La Dyspraxie : Comprendre et Faire Face à ce Trouble

La Dyspraxie : Comprendre et Faire Face à ce Trouble

La dyspraxie, également connue sous le nom de trouble développemental de la coordination (TDC), est un trouble qui affecte la planification et l’automatisation des mouvements volontaires. Il existe plusieurs formes de dyspraxie, chacune ayant ses propres manifestations et caractéristiques.

Qu’est-ce que la dyspraxie ou TDC?

La dyspraxie se manifeste par des difficultés dans la coordination des gestes et l’automatisation des mouvements. Les dyspraxiques ont du mal à organiser et à exécuter leurs gestes de manière fluide et harmonieuse.

Dans le cas de la dyspraxie visuo-spatiale, les troubles de la perception visuelle et de la représentation de l’espace s’ajoutent aux difficultés de coordination.

Les manifestations les plus courantes

Les enfants dyspraxiques ont du mal à organiser leurs gestes et à les réaliser de manière harmonieuse. Ils sont maladroits, lents et leurs réalisations motrices et graphiques sont médiocres, informes et brouillonnes. Ils ont besoin d’aide pour s’habiller, se laver et même couper leur viande. Leur développement graphique est en retard, et ils ont du mal à s’organiser dans leur travail.

En cas de dyspraxie visuo-spatiale, ils éprouvent des difficultés dans les tâches qui impliquent des composantes spatiales importantes, comme la géométrie, la géographie, la lecture et la dyscalculie spatiale.

Les troubles souvent associés

En plus des difficultés de coordination, les enfants dyspraxiques peuvent également présenter des troubles de la coordination motrice globale, de l’attention et du langage oral.

Malgré ces difficultés, les enfants dyspraxiques sont intelligents, curieux et capables d’apprendre avec plaisir et efficacité.

Que peut-on faire?

Il est essentiel de mettre en place des rééducations adaptées le plus tôt possible. L’orthoptie, l’ergothérapie, l’orthophonie, la psychomotricité et le soutien psychologique sont autant de ressources qui peuvent aider les enfants dyspraxiques à surmonter leurs difficultés.

Cependant, il est primordial que les parents, les enseignants et les rééducateurs collaborent étroitement afin de proposer les aides les plus cohérentes et les plus efficaces possibles.

Les signes d’appel

La dyspraxie touche entre 4 et 6 % de la population et se manifeste principalement par une maladresse et de grandes difficultés dans la manipulation des objets et l’écriture. Ces signes peuvent avoir des conséquences importantes sur la scolarité et l’insertion professionnelle.

Pour obtenir davantage d’informations sur la dyspraxie, le parcours diagnostique et les aides disponibles, vous pouvez contacter la Fédération Dyspraxique Mais Fantastique.

Les différentes formes de dyspraxie

Il existe plusieurs formes de dyspraxie, chacune ayant ses propres spécificités :

  • La dyspraxie constructive concerne les activités d’assemblage, comme le bricolage, la couture et les jeux de construction.
  • La dyspraxie constructive visuo-spatiale associe des troubles de l’organisation du geste, du regard et de la construction de l’espace.
  • La dyspraxie non-constructive concerne les troubles de la successivité et de la séquentialité des gestes.
  • La dyspraxie idéatoire concerne les difficultés d’utilisation et de manipulation d’objets et d’outils.
  • La dyspraxie idéomotrice concerne les difficultés à réaliser des gestes symboliques et des mimes en l’absence de manipulation d’objet.
  • La dyspraxie de l’habillage concerne les difficultés liées à l’agencement et à l’orientation des vêtements pendant l’habillage.
  • La dyspraxie orofaciale concerne les difficultés à réaliser des gestes simples ou complexes des organes de la phonation et du visage.
  • La dysgraphie dyspraxique concerne les difficultés d’écriture.

Différents types de dyspraxie peuvent être associés et peuvent également être liés à d’autres troubles neuropsychologiques tels que les troubles du langage et de la mémoire, les troubles des fonctions exécutives et les troubles de l’attention.

Les causes possibles

La dyspraxie peut être causée par des lésions cérébrales localisées, des traumatismes crâniens ou des troubles neurodéveloppementaux d’origine inconnue. Il n’y a pas de cause médicale générale, d’insuffisance d’apprentissage, de déficit mental, ni de causes psychologiques ou sociales.

La dyspraxie expliquée aux enfants

La dyspraxie ne signifie pas que l’on est moins intelligent. Au contraire, de nombreux enfants dyspraxiques sont très intelligents. Cependant, ils doivent fournir plus d’efforts que les autres pour réaliser certaines tâches.

La dyspraxie est comparable à un problème dans les lignes de train qui transmettent des informations importantes dans notre cerveau. Les informations ne peuvent pas passer correctement, ce qui rend difficile pour le corps d’exécuter les mouvements demandés par le cerveau.

Malgré ces difficultés, la dyspraxie n’est pas une maladie et ne peut être guérie. Les enfants dyspraxiques peuvent apprendre à surmonter leurs difficultés et à s’adapter à leur handicap.

En conclusion, la dyspraxie est un trouble complexe qui nécessite une prise en charge adaptée. Il est important de sensibiliser et d’informer sur ce trouble afin de favoriser l’inclusion et le soutien des personnes dyspraxiques dans leur quotidien.