Incendies en Gironde : les campings du Pyla-sur-Mer ravagés, évacuation massive de plus de 15 000 personnes

Incendies en Gironde : les campings du Pyla-sur-Mer ravagés, évacuation massive de plus de 15 000 personnes

Les flammes ont détruit près de 90% des cinq campings du Pyla-sur-Mer en Gironde, mais heureusement, aucune victime n’est à déplorer. Alors que les pompiers continuent de lutter sans relâche contre les incendies, plus de 8 500 personnes ont été évacuées ce lundi à La Teste-de-Buch. Dans la région de Landiras, de nombreux habitants ont également dû quitter leur domicile en quelques minutes seulement.

Les flammes ravagent les campings du Pyla-sur-Mer

Après avoir touché les plages de La Lagune et du Petit Nice, le feu s’est propagé de l’autre côté de la route qui relie la dune du Pilat à Biscarrosse, en progressant vers le nord. Les cinq campings de la Dune du Pilat, pourtant protégés par de nombreux pompiers, ont été atteints. Environ 90% des campings de la commune ont été évacués avant l’arrivée des flammes, mais ces dernières ont touché les bouteilles de gaz des campeurs, provoquant des détonations entendues dans toute la région.

Le directeur du mythique Camping des Flots Bleus, Franck Couderc, a déclaré lors d’une interview sur France Bleu Gironde qu’il redoutait le pire compte tenu de l’évolution de la situation. “Nous savions que cela allait être très compliqué avec le vent”, a-t-il expliqué.

“Nous avons pris nos responsabilités en évacuant nos vacanciers et nos employés, et il n’y a pas de blessés, c’est l’essentiel. Nous avons tout perdu. Ma compagne gérait le restaurant là-bas, ma vie était là-bas.”

L’équipe du camping a reçu le soutien du réalisateur Fabien Onteniente, qui a rendu ce camping célèbre, ainsi que de l’acteur principal du film, Franck Dubosc, qui a proposé de venir en aide. Le directeur a également exprimé sa gratitude envers les habitants de La Teste, leurs clients, les forces de l’ordre et les pompiers, qu’il qualifie de “magnifiques et héroïques”.

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Évacuations massives à La Teste-de-Buch

Les campings ont été évacués de manière préventive, ce qui a permis d’éviter des pertes humaines. Depuis lundi matin, une épaisse fumée noire s’étend sur la ville de La Teste-de-Buch. Le maire, Patrick Davet, avait déjà évoqué la possibilité d’évacuation quelques heures auparavant. Dans l’après-midi, la décision a été prise d’évacuer les quartiers des Miquelot et de la Porte de l’Océan. Au total, près de 8 500 personnes ont dû quitter leur logement le plus rapidement possible, en emportant le strict nécessaire : effets personnels, médicaments et animaux de compagnie. Plus de 4 300 hectares de forêt ont été détruits par les flammes, attisées par la chaleur intense et un vent instable.

Priorité à la sécurité

“J’ai pris quelques vêtements et les papiers importants, car nous ne savons pas combien de jours nous devrons rester évacués”, explique une jeune habitante des Miquelot, avertie en début d’après-midi par les réseaux sociaux. Une autre personne essaie de récupérer son chat avant de prendre la fuite. Les rues sont désertées, la chaleur est écrasante. Les volets des maisons sont fermés et les parkings sont vides. En moins d’une heure, tout un quartier a été vidé de ses habitants. Les vacanciers font le plein avant de rentrer chez eux. “Cela gâche un peu les vacances, mais la sécurité passe avant tout”, justifie une automobiliste. Le parc des expositions de La Teste-de-Buch se tient prêt à accueillir ceux qui n’auraient pas trouvé d’hébergement.

“Ce n’est que du matériel”

Dans la région de Landiras, des évacuations préventives sont également en cours. Les habitants des communes de Landiras, Villandraut, Noaillan, Léogeats, Balizac et Budos ont été alertés par SMS. Les gendarmes et les élus locaux arrêtent les véhicules pour les informer et font du porte-à-porte, face à des habitants parfois incrédules. Certains refusent de faire leurs bagages, arguant que la fumée ne représente pas un danger immédiat. D’autres n’ont pas la chance d’avoir une alternative : “Nous partons, mais je ne sais pas où nous allons, confie un père de famille originaire du Nord de la France. Nous allons essayer de trouver un hôtel. Nous n’avons aucune directive ni de famille dans la région… Ce n’est pas facile.” Face à l’urgence de la situation et à la destruction de plus de 10 000 hectares, il tente toutefois de rester optimiste.

“Bien sûr, nous aimerions emporter nos affaires, mais ce qui compte pour moi, c’est ma femme, ma fille et mon chien. Le reste, la voiture… ce n’est que du matériel.”

Deux centres d’hébergement ont été ouverts à Langon pour accueillir les familles évacuées. Au total, depuis le début des incendies le mardi 12 juillet, plus de 32 000 personnes ont été évacuées dans le département.

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