La critique de la capsule : Audi A4 2.0 TDI 2010

La critique de la capsule : Audi A4 2.0 TDI 2010

Les constructeurs automobiles Audi et BMW se sont toujours livrés une bataille acharnée. Depuis qu’Audi a tenté de concurrencer la BMW 2002 en installant un moteur Volkswagen boosté dans sa Fox/80 en 1978 pour créer la GTI/GTE, ces deux marques ne cessent de se provoquer.

Aujourd’hui, BMW a sorti la 335d pour satisfaire les Américains qui rêvent d’une voiture diesel puissante, à l’image de celles que conduisent les Allemands sur l’autobahn. Face à cela, Audi envisage également d’exporter des modèles sur le sol américain pour séduire les jeunes professionnels soucieux de leur image (et qui ont encore un emploi). Cependant, après avoir essayé la version diesel la moins chère de l’A4, je peux honnêtement dire à Audi de ne pas perdre son temps.

Pour la plupart des Américains, Audi surpasse BMW sur un point clé : le prix. Qu’importe le quattro, les superbes intérieurs et tout le reste. Pour la plupart des Américains, tout se résume à la marque et beaucoup sont prêts à sacrifier un peu de prestige en échange d’une économie de 35 dollars sur leur mensualité. En règle générale, une Audi sera toujours un peu moins chère que son équivalent chez BMW. Si Audi veut concurrencer la 335d et conquérir le marché émergent des voitures diesel haut de gamme, ils devront proposer des diesels 4 cylindres moins puissants, au lieu des moteurs 3.0 TDI ultrachers dotés des dernières technologies utilisées par l’équipe de course R10 TDI Le Mans. Ou ils pourraient simplement réduire leurs marges bénéficiaires.

Revenons à ma voiture actuelle, la 2010 Audi A4 2.0 TDI avec une boîte manuelle. Avec seulement 147 chevaux sous le capot, l’A4 offre une conduite vive, parfaite pour la conduite en ville et suffisante sur l’autobahn. Cependant, les Américains (dont je fais partie) n’apprécieront pas cette voiture. Ils associent les marques allemandes à la vitesse et à toujours plus de vitesse. Ils veulent ressentir cette sensation de filer à toute vitesse sur l’autobahn, comme un avion décollant du sol. Malheureusement, l’A4 ne répond pas à cette attente primordiale. Elle est lente. Elle est bruyante. Elle émet des bruits désagréables et le levier de vitesses est un peu flou.

Il faut prévoir ses dépassements et apprendre à rétrograder au moment approprié pour profiter au maximum de la puissance disponible, ce que les Allemands savent faire, mais que les Américains semblent ne pas vouloir faire, préférant les boîtes automatiques. Lorsque ce moteur est associé à la boîte automatique R-tronic, la conduite est un peu plus souple, mais lente, plus chère et moins économique.

Au moins, l’A4 continue de proposer le meilleur intérieur de sa catégorie, une tenue de route exceptionnelle, une ergonomie sans faille et un système MMI qui s’améliore à chaque évolution.

Verdict ? Parfait pour l’Allemagne. Désolant pour l’Amérique.