La course des constructeurs automobiles aux matières premières pour les batteries

La course des constructeurs automobiles aux matières premières pour les batteries

Lithium, cobalt, nickel : ces matières premières sont indispensables à la fabrication des batteries électriques et sont devenues stratégiques pour l’industrie automobile. Les constructeurs rivalisent d’initiatives pour sécuriser leur approvisionnement en ces ressources précieuses.

Des contrats engageants

Les constructeurs automobiles multiplient les partenariats à long terme avec des groupes miniers et des fabricants de cathodes, un élément crucial des batteries. Volkswagen, par exemple, a signé des accords avec Vulcan et Umicore pour le lithium et les cathodes. General Motors s’est associé à Livent Corp pour le lithium et à Glencore pour le cobalt. Stellantis a également conclu des contrats avec Vulcan et Controlled Thermal Resources pour le lithium.

D’autres constructeurs tels que Ford, Toyota et Renault ont adopté une approche similaire en s’associant à des partenaires spécifiques pour garantir leur approvisionnement en matières premières.

L’exemple de Tesla

Tous ces constructeurs emboîtent le pas à Tesla, qui compte déjà douze fournisseurs directs de lithium, cobalt et nickel à travers le monde. Elon Musk, fondateur de Tesla, envisage même de se lancer dans l’industrie de l’extraction et du raffinage de ces matières premières.

Cette course effrénée aux matières premières est une réalité nouvelle pour l’industrie automobile. Autrefois, les constructeurs se contentaient de mettre la pression sur les fournisseurs pour obtenir les coûts les plus bas. Mais l’électrification des véhicules et la part de plus en plus importante que représente la batterie dans la valeur d’une voiture électrique ont changé la donne.

À lire aussi  La mobilité électrique en France : quel avenir pour le réseau électrique ?

Les risques élevés

Les constructeurs cherchent désormais à contrôler l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement pour ne pas dépendre uniquement des fournisseurs. Cela leur permet de sécuriser à la fois les volumes et les prix face à une offre potentiellement insuffisante de matières premières.

Mais ce n’est pas tout. Les constructeurs veulent également s’assurer que les matériaux sont extraits de manière durable et respectueuse de l’environnement. Ils sont soumis à la pression des ONG et doivent apporter des garanties en matière de décarbonisation et de respect des normes d’extraction.

La concurrence est également féroce, avec les fabricants de cathodes et de cellules de batteries qui se lancent dans la même course aux matériaux. Certains constructeurs ont d’ores et déjà pris des mesures structurelles pour les dix à quinze prochaines années, tandis que d’autres sont encore à la recherche de la stratégie adéquate.

Il est clair que les risques sont élevés, tant en termes de volumes que de technologies futures de batteries. Cette quête de matières premières représente un défi supplémentaire pour une industrie automobile déjà fortement défiée.

Conclusion

Dans un contexte où les voitures électriques sont de plus en plus présentes sur les routes, les constructeurs automobiles doivent sécuriser leur approvisionnement en matières premières essentielles à la fabrication des batteries. Ils cherchent à contrôler l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement et à s’assurer que les matériaux sont extraits de manière responsable et durable.

Cette ruée vers les matières premières est une nouvelle réalité pour l’industrie automobile, qui doit faire face à des risques élevés. Néanmoins, ces initiatives visent à garantir un approvisionnement stable et à soutenir la transition vers des véhicules plus respectueux de l’environnement.

À lire aussi  Appy : un village qui adopte la voiture électrique à 100% depuis deux ans

Image