Quand on se demande si une vie sans argent est possible, on pense souvent à un idéal utopique réservé à quelques rêveurs. Mais qu’en est-il vraiment ? Quentin, un jeune diplômé d’école d’ingénieur, a décidé de vivre sans argent pendant deux ans et demi, renonçant en partie au travail et faisant face à de nombreuses difficultés. Découvrez son témoignage captivant sur les raisons qui l’ont poussé à faire ce choix de vie et les leçons qu’il en a tirées.
Crise de sens à la sortie des études
Après des études brillantes en ingénierie, Quentin s’est retrouvé face à une crise de sens. Il s’est rendu compte que son travail n’était pas utile à la société et ne correspondait pas à ses valeurs profondes. Ne voulant pas passer sa vie à exercer une profession sans intérêt, il a décidé d’apprendre à vivre sans argent. Militant écologiste et économe, il a choisi de donner la plupart de ses revenus à des associations et de voyager sans argent dès la fin de ses études.
Road trip à travers les Alpes
Quentin a entamé son périple en traversant les Alpes sans argent, sans ressources et sans projet précis. Son objectif était de se nourrir avec des plantes sauvages, mais cela s’est révélé plus difficile que prévu. Malgré les obstacles, il a réussi à franchir les cols et à se rendre en Italie, en Slovénie et en Croatie. Les problèmes d’approvisionnement se sont intensifiés au fur et à mesure de son voyage, jusqu’à ce qu’il se retrouve aux urgences en France après une longue période sans manger suffisamment.
Un an sans argent et une crise de foie
Après cette première expérience, Quentin a continué à expérimenter la vie sans argent, notamment lors d’un voyage aux États-Unis où il n’a dépensé que cinquante euros en trois mois. Il a rencontré un musicien itinérant qui lui a appris les rudiments de la débrouille, notamment comment trouver de la nourriture dans les commerces ou les poubelles alimentaires. Mais cette vie n’est pas sans risques, comme en témoigne l’attaque d’une crise de foie qui l’a conduit à l’hôpital en Colombie. Il a cependant pu constater que les personnes dans les pays pauvres étaient plus solidaires.
Les difficultés inhérentes à la sédentarité
De retour en France, Quentin a continué à vivre avec le strict nécessaire, achetant un camion aménagé et travaillant tout en se lavant à la rivière et en se nourrissant grâce à la récupération alimentaire. Cependant, rester au même endroit présente des défis supplémentaires, notamment avec la police ou les gérants de magasin. De plus, trouver des occupations gratuites peut être difficile. Quentin a finalement rouvert un compte en banque et a cessé de vivre sans argent en permanence, mais il reste conscient de l’importance de trouver un équilibre entre ses besoins et ses valeurs.
Refaire société ensemble à Eotopia
La solution à cette quête a finalement été trouvée dans un lieu appelé Eotopia, en Saône-et-Loire, qui promeut l’économie du don. Ici, l’argent est rare et chacun participe financièrement selon ses envies. Le travail collectif permet aux résidents de développer une certaine autonomie et de créer une communauté solidaire. Quentin s’est ainsi préparé à une reconversion professionnelle en devenant illustrateur pour livres pour enfants, tout en restant fidèle à ses valeurs.
Conclusion
Peut-on vivre sans argent ? Quentin nous montre que c’est possible, mais cela demande des sacrifices et une remise en question profonde de notre rapport à l’argent et à la consommation. Vivre sans argent peut-être une expérience enrichissante, mais il est important de trouver un équilibre qui nous permette de couvrir nos besoins tout en restant fidèle à nos valeurs.
