Journée internationale des chiens-guides : Devenez une famille d’accueil et faites une différence dans la vie des personnes malvoyantes

Journée internationale des chiens-guides : Devenez une famille d’accueil et faites une différence dans la vie des personnes malvoyantes

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À l’occasion de la Journée internationale des chiens-guides le 26 avril, l’association des Chiens Guides d’Aveugles de Provence Côte d’Azur Corse basée à Nice, partage les étapes pour devenir famille d’accueil bénévole pour un chien en formation avant qu’il ne rejoigne son bénéficiaire.

Les personnes atteintes de cécité ou malvoyantes ont peu de soutien dans leurs déplacements quotidiens. L’association des Chiens Guides d’Aveugles de Provence Côte d’Azur Corse supervise la formation de ces compagnons canins et les place dans des familles d’accueil volontaires.

Les cannes blanches, bien que maintenant disponibles en 300 versions électroniques en France, ne peuvent égaler les qualités d’un meilleur ami à quatre pattes. Les chiens guides sont formés dans des écoles spécialisées par des éducateurs qualifiés, sur une période maximale d’environ vingt mois. Dans la région Sud-PACA, deux établissements reconnus par l’association forment ces animaux : l’un à Eze dans les Alpes-Maritimes, et l’autre à Lançon-Provence dans les Bouches-du-Rhône.

Comment postuler et quelles sont les contraintes ?

Il suffit de s’inscrire auprès de l’association, puis de remplir un dossier et un questionnaire en ligne pour candidater. Ensuite, le centre éducatif prend contact avec la personne pour affiner sa demande et établir ses besoins. Une fois cela fait, la famille est placée sur une liste d’attente pour recevoir un chien. « À l’école d’Eze, nous avons une trentaine de familles d’accueil. Le Covid a suscité de nouvelles vocations, ce qui est très encourageant. La liste d’attente est actuellement d’environ un an, car nous avons reçu de nombreuses demandes », explique Margaux Passeri de l’association des Chiens Guides d’Aveugles de Provence Côte d’Azur Corse.

Il est important d’avoir du temps et d’être disponible pour le chien, ainsi que d’accepter de faire des allers-retours vers le centre éducatif et des rendez-vous avec les éducateurs. Le suivi du chien nécessite de nombreux déplacements, environ deux ou trois par mois. Aucun autre critère n’est nécessaire, il n’est pas obligatoire, par exemple, d’avoir un jardin. La mobilité et la disponibilité sont les seules exigences. Margaux insiste également sur le respect de « nombreuses petites règles à la maison, car nous voulons en faire de très bons chiens de compagnie. Le chien ne doit pas manger les pantoufles et doit faire ses besoins au caniveau… ». Avec l’aide de l’association, les familles participent activement à cette phase d’apprentissage.

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Lorsqu’une famille d’accueil reçoit un chiot âgé de deux mois, elle le garde jusqu’à ce qu’il entre en éducation, généralement à l’âge de 12 à 14 mois. Pendant cette période, le chien suit une formation pour devenir chien guide du lundi au vendredi, et la famille ne le garde que les week-ends, jusqu’à ce qu’il atteigne l’âge de 18 à 20 mois. Certaines familles se limitent à des accueils de week-end. L’objectif est de s’adapter aux changements de vie des familles. Certaines gardent les chiens jusqu’au début de leur formation, tandis que d’autres suivent l’intégralité du processus. L’association dispose également de familles d’accueil supplémentaires qui interviennent si les familles attitrées sont indisponibles. Tous les frais (soins vétérinaires, nourriture, équipements, etc.) sont pris en charge par l’association. « Les seules dépenses que nous ne prenons pas en charge sont les éventuels dégâts dans la maison, nous ne remplaçons pas les canapés ! » ajoute Margaux en riant.

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Quels chiens sont formés pour devenir guides ?

En France, 90% des chiens-guides sont des labradors ou des croisements entre labradors et golden retrievers. L’association Chiens Guides d’Aveugles de Provence Côte d’Azur Corse fait partie de la Fédération Française des Associations de Chiens Guides qui compte 10 établissements répartis dans tout le pays, ainsi qu’un réseau d’élevage spécifique pour fournir les chiots. D’autres races, comme les bergers allemands ou les caniches royaux, sont également formées pour devenir des chiens guides, mais elles représentent moins de 10% des chiens guides en France.

