La bataille des voitures électriques en France : la réponse de Stellantis à Bruno Le Maire

Voiture électrique en France : la réponse du patron de Stellantis à Bruno Le Maire

Voiture électrique en France : la réponse du patron de Stellantis à Bruno Le Maire
Carlos Tavares, directeur général de Stellantis, lors d’une conférence de presse à Hordain (Nord), le 27 octobre 2022. SAMEER AL-DOUMY / AFP

Par médias interposés, une discussion animée a eu lieu entre Bruno Le Maire et Carlos Tavares. Le ministre de l’économie, des finances et de la souveraineté économique a demandé au directeur général de Stellantis (le groupe automobile composé de Peugeot, Citroën, Fiat et Chrysler) de faire preuve de “patriotisme économique” en rapatriant la production de petites voitures électriques en France. Le ministre a souligné l’importance pour la France de construire des véhicules électriques abordables, tels que la Peugeot e-208, sur son territoire.

La réponse de Carlos Tavares

Carlos Tavares, quant à lui, a réuni les journalistes en visioconférence pour présenter la nouvelle plate-forme STLA Medium. Ce châssis de voiture servira de base aux petits SUV et aux berlines électriques (d’une longueur comprise entre 4,3 et 4,9 mètres) que le groupe Stellantis prévoit de produire à partir de fin 2023 à Sochaux (Doubs) et à Rennes en 2025.

Selon Carlos Tavares, il est impossible de construire des voitures compactes et peu coûteuses dans un pays où les coûts de production sont élevés. Il estime qu’il est plus approprié de produire en France des modèles à forte valeur ajoutée.

L’engagement de Stellantis en France

Carlos Tavares tient à souligner l’engagement de Stellantis en France, avec la création d’une gigafactory de batteries, d’une usine de boîtes de vitesses électriques à Metz, et d’une usine de moteurs électriques à Trémery en Moselle. La société prévoit de construire douze modèles électriques haut de gamme sur le territoire français. Il rappelle également que Stellantis est le premier producteur de voitures en France, devant Renault, avec une contribution positive à la balance commerciale.

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Carlos Tavares propose au gouvernement français de demander aux constructeurs étrangers, tels que Tesla ou BYD, qui n’ont pas contribué à la richesse du pays depuis longtemps, d’assumer le risque de produire localement des voitures ultracompactes.

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