Depuis quelques années, les constructeurs automobiles investissent des sommes astronomiques dans la transformation vers les véhicules électriques. Cette transition représente un véritable défi pour l’industrie, car malgré une réduction significative du nombre de pièces détachées par rapport aux véhicules thermiques, les voitures électriques doivent être connectées, intelligentes et améliorer considérablement la technologie des batteries. De plus, toutes les usines doivent être mises à jour, et certains constructeurs envisagent même de ne vendre que des véhicules électriques à partir de 2028, comme Opel.
Une voiture électrique coûteuse pour les constructeurs, sans garantie de retour financier
Cependant, les constructeurs sont-ils prêts à accepter une baisse significative de leurs ventes en passant à l’électrique ? Rien n’est moins sûr. En effet, il devient de plus en plus difficile de convaincre les automobilistes de troquer leur véhicule thermique contre un véhicule électrique, malgré les investissements colossaux dans la promotion de ces derniers. En France, par exemple, les véhicules électriques représentent moins de 20% des ventes d’une marque, alors que 50% de ses investissements marketing sont consacrés à l’électrique. Les constructeurs concentrent donc leurs efforts financiers sur la mobilité électrique pour séduire ceux qui, par posture ou par problèmes de recharge, refusent encore d’acheter une voiture électrique, malgré les nombreuses incitations gouvernementales.
Moins de ventes signifie moins d’investissements
Cette décennie est paradoxale : malgré une prise de conscience croissante en faveur de l’écologie, les constructeurs doivent continuer à vendre un maximum de voitures pour pouvoir investir dans la recherche et le développement. Cependant, produire des voitures neuves va à l’encontre du développement durable, qui favorise plutôt la prolongation de la durée de vie des véhicules et la réparabilité. La future législation européenne sur l’évaluation environnementale des véhicules, dont la France est précurseur, intègre d’ailleurs ce critère.
Le défi des objectifs CO2
En plus de l’investissement financier nécessaire, les constructeurs doivent également respecter chaque année des objectifs de réduction des émissions de CO2 pour leur flotte de véhicules neufs. Ces objectifs se durcissent chaque année à mesure que nous nous rapprochons de l’électrification complète. Mais comment les constructeurs peuvent-ils respecter ces objectifs si les ventes de voitures électriques ne décollent pas rapidement ? La solution pourrait être de convaincre les automobilistes réticents à l’idée de passer à l’électrique. Les modèles tels que la Renault 5, la Volkswagen ID.2 et la Citroën e-C3 joueront un rôle crucial dans cette transition.
L’année 2025 s’annonce donc cruciale pour l’industrie automobile européenne, avec l’arrivée de ces nouveaux modèles. Les constructeurs devront redoubler d’efforts pour promouvoir la mobilité électrique et relever les défis liés à la baisse des ventes de voitures neuves. Il est essentiel de trouver des solutions afin de garantir un avenir durable pour l’industrie automobile tout en répondant aux attentes des consommateurs.