Après une période de hausse constante due à une forte demande en matières premières, les prix des voitures électriques se sont stabilisés en 2023 pour finalement baisser de manière significative en fin d’année et au début de 2024.
Une aubaine pour les futurs acheteurs
Dans un contexte d’inflation galopante qui n’altère pourtant pas les ventes de Renault, la baisse des prix des voitures électriques est une véritable bouffée d’oxygène. Cela concerne notamment la Mégane E-TECH Electric de Renault, dont les nouveaux tarifs sont revenus à un niveau plus abordable, avec une réduction de 4000 € à 4500 € sur l’ensemble de la gamme. De plus, cette voiture peut bénéficier du bonus écologique. Bien que 29 000 € (après déduction du bonus) pour une compacte reste encore cher, il est important de noter que, il y a à peine une dizaine d’années, les Mégane 3 RS neuves étaient vendues à un tarif similaire.
Tous les modèles de voitures électriques ne sont cependant pas concernés par cette baisse de prix. On peut notamment citer la Zoé, la Twingo ou encore le Kangoo E-TECH Electric, pour lesquels aucune baisse significative n’a été annoncée.
Renault n’est pas le seul constructeur à avoir procédé à une telle baisse des prix, Tesla a également suivi cette tendance.
Les effets pervers de la baisse des prix
Si les futurs acheteurs se réjouissent de cette baisse des prix, les anciens propriétaires se sentent lésés car ils ont payé leur voiture au prix fort. Non seulement ils ont payé trop cher, mais leur voiture a également perdu entre 5000 € et 6000 € de valeur sur le marché de l’occasion. Au final, cela représente une perte de près de 10 000 € entre la dépréciation de la voiture et le surplus payé à l’achat. C’est une somme considérable.
Bien sûr, pour ceux qui ont opté pour une location longue durée sans option d’achat, la pilule est plus facile à avaler, même s’ils auraient pu économiser sur l’apport et les mensualités.
Ce phénomène n’est pas isolé. Lorsque Tesla a fortement baissé ses prix il y a quelques mois, de nombreux clients ont exprimé leur mécontentement. Mais ce ne sont pas seulement les particuliers qui sont touchés, les flottes d’entreprises subissent également les conséquences de cette décision commerciale. En effet, la valeur de revente de la voiture est prise en compte dans le calcul comptable de l’entreprise. En perdant rapidement une partie de sa valeur, la rentabilité de l’actif est compromise.
Faut-il attendre avant d’acheter une voiture électrique ?
La question se pose alors de savoir si une nouvelle baisse des prix est à prévoir dans les mois à venir.
Il est toujours difficile de prévoir, mais pour se faire une idée, il est important de comprendre les raisons qui ont entraîné l’augmentation puis la baisse des prix. Il s’agit simplement de l’offre et de la demande. Avec la sortie de la crise COVID, la demande en matières premières telles que le lithium, le cobalt et même l’acier a explosé, entraînant une augmentation des prix. Cependant, une fois les stocks épuisés, les prix ont naturellement baissé en raison de la baisse de la demande. C’est la situation actuelle.
Tous les constructeurs n’ont pas encore appliqué cette baisse des prix. Pour ceux dont les tarifs ont été revus, il est peu probable qu’une nouvelle baisse soit effectuée, à moins que les ventes ne soient insuffisantes. En revanche, pour les autres constructeurs, il est peut-être préférable d’attendre.
Chez Renault, il semble peu probable que les prix de la Mégane E-TECH et du Scénic E-TECH évoluent trop rapidement. En revanche, la question se pose pour les modèles Twingo et Zoé, d’autant plus que la production de ces dernières sera arrêtée en mars prochain pour laisser place à la future R5. Quant au Kangoo E-TECH (version ludospace), désormais éligible au leasing social, il est difficile d’imaginer comment il pourra se vendre à 37 500 €, soit seulement 2 500 € de moins que le nouveau Scénic.