Je suis accro aux substituts de tabac

Je suis accro aux substituts de tabac

C’est prouvé, utiliser un substitut nicotinique pour arrêter de fumer double nos chances de succès. Mais que faire quand on ne peut plus s’en passer ?

Pourquoi je suis accro ?

Ce n’est pas tant la nicotine contenue dans les substituts qui risque de rendre accro, mais plutôt son mode de diffusion. Avec les gommes à mâcher ou toute autre forme orale (pastilles sublinguales à sucer, ou inhalateurs), le soulagement se fait ressentir très rapidement, en environ dix minutes. Dès que le manque se fait sentir à nouveau, en moyenne après une heure et demie à deux heures, il suffit de prendre une autre gomme à mâcher. Un rituel qui ressemble étrangement à celui de la cigarette…

Il est important de noter qu’il n’y a aucun risque de dépendance avec le patch qui, lui, délivre sa substance de façon constante sans nécessiter une action de notre part.

Est-ce grave ?

Non, les substituts nicotiniques n’entraînent pas de maladie ou de danger pour l’organisme. En cas de surdosage, le dégoût est immédiat, ce qui nous permet de nous rendre compte si nous avons dépassé la limite. Au pire, nous pouvons ressentir une bouche pâteuse, des palpitations passagères ou une diarrhée. Le seul inconvénient réel est d’ordre psychologique.

Il n’est pas très gratifiant de constater que nous sommes toujours dépendants. Mais il est important de se rappeler que les bénéfices de l’arrêt du tabac sont colossaux pour la santé. Les médecins sont unanimes : c’est un prix acceptable à payer si cela nous permet d’arrêter de fumer !

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Comment puis-je arrêter ?

La dépendance aux gommes n’est pas systématique, mais elle est assez fréquente. Alors au lieu de s’en priver, nous pouvons suivre quelques stratégies pour réduire progressivement notre consommation. Cependant, il est préférable de les mettre en pratique lorsque nous sommes à une distance raisonnable de notre dernière cigarette (entre trois et six mois) et que nous ne nous sentons plus vulnérables.

Voici quelques conseils :

  • Diminuer la dose : passer de 4 mg à 2 mg, par exemple.
  • Ne pas utiliser la gomme comme un chewing-gum : la mâcher lentement en gardant la salive le plus longtemps possible.
  • Noter les horaires de chaque prise, puis établir un planning en espaçant les prises afin de ne plus les faire à tout moment.
  • Remplacer les gommes que nous avons éliminées par une activité ou une récompense : appeler une amie, boire un coca light, manger une pomme, ou même faire du sport si nous avons le temps.

Afin de ne pas replonger pour de mauvaises raisons, il est recommandé de manger équilibré, de pratiquer une activité physique régulière et de prendre des compléments alimentaires pour réguler l’humeur et rester zen. En effet, l’arrêt d’un substitut de tabac peut parfois entraîner des symptômes similaires, bien que beaucoup moins intenses que ceux dus à la cigarette.

Et si vraiment, je n’y arrive pas ?

Si nous n’arrivons vraiment pas à arrêter, nous pouvons consulter un médecin tabacologue qui pourra éventuellement prescrire du Zyban. C’est actuellement le seul médicament efficace pour le sevrage, même s’il ne s’agit pas de sa première indication.

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Bonne nouvelle ! Un nouveau médicament “anti-tabac” est attendu d’ici la fin de l’année. Il bénéficie déjà d’une excellente réputation en termes d’efficacité. Le Champix, comme il est appelé, contient une molécule qui cible les mêmes récepteurs que la nicotine et agit sur la dépendance. Les seuls effets secondaires sont des nausées légères. Les études ont montré que 44 % des patients ayant reçu ce traitement pendant trois mois avaient arrêté de fumer, et près de la moitié ont réussi à tenir bon un an après.

N’hésitez pas à consulter un professionnel de la santé pour obtenir de l’aide et des conseils adaptés à votre situation. L’arrêt du tabac est un défi, mais il en vaut la peine pour améliorer votre santé et votre bien-être !