La baisse des prix des voitures électriques : vers une révolution du marché ?

La baisse des prix des voitures électriques : vers une révolution du marché ?

Le prix des batteries pour véhicules électriques a connu une baisse significative de 6 % entre 2020 et 2021, passant de 1 200 $/kWh à 132 $/kWh. Cette évolution laisse présager une diminution des prix des voitures électriques dans un avenir proche. Zephyre vous explique les raisons de cette tendance.

La part importante du prix de la batterie dans le coût global d’une voiture électrique

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le prix d’une voiture électrique ne dépend pas uniquement du coût de ses composants. La batterie, en particulier, joue un rôle déterminant dans cette équation. La production accrue de batteries a permis de réduire leur prix unitaire, ce qui est une excellente nouvelle étant donné que les batteries représentent environ 40 % du prix moyen d’une voiture électrique.

Par exemple, une batterie de 64 kWh équipant les modèles Kia eNiro et Hyundai Kona peut coûter plus de 15 000 euros, soit le prix d’une citadine thermique. La baisse des coûts de production des batteries aura donc un impact significatif sur la diminution des prix des voitures électriques.

La recherche de l’autonomie à tout prix

Si les prix actuels des véhicules électriques sont principalement liés aux batteries, cela est en grande partie dû à la recherche effrénée de l’autonomie. Cependant, il est important de souligner que les avancées récentes dans ce domaine ne correspondent pas forcément aux besoins réels des utilisateurs français.

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En réalité, les batteries les moins chères et offrant une plus grande autonomie seront probablement produites au Japon. Les batteries à l’état solide, plus économiques et sécurisées, simplifieront l’architecture des voitures électriques. Grâce à leur légèreté, ces voitures pourront parcourir de plus longues distances. Certaines marques japonaises, comme Toyota, évoquent même des trajets de 800 kilomètres d’ici 2030…

Les normes européennes et la politique des constructeurs

Les instances européennes, soucieuses de lutter contre la pollution engendrée par les moteurs thermiques, ont établi des normes strictes pour les émissions de CO2. Les constructeurs automobiles européens ont l’obligation d’atteindre une moyenne de 81 grammes de CO2 par kilomètre d’ici 2025 et de 59 grammes par kilomètre d’ici 2030.

Quel est le lien avec le prix des voitures neuves, me demandez-vous ? Eh bien, les constructeurs européens n’ont pas encore atteint ces objectifs contraignants en matière d’émissions. S’ils ne parviennent pas à respecter ces normes, ils risquent de devoir payer des amendes colossales. Des milliards d’euros sont en jeu !

Certaines marques, qui ont “joué” avec les résultats réels des émissions de CO2, ont même connu une régression ces dernières années.

Les retards de vente et la baisse des prix des voitures électriques

Les constructeurs automobiles, qui ont pris du retard dans la vente de voitures électriques au profit des modèles thermiques, pourraient réserver une bonne surprise aux consommateurs. En effet, ils vont devoir redresser la courbe des ventes pour se conformer aux obligations européennes. Pourquoi certains constructeurs ont-ils dénigré les véhicules électriques à tort ? Ils pourraient bien regretter leur politique commerciale et leur discours, notamment Peugeot et Daimler, lorsqu’ils recevront les mises en demeure des autorités européennes. Pour atteindre les quotas imposés, leur seule solution sera d’être particulièrement agressifs en termes de marges et de services, sans attendre une baisse des prix des batteries.

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2022, une année charnière pour la baisse des prix ?

Alors, faut-il attendre les soldes de 2022 pour acheter une voiture électrique ? Pourquoi pas ? Si vous êtes le propriétaire d’une voiture thermique en LOA, par exemple, avec une restitution prévue en 2022, vous serez sans aucun doute gagnant. Mais si vous privilégiez la préservation de l’environnement, n’attendez pas. Presque toutes les marques sont concernées par cette tendance, à l’exception de Tesla, qui ne vend que des voitures électriques et ne se préoccupe pas des émissions de CO2 par kilomètre et des éventuelles amendes. En effet, l’Europe prend en compte les émissions de CO2 moyennes de l’ensemble de la gamme proposée par les constructeurs. Même les marques les moins polluantes, comme Toyota (101,3 g/km) et Nissan (112,9 g/km), ne sont pas à la hauteur des ambitions européennes. Leurs émissions ont même augmenté ces dernières années, malgré leurs programmes de vente de véhicules électriques.

Les réalisations attendues et les résultats de vente de voitures électriques

Mis à part Renault, les constructeurs automobiles européens sont loin derrière leurs homologues asiatiques mentionnés précédemment. Volkswagen, BMW, Daimler, Fiat et Ford sont les plus à la traîne et leurs ventes de voitures électriques devraient connaître une croissance spectaculaire pour se rapprocher de la moyenne attendue. Nous parlons ici des ventes, pas seulement de la production. Pour améliorer leurs ventes et leur production, des alliances industrielles sont annoncées, mais leur concrétisation reste incertaine. Les constructeurs sont en tout cas prêts à relever le défi. Affaire à suivre…