Jonathan, un passionné qui réunit des voitures sans permis et des mobylettes près de Caen

Jonathan, un passionné qui réunit des voitures sans permis et des mobylettes près de Caen

Image vieille voiture sans permis

Quand on franchit le seuil de la maison de Jonathan Bischoff, un collectionneur de 39 ans vivant avec sa femme, leurs six enfants et leurs deux chats dans un pavillon discret à Cormelles-le-Royal, près de Caen (Calvados), on ne remarque aucune trace de ses 12 microcars et 20 vélomoteurs. “Ils sont dans un entrepôt, à 20 km d’ici”, rassure-t-il en ouvrant la porte menant au petit jardin. “Ici, j’ai mes quatre dernières trouvailles à restaurer.”

Les débuts des voitures sans permis

Juste à côté, sur la pelouse, on peut voir une Arola 18 rouge datant de 1983, pas plus grande qu’une maison pour enfants, de forme cubique et en plastique.

“C’est un modèle rare, commercialisé pendant seulement trois mois, d’octobre à décembre 1983. Il symbolise les débuts des voitures sans permis modernes, notamment avec l’introduction du tableau de bord. Elle est équipée d’un moteur de mobylette gonflé à 125 cc.”

Image Vélostyle Mochet

Une source inépuisable de connaissances

A côté, deux vélomoteurs et un vélo d’enfant. “Le rouge, c’est un Robert Oubron de 1951. Le bleu, c’est un Vélostyle de 1951. Il en reste seulement 7 dans le monde parmi les 200 produits par Charles Mochet. Le petit, c’est un AGF, acheté à un forain qui l’avait fixé sur un vieux manège. C’est pour ça qu’il est monté sur l’essieu avant.”

Jonathan est incroyablement passionné et bien informé sur ces modèles, ces marques et ces constructeurs. Une armoire dans son salon est remplie de documents originaux : plans, devis, notices d’époque, prospectus de salons de l’automobile des années 1950, brevets d’invention, magazines automobiles de 1954, correspondance privée avec les descendants des constructeurs et dédicaces d’artistes également collectionneurs de microcars. Il possède également toutes les miniatures d’une collection en cours, négociée avec l’éditeur. “Altaya a numérisé ma Mochet 1950 en 3D pour la reproduire dans leur collection.”

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Les pièces détachées remplissent le garage et le grenier de la maison de ses parents.

Image première voiture de Jonathan

Son rêve : rassembler tous les modèles Arola et Mochet

Originaire de Falaise, Jonathan Bischoff a commencé sa carrière en tant qu’apprenti carrossier dans un garage à Mézidon-Canon avant de rejoindre Renault Trucks à Blainville-sur-Orne, après avoir obtenu son CAP en peinture automobile. Il y travaille depuis 2005.

En 2016, il cherchait une voiture de collection d’avant 1960. Il voulait quelque chose de différent, pas comme les autres. Il a trouvé une Mochet CM 125 bleue de 1956 chez un collectionneur de tracteurs à Toulouse, recouverte de poussière. Puis il a acheté une Arola 11 jaune de 1976 à trois roues. En 2017, il a commencé à collectionner des vélomoteurs. “J’ai commencé par un Mobylette Motobécane. J’achetais tout ce qui était des années 50 et 60. J’étais accro. Jusqu’à posséder 40 cyclomoteurs !”

On lui a alors conseillé de se concentrer sur une particularité. Il a choisi deux fabricants de moteurs, Le Poulain et Vap, et est devenu plus raisonnable.

Son objectif en tant que collectionneur est de rassembler toute la gamme Arola et toute la gamme Mochet.

“Cela serait un véritable graal d’obtenir l’une des 25 seules motos fabriquées vers 1955 par Mochet. Certaines ont participé au Bol d’Or. Il en reste 8 dans le monde. Elles sont introuvables !”

Image JB Arola

Premier rassemblement à Carpiquet dimanche

En attendant de réaliser son rêve, Jonathan Bischoff souhaite partager sa passion et préserver ces anciens véhicules. Il a créé deux associations de préservation : l’une pour les anciennes microcars françaises et l’autre pour les cyclomoteurs des années 1950. À travers ces associations, il organise un premier rassemblement interclubs le dimanche 4 décembre 2022 à Carpiquet, sur le parking de Forum +, au 14 rue de Bellevue.

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“Cet événement est gratuit et ouvert à tous les véhicules anciens, quelle que soit leur valeur et leur état. Ce rassemblement aura lieu le premier dimanche de chaque mois, même le 1er janvier prochain.”

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