La chute de cheveux chez les femmes

La chute de cheveux chez les femmes

La chute de cheveux chez les femmes, également connue sous le nom d’alopécie en termes médicaux, peut prendre différentes formes. Certaines chutes de cheveux sont temporaires, tandis que d’autres sont permanentes. Pour établir un diagnostic précis et identifier la cause, il est important de comprendre où et comment se produit la perte des cheveux.

La chute est localisée

Cette forme de chute de cheveux se présente sous la forme de petites zones bien délimitées et sans cheveux.

Les plaques laissent apparaître un cuir chevelu lisse

Généralement, le phénomène commence par une plaque sans cheveux bien délimitée. D’autres plaques peuvent parfois apparaître et converger entre elles, touchant ainsi une partie importante du crâne. Cela peut être un cas de pelade, une maladie auto-immune dans laquelle le corps fabrique des anticorps dirigés contre les follicules pileux. La pelade est souvent associée à d’autres maladies auto-immunes, notamment les maladies de la thyroïde. Dans ce type d’alopécie, les cheveux peuvent repousser, il est donc dit non cicatriciel.

Que faire : Il est recommandé de consulter un dermatologue. Les lésions de la pelade peuvent guérir spontanément, mais des traitements existent, notamment l’utilisation de corticoïdes par voie générale ou locale pour leur effet anti-inflammatoire et immunosuppresseur. Une autre option est la puvathérapie, qui consiste à exposer la plaque à des rayonnements UV, également immunosuppresseurs. La repousse des cheveux, spontanée ou sous traitement, peut être observée en quelques semaines, mais les récidives sont fréquentes.

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Il est bon de savoir que contrairement à certaines idées reçues, le stress et l’anxiété ne sont pas responsables de cette maladie.

Les zones sans cheveux présentent un aspect irrégulier

Sur ces zones ou autour d’elles, des lésions inflammatoires telles que des croûtes, des pustules ou des squames peuvent apparaître. Elles s’accompagnent généralement d’une irritation désagréable ou de démangeaisons. Ces lésions sont souvent causées par des maladies telles que le lichen plan pilaire, la folliculite décalvante ou le lupus chronique. Dans ce cas, l’alopécie est dite cicatricielle, ce qui signifie que les cheveux ne repousseront pas.

Que faire : Il est important de consulter un dermatologue sans attendre. Un traitement par corticoïdes, antibiotiques ou autres, en fonction de la maladie, doit être instauré pour stopper ou limiter l’extension des lésions.

La chute est régionale

Cette forme de chute de cheveux concerne toute une région du crâne où les cheveux se raréfient.

Au sommet du crâne, sur le front et les tempes

On observe un éclaircissement progressif au niveau du sommet de la tête et une raie élargie au milieu des cheveux. Les cheveux sont moins nombreux de part et d’autre du front. Sur le devant du crâne, on peut observer des petits cheveux qui ne parviennent pas à pousser. Ce phénomène est souvent perçu comme normal par les femmes, alors qu’il s’agit d’un fait caractéristique à noter.

Il s’agit très certainement d’une alopécie androgénétique, qui a deux grandes causes : des troubles hormonaux, tels qu’une hyperandrogénie, ou une réceptivité accrue du cuir chevelu aux androgènes sans troubles hormonaux sous-jacents. Dans les cas les plus graves, la chute de cheveux peut commencer très tôt, avant 20 ans, et elle est progressive et irréversible.

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Que faire : Il n’existe pas de médicament durablement efficace contre ce type d’alopécie. Cependant, le traitement par minoxidil peut être envisagé. Ce produit est appliqué localement, mais il doit être pris en continu et non en cure. Son efficacité varie selon les patientes et est moins évidente si l’alopécie est déjà évoluée. Il est bon de savoir que le minoxidil à 5% réservé aux hommes n’est pas recommandé pour les femmes car il n’est pas plus efficace pour elles. Il est important de discuter de ce traitement avec un professionnel de la santé.

Il est à noter qu’une alopécie androgénétique qui apparaît brutalement chez une femme ménopausée doit amener à consulter pour un bilan hormonal avec dosage de la testostérone, car cela peut être lié à un problème ovarien ou des surrénales.

Après la ménopause, la ligne d’implantation recule

Dans ce cas, l’alopécie a un aspect en “bandeau” et se produit d’une oreille à l’autre en passant par le front. Elle est symétrique et progressive. Une perte des sourcils est généralement associée. Il s’agit le plus souvent d’une alopécie frontale fibrosante, parfois appelée alopécie frontale post-ménopausique. Elle est la conséquence d’une forme de lichen plan pilaire. Là où les cheveux ont disparu, ils ne repousseront pas.

Que faire : Pour traiter ce type d’alopécie, il est nécessaire de consulter un dermatologue. Celui-ci pourra instaurer un traitement à base de corticoïdes et d’antibiotiques pour stopper ou limiter l’extension de l’alopécie.

Elle est liée à des gestes de coiffure

Cette forme de chute de cheveux concerne les zones soumises à des tractions (tresses africaines, chignons serrés, etc.), à des brushings ou à une utilisation excessive de fer à lisser, par exemple. Il s’agit d’une alopécie consécutive à des traumatismes capillaires répétés. Les gestes qui tirent trop souvent sur les racines des cheveux ou qui exposent les cheveux à une chaleur élevée peuvent provoquer leur chute. Les cheveux peuvent repousser pendant un certain temps, mais à terme, la chute risque d’être définitive.

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Que faire : Il est conseillé de cesser d’exposer la chevelure à de tels traumatismes.

La chute est diffuse

Cette forme de chute de cheveux concerne l’ensemble du cuir chevelu et entraîne une perte progressive de densité capillaire.

Elle est installée depuis longtemps

Pour les phénomènes anciens dont le début est difficile à dater, il peut y avoir de nombreuses explications possibles. Cependant, avant la ménopause, une carence en fer, souvent causée par des règles abondantes, est une cause fréquente d’alopécie. Plus rarement, des carences alimentaires ou un désordre thyroïdien peuvent être impliqués.

Que faire : Il est recommandé de consulter un médecin, qui pourra prescrire une prise de sang pour un bilan complet, incluant notamment un dosage de la ferritine.

Elle fait suite à un événement de vie récent

De nombreux bouleversements peuvent provoquer une chute de cheveux aiguë et réactionnelle, tels qu’une infection avec fièvre, une perte de poids rapide et importante, un accouchement, etc.

Que faire : Dans la plupart des cas, la situation devrait se résoudre d’elle-même. Aucun complément alimentaire à base de vitamines et d’oligo-éléments, disponible sans ordonnance, n’a fait ses preuves pour enrayer la chute des cheveux.

Elle est liée à une prise de médicaments

Les chimiothérapies provoquent souvent une perte de cheveux brutale et abondante. D’autres traitements peuvent également entraîner une chute de cheveux, tels que certains anticoagulants, hypocholestérolémiants, antihypertenseurs, etc. Dans la plupart des cas, la chute de cheveux est réversible après l’arrêt du traitement.

Que faire : L’utilisation d’un casque réfrigérant pendant la chimiothérapie peut limiter la chute des cheveux. En ce qui concerne les autres traitements, il est important de discuter avec son médecin pour envisager un remplacement du médicament en cause.