RSA : le minimum social
Délicat, mais pas impossible d’effectuer une demande de crédit auto au RSA. Introduit en 1988 sous le gouvernement de Michel Rocard, nommé alors Revenu minimum d’insertion (RMI), le RSA (Revenu de solidarité active) incarne depuis 2009 le nouveau minimum social. Il est accessible aux personnes d’au moins 25 ans ainsi qu’aux jeunes actifs de 18 à 24 ans s’ils sont parents isolés ou justifient d’une certaine durée d’activité professionnelle.
Le montant de l’allocation versée au bénéficiaire correspond à la différence entre le plafond supérieur de RSA et la moyenne de ses revenus mensuels, prestations familiales incluses. Aujourd’hui, près de 2 millions de foyers en France bénéficient du RSA.
Un crédit auto au RSA
A l’image des apprentis et des intérimaires, les bénéficiaires des minima sociaux, en l’occurrence d’une allocation telle que le RSA, ne sont pas forcément accueillis à bras ouverts par les établissements bancaires et autres organismes de crédit. En cause, les bas revenus et l’absence d’un contrat à durée indéterminée ou même d’un contrat à durée déterminée longue durée. Ce manque de garanties est souvent mal perçu par les conseillers financiers dans la perspective d’un remboursement de crédit auto au RSA.
Néanmoins, au même titre que tout autre usager bancaire, le particulier titulaire du RSA peut demander un crédit auto.
Les prêts CAF et le micro-crédit social
Voiture en panne, trop de frais mécanique à prévoir : il vous faut une nouvelle voiture, une petite occasion par le biais d’une demande de crédit auto, qui coûtera finalement moins chère que des réparations sans fin. Si vous effectuez votre demande auprès d’un organisme financier, vous risquez de vous heurter à un refus. Mais tout n’est pas perdu. Il existe d’autres recours pour vous aider à acheter une voiture.
Le prêt CAF pour acheter ou réparer une voiture
Parmi les aides à la mobilité offertes aux demandeurs d’emploi et allocataires du RSA, figure en particulier le prêt de la Caisse d’Allocations Familiales (CAF). Celui-ci est destiné à financer l’achat d’une voiture d’occasion. Une aide bienvenue d’autant qu’il apparaît difficile de se passer d’un moyen de transport personnel quand on recherche un emploi ou que l’on exerce un emploi à temps partiel.
Cette aide financière se présente sous deux formes :
- Le Prêt préventif : il s’agit d’un prêt dit de dépannage qui a pour but de couvrir les dépenses imprévues causées par un événement soudain. En d’autres termes, une panne ou un accident ayant engendré des réparations sur votre véhicule. Son montant s’élève à 1 250 euros maximum. Le bénéficiaire dispose de 50 mois suivant la date de l’emprunt pour le rembourser. Ce prêt est toutefois soumis à des conditions strictes : il est impératif de fournir une attestation du garage certifiant que la voiture est hors d’usage ou que le montant des réparations dépasse sa valeur.
- Le Prêt d’honneur : il s’agit ici d’une aide pour acheter une voiture d’occasion ou un deux roues (scooter, moto). Il équivaut à un prêt à taux zéro. D’un montant de 1 830 euros maximum, il peut être remboursé en 36 mensualités de 30 euros. A noter que pour bénéficier de ce prêt voiture CAF, il faut au minimum être allocataire de la CAF et avoir au moins un enfant à charge.
Le micro-crédit social
Le microcrédit personnel est un crédit destiné aux personnes exclues du système bancaire classique (faibles revenus ou situation professionnelle fragile). Il sert à réaliser un projet personnel destiné à améliorer la situation de l’emprunteur, comme la réparation ou l’achat d’une voiture, nécessaire à l’exercice d’une activité professionnelle. Les sommes empruntées peuvent aller de 300 euros à 5 000 euros, et doivent être remboursées dans les 4 ans, voire 5 ans selon les cas. Son taux, quant à lui, est généralement situé entre 1,5 % et 4 %.