La durée de vie des pneus des véhicules électriques est inférieure de 10 000 km à celle des véhicules thermiques selon Epyx

La durée de vie des pneus des véhicules électriques est inférieure de 10 000 km à celle des véhicules thermiques selon Epyx

La transition énergétique du parc automobile a des conséquences sur les filières en amont et en aval. En ce qui concerne l’après-vente, les véhicules électriques nécessitent moins d’entretien que les véhicules thermiques en raison de leurs composants. Cependant, plusieurs études ont démontré que certains éléments de la voiture peuvent s’user plus rapidement, ce qui entraîne des dépenses supplémentaires. Les freins et surtout les pneumatiques sont particulièrement concernés en raison de leur poids et de leur couple plus importants. Selon les nouvelles données de la plateforme 1Link Service Network d’Epyx, les pneus des véhicules électriques durent en moyenne 10 219 km de moins que ceux des voitures essence ou diesel.

Plus de 10 000 km de différence à l’usage

Selon les statistiques, le premier remplacement de pneus pour un véhicule électrique intervient en moyenne à 28 944 km ou 551 jours d’utilisation. Pour les véhicules hybrides, le remplacement est requis après environ 40 000 km ou 585 jours. Quant aux modèles thermiques diesel et essence, les pneus nécessitent un changement après environ 39 000 km parcourus ou 670 jours d’utilisation.

Des coûts d’installation plus élevés

En plus de leur durée de vie plus courte, les pneus des véhicules électriques entraînent également des coûts d’installation plus élevés, en moyenne 240 euros. Pour les véhicules diesel ou essence, ce montant descend à 150 euros pour des pneus de 17 à 18 pouces. Il convient de rappeler que cette étude porte principalement sur des véhicules électriques utilisés au sein de différentes flottes européennes, ce qui implique une conduite et un kilométrage différents de ceux d’un particulier.

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Une pollution plus importante

Ces résultats soulèvent également la question de la pollution engendrée. Selon un rapport de l’OCDE, la pollution provenant des pneus et des freins de nos voitures deviendra aussi importante que celle émise par les gaz d’échappement à partir de 2035. En 2022, l’Ademe mettait en avant la quantité importante de particules fines émises par les pneus des voitures électriques. Cela est dû notamment à la masse généralement plus élevée des véhicules électriques par rapport à leur équivalent thermique, ce qui nécessite l’installation de pneus plus larges.

Il est clair que les industriels et les fournisseurs du secteur automobile devront prendre en considération ces conséquences pour une transition énergétique réussie.