récente de Qualisocial et Ipsos, 62 % des personnes interrogées estiment que les cas de harcèlement se multiplient ces dernières années. De plus, 30 % des salariés ont été victimes de harcèlement et 40 % en ont été témoins. Face à ce problème, il est essentiel d’apprendre à reconnaître les signes de harcèlement moral au travail et de savoir comment réagir.
Qu’est-ce que le harcèlement moral au travail ?
Selon le gouvernement français, le harcèlement moral au travail consiste à imposer à autrui des gestes, paroles, comportements ou attitudes répétés qui dégradent les conditions de vie et/ou de travail. Il s’agit d’une atteinte aux droits et à la dignité du salarié victime. On distingue plusieurs types de harcèlement moral reconnus par la Cour de cassation : le dénigrement et la brimade, la critique injustifiée, l’humiliation publique, les mesures vexatoires, les tâches dévalorisantes, l’agressivité, les tâches dépassant les capacités du collaborateur, la mise au placard, la privation d’outils de travail, les avertissements infondés, le déclassement et la pression disciplinaire.
Le harcèlement moral se caractérise par trois conditions : la récurrence des faits, l’intentionnalité ou non de ces faits et la dégradation des conditions de travail engendrant des dommages pour le salarié.
Comment reconnaître le harcèlement moral au travail ?
Il est important d’observer attentivement l’environnement de travail pour déceler les signes de harcèlement moral. Certains comportements peuvent être révélateurs d’une situation de harcèlement, tels que les regards méprisants, les blagues récurrentes blessantes, les gestes déplacés, les remarques humiliantes, les critiques infondées, la mise à l’écart injustifiée ou les punitions infantilisantes. Il est également essentiel de prendre en compte la communication non verbale des collaborateurs, car le harcèlement peut se produire en privé.
Les conséquences sur un collaborateur victime de harcèlement peuvent également être un indicateur : stress, anxiété, isolement, troubles de la santé physique ou mentale, perte d’appétit, arrêts maladie fréquents, agressivité, faible estime de soi, etc.
7 moyens d’agir face au harcèlement moral
Si vous suspectez une situation de harcèlement moral au travail, il est essentiel de ne pas rester passif et d’agir en conséquence. Voici quelques actions à entreprendre :
- Sensibiliser votre équipe au harcèlement moral.
- Engager la discussion avec la potentielle victime.
- Adapter le quotidien de la victime présumée.
- Prévenir une autorité du travail.
- Exprimer les faits en caractérisant la situation.
- Faire appel à un médiateur ou à l’inspection du travail.
- Mener une enquête interne.
Il est primordial de sensibiliser les collaborateurs, d’engager la discussion avec la victime présumée, d’adapter son quotidien, de prévenir les autorités compétentes, d’exprimer les faits de manière précise, de faire appel à un médiateur ou à l’inspection du travail, et de mener une enquête interne. Le harcèlement moral est un problème grave qui ne doit pas être pris à la légère.
N’oubliez pas que la prévention et la dénonciation du harcèlement moral sont essentielles pour protéger les victimes et maintenir un climat de travail respectueux et bienveillant.