L’islamophobie est un problème mondial qui se manifeste par la peur, les préjugés et la haine envers les musulmans. Cette forme de discrimination peut conduire à des actes hostiles, de l’intolérance et même des abus en ligne et hors ligne. L’islamophobie vise à cibler les symboles et les pratiquants de la religion musulmane, alimentée par des préjugés institutionnels, idéologiques, politiques et religieux.
Qu’est-ce que l’islamophobie ?
L’islamophobie est le reflet de la peur et de la haine envers les musulmans. Cette attitude peut se manifester sous forme de menaces, de harcèlement, d’abus et d’intimidation. L’islamophobie est souvent motivée par des préjugés institutionnels et culturels qui peuvent conduire au racisme structurel. Elle perçoit la religion, la tradition et la culture islamiques comme une “menace” pour les valeurs occidentales.
Certains experts préfèrent utiliser le terme de “haine antimusulmane” pour éviter que toute critique de l’islam ne soit condamnée, ce qui risquerait d’étouffer la liberté d’expression. Cependant, il est important de souligner que les droits de l’homme protègent les individus et non les religions. En réalité, l’islamophobie peut également affecter les non-musulmans en fonction de leur nationalité, de leur race ou de leur origine ethnique.
Une épidémie de haine
Selon un récent rapport du Rapporteur spécial sur la liberté de religion ou de convictions, la suspicion, la discrimination et la haine envers les musulmans ont atteint des proportions alarmantes. Après les attentats terroristes du 11 septembre 2001 et d’autres actes de terrorisme prétendument liés à l’islam, les musulmans ont été injustement ciblés par des mesures de sécurité disproportionnées. Ces mesures ont été mises en place par de nombreux États, organismes régionaux et internationaux, renforçant ainsi les stéréotypes et les tropes négatifs associés à l’islam.
Les conséquences de l’islamophobie sur les droits de l’homme, en particulier sur le droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion, ont été dévastatrices. Dans les États où ils sont minoritaires, les musulmans font souvent face à des discriminations dans l’accès aux biens et services, dans la recherche d’emploi et dans l’éducation. Les femmes musulmanes sont particulièrement ciblées par les crimes de haine islamophobes.
Combattre l’islamophobie
De nombreux gouvernements ont pris des mesures pour lutter contre l’islamophobie en adoptant des lois contre les crimes de haine et en sensibilisant le public aux réalités de l’islam. Ils cherchent ainsi à dissiper les mythes négatifs et les idées fausses.
L’Organisation de la coopération islamique (OCI) a parrainé une résolution faisant du 15 mars la Journée internationale de lutte contre l’islamophobie. Cette résolution souligne que le terrorisme et l’extrémisme violent ne doivent être associés à aucune religion, nationalité, civilisation ou groupe ethnique. Elle appelle à un dialogue mondial pour promouvoir la tolérance, la paix et le respect des droits de l’homme et de la diversité religieuse.
Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a souligné lors de la première Journée internationale de lutte contre l’islamophobie en 2021 que le fanatisme antimusulman fait partie d’une tendance plus large de montée de l’ethno-nationalisme, du néo-nazisme et des discours de haine ciblant les populations vulnérables. Il a rappelé que la diversité est une richesse et non une menace, conformément aux enseignements du Saint Coran.
En réponse à cette tendance alarmante, le Secrétaire général a lancé une Stratégie et un plan d’action des Nations Unies pour lutter contre ce phénomène. Il est essentiel que tous les acteurs de la société s’engagent à promouvoir la tolérance, le respect des droits de l’homme et la diversité religieuse pour combattre efficacement l’islamophobie.
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