Bienvenue dans l’histoire captivante de Saint-Mandrier-sur-Mer, une petite presqu’île située en France, qui était autrefois connue sous le nom de “l’Isle de Sépet”. Depuis des siècles, cette péninsule enclavée dans la célèbre rade a été témoin du passage de nombreuses civilisations.
Les origines de Saint-Mandrier-sur-Mer
Les Phéniciens, les Rhodiens, les Ligures, les Celto-ligures et les Romains ont tous fait escale dans cette baie pittoresque connue sous le nom de Creux Saint-Georges. À cette époque, quelques huttes parsemaient le rivage, témoignant de l’importance de cette région pour les navigateurs de l’époque.
Le nom de la commune remonte au VIe siècle lorsque Manrianus et Flavianus, deux soldats saxons de l’armée des Ostrogoths, sont venus se réfugier sur l’île et y ont vécu jusqu’à leur mort. À cette époque, l’île de Sépet, aujourd’hui connue sous le nom de Saint-Mandrier-sur-Mer, faisait partie d’un territoire plus vaste comprenant Six-Fours, La Seyne et l’île de Cépet.
Du VIe au XIe siècle : une île de fermes
Pendant plusieurs siècles, l’île de Sépet n’était composée que de fermes dispersées. Sa renommée provenait notamment de la présence d’une tour phocéenne transformée en chapelle en 566, ainsi que de la chapelle Saint-Honorat et de son prieuré, datant de 1020.
Ce n’est qu’en 1657 que La Seyne, une commune voisine, obtint son indépendance communale et engloba la presqu’île de Sépet. À cette époque, un lazaret fut créé pour mettre en quarantaine les navires en provenance de régions suspectes afin de protéger la population contre les maladies contagieuses.
Le XIXe siècle : l’ère des grands travaux
Le XIXe siècle fut marqué par d’importants travaux qui ont façonné la presqu’île de Saint-Mandrier-sur-Mer :
- Construction de forts et de batteries
- Édification du mausolée de l’Amiral Latouche-Tréville
- Construction de l’hôpital maritime avec la Chapelle des “bagnards”, plus tard devenue la Chapelle des Mécaniciens
- Établissement d’un sémaphore
- Développement de fabriques de tuiles et de briques
Pendant cette période, l’hôpital maritime fut particulièrement sollicité en raison des guerres et des catastrophes maritimes. En 1936, il ferma ses portes pour laisser place à l’école des Mécaniciens et Chauffeurs de la flotte (GEM).
Le XXe siècle : une vie paisible
Au début du XXe siècle, les habitants de Saint-Mandrier menaient une vie paisible. Le village vit la création de l’Établissement du Creusot et de l’Aviation sur la place, ainsi que la construction de réservoirs à mazout à l’emplacement de l’ancien lazaret. Les batteries de 340 furent installées et les différentes écoles et établissements de la Marine se développèrent, tels que le GEM (devenu GEEM), l’École de pongée, les commandos Hubert, les sémaphoristes, les canonniers, le CIN et la BAN.
1950 : une commune indépendante
En 1950, l’indépendance communale de Saint-Mandrier-sur-Mer fut un événement marquant, grâce au premier maire de la commune, Louis Clément. Il fut suivi de Max Juvenal, Joseph Quilgars et Guy Moine à la tête de la municipalité.
Depuis 1995, Gilles Vincent, un jeune maire dynamique, a entrepris de nombreux travaux pour moderniser le village et le préparer au nouveau millénaire. Aujourd’hui, Saint-Mandrier-sur-Mer est un port de plaisance moderne, apprécié des estivants, et abrite fièrement les grandes écoles de la Marine, formant nos marins qui sont la fierté de notre nation.