Dans une salle d’exposition d’un centre commercial, à Los Angeles, le 4 mars 2019. MARK RALSTON / AFP
Les voitures électriques sont-elles vraiment l’avenir de l’automobile ? La décision de la société de location Hertz de se séparer de 20 000 véhicules électriques, soit un tiers de sa flotte, semble indiquer que les clients ne sont pas convaincus. Les raisons de cette désaffection sont multiples : la crainte de ne pas trouver de point de recharge, le refus de télécharger des applications pour localiser ces points de charge, ainsi que le fait que ces voitures puissantes et rapides entraînent de nombreux accidents chez les conducteurs inexpérimentés.
Cependant, la politique de prix agressive d’Elon Musk a également joué un rôle dans cette situation. En effet, la baisse de la valeur des Tesla d’occasion a compromis la rentabilité de Hertz. De plus, l’entretien et la réparation des batteries des voitures électriques représentent un coût significatif. Stephen Scherr, le PDG de Hertz, a déclaré au New York Times le 11 janvier : “La Tesla est l’une des voitures les plus populaires en Amérique, mais ce n’est pas encore la meilleure voiture de location”.
Cette annonce intervient dans un contexte de scepticisme généralisé à l’égard des voitures électriques. L’ancien président américain, Donald Trump, en a même fait un argument de campagne dans le Midwest, où le froid et les longues distances rendent ces véhicules peu fiables. Le sénateur républicain du Wyoming, John Barrasso, a également profité de cette défiance pour critiquer la politique de soutien à la “watture” du président Joe Biden.
Il a accusé le gouvernement de dépenser des milliards de dollars pour subventionner des voitures électriques que la grande majorité des Américains ne souhaitent pas posséder. Selon lui, cette situation est particulièrement vraie dans le Wyoming, où les voitures électriques ne peuvent tout simplement pas rivaliser avec les véhicules conventionnels. Il a également critiqué une politique qui favorise les constructeurs chinois, BYD dépassant désormais Tesla en Chine et en Europe, tandis que Ford perd des milliards de dollars dans ce secteur. “Personne ne croit vraiment que les deux tiers des voitures neuves vendues aux États-Unis en 2032 seront électriques”, a-t-il affirmé.
Il est vrai que Tesla, malgré une croissance de 38% de ses ventes en 2023 avec 1,8 million de véhicules vendus, n’est plus le leader mondial de l’industrie automobile électrique, ayant été dépassé par BYD.
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