Hémorroïdes : quand faut-il s’inquiéter ?

Hémorroïdes : quand faut-il s’inquiéter ?

Les hémorroïdes sont des veines dilatées qui se forment dans l’anus ou le rectum, similaires aux varices. On distingue deux types d’hémorroïdes : les hémorroïdes externes qui apparaissent sous la peau à l’orifice de l’anus et les hémorroïdes internes qui se développent à l’intérieur de l’anus ou dans la partie inférieure du rectum.

Le plus souvent, les symptômes associés aux hémorroïdes sont généralement bénins et ne nécessitent pas une intervention d’urgence. Ils se manifestent principalement par des brûlures, des démangeaisons ou un inconfort dans la région anale, une sensation de chaleur ou de pesanteur dans la région du périnée, des saignements (visible uniquement sur le papier toilette par exemple) ou une douleur au moment d’aller à la selle, un suintement de mucus par l’anus, ainsi qu’une sensation d’enflure à l’intérieur de l’anus avec parfois l’apparition de protubérances sensibles.

Quand devons-nous prendre des mesures d’urgence ?

Dans certains cas, les hémorroïdes peuvent représenter une urgence, principalement en raison de la douleur. Il peut arriver dans 15% des cas que les hémorroïdes se thrombosent, causant une douleur intense. Cela représente moins de la moitié des causes de douleur anale. Toutefois, le terme de thrombose est inapproprié car il s’agit plutôt de la rupture d’une veine superficielle des plexus hémorroïdaires, entraînant la formation d’un hématome sous tension. On devrait donc plutôt parler d’”hématome hémorroïdaire”.

Certains facteurs déclenchants sont couramment décrits : des repas trop riches ou épicés, des épisodes de la vie génitale, la grossesse, la prise de certains médicaments, la constipation et les efforts de poussée. Les symptômes varient en fonction de la localisation des hémorroïdes, qu’elles soient externes ou internes. Une thrombose hémorroïdaire externe se manifeste par une douleur soudaine et un gonflement de la marge anale. La douleur diminue au bout de 2 à 7 jours, en l’absence de traitement, laissant place à une marisque, une excroissance cutanée et muqueuse.

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La thrombose interne peut rester à l’intérieur du canal rectal (on parle de thrombose intra-canalaire non extériorisée) ou s’extérioriser. Dans les deux cas, l’urgence est liée à la douleur interne (pouvant faire suspecter une fissure ou un abcès), ou externe avec un véritable “étranglement hémorroïdaire”, où les veines ne peuvent plus se réintégrer spontanément dans le canal anal en raison d’une hypertonie sphinctérienne concomitante. Il peut également y avoir des saignements (rectorragie) dans certains cas.

Comment traiter les hémorroïdes ?

Note de la rédaction : Lorsqu’il ne s’agit pas d’une urgence, une crise hémorroïdaire peut être traitée en soulageant la douleur, en appliquant des traitements locaux et en régulant le transit. Le traitement consiste en la prise d’un veinotonique, tel que la diosmine à forte dose, ainsi que l’application locale d’une pommade, d’une crème ou d’un suppositoire à base d’hydrocortisone ou d’un protecteur, pendant une courte durée. Certaines crèmes à base d’oxyde de zinc ou de titane favorisent la cicatrisation. Le transit peut être régulé en augmentant la consommation de fibres et en prenant un laxatif si les modifications alimentaires ne suffisent pas (source : SNGE).

Si nécessaire, vous pouvez vous rendre aux urgences proctologiques ou consulter votre médecin. Le traitement de la thrombose hémorroïdaire externe consiste en une excision après anesthésie locale : une incision pour libérer l’hématome sous tension. Pour les hémorroïdes internes, une procédure “chirurgicale” est possible, mais plus complexe (sous anuscopie) et devient nécessaire en cas d’échec du traitement médical.

Comment prévenir les hémorroïdes ?

Tout saignement anal doit être évalué par un professionnel de santé pour confirmer le diagnostic et éliminer d’autres causes possibles. En particulier, il peut être nécessaire de réaliser une coloscopie à un moment donné afin d’examiner l’ensemble du côlon.

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Certaines règles hygiéno-diététiques permettent de limiter les crises hémorroïdaires : limiter les facteurs déclenchants tels que la constipation, les périodes prolongées assises aux toilettes, le stress ou les efforts physiques ; éviter les épices, l’alcool, le café et les repas riches en graisses ; réguler le transit intestinal en consommant des légumes verts crus, des fruits, des salades, du pain complet et des céréales ; éviter les frottements au niveau anal ; et pratiquer régulièrement une activité physique.

En cas de crise, demandez conseil à votre pharmacien pour un traitement oral (veinotonique), des antalgiques et un traitement local (pommade, crème ou suppositoire) sont recommandés, notamment ceux contenant des anesthésiques locaux. En cas de démangeaisons, vous pouvez appliquer des compresses froides sur l’anus pendant une dizaine de minutes, trois ou quatre fois par jour.

Si la douleur persiste, consultez un médecin pour obtenir une prescription médicale. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont efficaces, de même que les traitements locaux à base de cortisone, les laxatifs à base de fibres alimentaires ou de mucilages.

Pour en savoir plus sur les hémorroïdes :

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