Comment les bénéficiaires des chiens guides sont-ils choisis ?

Une équipe pluridisciplinaire de l’association s’assure préalablement que le chien guide est la solution adaptée à la personne aveugle ou malvoyante. « Si nous avons un chien dynamique, nous l’associerons à une personne tout aussi dynamique. Nous avons un dossier de suivi et deux journées de sensibilisation dans nos écoles. Les personnes viennent rencontrer notre équipe et les chiens. Nous effectuons une première sortie, un brossage, pour nous assurer que le chien guide correspond à son maître. Lorsque nous remettons un chien, nous appelons cela la “remise”. Ensuite, nous suivons le chien et son bénéficiaire pendant 15 jours, une semaine à l’école et une semaine chez le bénéficiaire, en compagnie de l’éducateur. C’est un processus minutieux. Chaque année, nous rendons visite au chien et à son bénéficiaire pour nous assurer de leur bien-être », précise Margaux Passeri.

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À quel moment les chiens sont-ils donnés aux bénéficiaires ?

Le processus pour qu’un chien devienne un chien guide est complexe, tout comme la sélection des bénéficiaires de ces animaux. « Nous voulons être certains que le chien guide est la solution adaptée à leur handicap visuel. Pour en obtenir un, la personne doit déjà être autonome dans la rue, connaître ses trajets et se repérer à l’aide de sa canne blanche. Le chien guide sécurise le parcours, mais c’est la personne qui donne les ordres, que ce soit pour traverser une rue ou contourner un obstacle. Le maître reste le maître », explique Margaux.

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Comment les familles d’accueil vivent-elles ce processus ?

Stéphanie Castera, son mari et leurs filles ont accueilli un nouveau prince charmant dans leur foyer. Dans leur maison de La Turbie, ils n’avaient eu qu’un chat pendant 16 ans, leur unique animal de compagnie. « Prince a récemment obtenu son diplôme. Nous l’avons encore car l’association n’a pas encore trouvé une personne malvoyante qui lui convienne. Il a passé deux tests cette semaine, donc je pense qu’il nous quittera dans un mois environ », confie Stéphanie avec une pointe de tristesse dans la voix.

« Au départ, mon mari, mes filles et moi-même envisagions d’adopter. Des amis étaient famille d’accueil pour un chien guide, mais uniquement le week-end. Nous nous sommes dit que c’était pour une bonne cause, alors pourquoi pas nous ? Nous nous sommes inscrits et avons rempli un dossier. Nous avons été sélectionnés à la période du premier confinement (du 17 mars au 11 mai 2020). On nous a dit qu’il y avait beaucoup d’attente et qu’un chien nous serait attribué à Noël. Cependant, en juillet, l’école nous a appelés car elle avait besoin de garde pour un chien, juste pour un week-end. C’était Prince. L’éducatrice nous a expliqué qu’il était particulier car il mangeait un peu de tout, même des cailloux, donc nous devions être très vigilants. »

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Au moment de rendre Prince après ce week-end de trois jours, Stéphanie demande à l’association ce qu’il adviendra de leur nouvel ami à quatre pattes. Finalement, elle propose de le garder. Et elle ne le regrette pas. « Il y a eu une connexion entre ce chien et notre famille. Nous sommes partis en vacances avec lui en août, alors que nous n’avions jamais eu de chien auparavant. Cette expérience a été complètement nouvelle pour nous, mais notre éducatrice, Audrey, nous a bien enseigné ce qu’il fallait faire au début. Petit à petit, nous lui avons donné confiance. Même pendant les vacances, nous avons pu la contacter pour demander des conseils. Au-delà d’être un chien, il est nécessaire de respecter certains protocoles car il doit devenir un chien guide. Progressivement, il a franchi toutes les étapes pour être diplômé. »

Stéphanie, son mari et leurs filles âgées de 12 et 17 ans, sont déjà prêts à renouveler l’expérience et à accueillir un nouvel animal chez eux. Cette volonté s’est ancrée au fil des mois, grâce au suivi de qualité de l’association qui encadre ce processus et dont Stéphanie ne manque pas de vanter les mérites. Cette famille a trouvé un compagnon fidèle ces derniers mois et espère simplement recevoir des nouvelles de Prince de temps en temps, une fois qu’il aura trouvé une nouvelle maison.

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