La dyspraxie, un trouble du développement moteur qui affecte la planification, la réalisation, la coordination et l’automatisation des gestes volontaires, reste largement méconnue. En effet, ce handicap invisible touche près de 6% des enfants scolarisés, soit environ 1 enfant par classe. Il existe différents types de dyspraxies, qui se cumulent souvent et varient en gravité.
Les gestes d’un enfant dyspraxique se caractérisent par une lenteur et maladresse. De plus, il peut également présenter des troubles neurovisuels qui rendent difficile la fixation du regard. Parfois, la dyspraxie affecte également la sphère oro-faciale, entraînant des difficultés d’articulation et des retards de langage. Par ailleurs, la dyspraxie est souvent associée à d’autres troubles tels que les troubles de l’attention, la dyslexie, la dyscalculie, etc.
Il est important de souligner que la dyspraxie n’est pas liée au développement intellectuel de l’enfant, et certains enfants dyspraxiques ont d’ailleurs un haut potentiel intellectuel.
Au quotidien, un enfant dyspraxique rencontre souvent des difficultés pour s’habiller, se laver, tenir ses couverts ou participer à des jeux qui sollicitent la motricité fine, comme les jeux de construction. Il se fatigue rapidement, est souvent isolé des autres enfants et manque de confiance en lui.
À l’école, l’écriture peut être particulièrement difficile pour un enfant dyspraxique, qui peut également rencontrer des difficultés à reproduire les formes graphiques. Dans ce contexte, l’utilisation d’un ordinateur et d’une dictée vocale s’avère très bénéfique pour faciliter sa scolarité. Par ailleurs, la lecture, l’orthographe, les mathématiques et la géométrie posent souvent des problèmes, tout comme les activités manuelles, musicales ou sportives. Cependant, à chaque étape de la scolarité, des stratégies et des outils de soutien peuvent être mis en place pour aider l’enfant, en collaboration entre la famille et les enseignants.
Qui peut bénéficier de l’association Dyspraxique mais Fantastique (DMF) ?
L’association Dyspraxique mais Fantastique (DMF) accueille principalement des personnes atteintes de dyspraxie, mais elle est également ouverte aux autres formes de troubles DYS et aux troubles associés tels que le trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité, voire aux troubles du spectre autistique. Sa particularité réside dans le fait qu’il s’agit d’une association de parents et, plus largement, de familles concernées par ces handicaps.
Quels sont les combats menés par l’association ?
En tant que familles d’enfants souffrant principalement de dyspraxie, nous sommes confrontés quotidiennement à la difficulté de faire reconnaître la dyspraxie comme un handicap à part entière. Cela est d’autant plus ardu qu’il s’agit d’un handicap invisible, avec des conséquences non seulement sur le plan scolaire, mais aussi dans tous les aspects de la vie. La dyspraxie ne se limite pas aux apprentissages scolaires, et la rééducation nécessite souvent l’intervention de nombreux professionnels de santé qui ne sont pas tous pris en charge.
Nous luttons donc pour que des moyens de compensation soient mis en place afin d’aider les enfants dans leur vie quotidienne et, bien entendu, à l’école.
Quels sont les domaines nécessitant une prise en charge ?
Si les orthophonistes et les psychomotriciens sont pris en charge dans certains cas, les ergothérapeutes ne le sont pas, ce qui représente un coût significatif (entre 50 et 100€ par séance selon les régions). Le soutien d’un psychologue ou d’un neuropsychologue est également essentiel, car les enfants dyspraxiques peuvent être découragés de ne pas réussir à faire comme les autres, ce qui peut les conduire à s’isoler et à manquer de confiance en eux. Une fois de plus, ces professionnels de santé représentent une charge financière pour les familles, qui peuvent néanmoins se tourner vers un psychiatre ou un pédopsychiatre, à condition d’en trouver un disponible.
Il est également fréquent que les familles s’équipent elles-mêmes d’un ordinateur, car les délais de prise en charge par la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), le cas échéant, sont souvent très longs (en moyenne 2 ans).
Les relais associatifs locaux sont bien informés sur les réseaux de professionnels de santé spécialisés dans les troubles dyspraxiques. Il ne faut pas hésiter à se rapprocher de l’association, qui aide les familles à tous les niveaux de la prise en charge.
Quelles sont les difficultés quotidiennes vécues par une personne dyspraxique ?
La dyspraxie se manifeste par des troubles de l’organisation et de la coordination. Pour un jeune enfant, cela se traduit par des difficultés concernant sa motricité fine et l’organisation de sa vie quotidienne. Dès le plus jeune âge, une rééducation est nécessaire pour l’aider à apprendre à s’habiller et à coordonner ses gestes. Pour les adolescents et les adultes, les problèmes d’organisation dans le travail et dans la gestion du temps sont souvent les plus invalidants. Ils peuvent avoir du mal à effectuer plusieurs tâches simultanément, à être rapides et à comprendre les consignes.
Pour illustrer le quotidien d’une personne dyspraxique, prenons l’exemple d’une journée type : elle peut oublier de mettre son réveil, renverser du lait sur son chemisier lors du petit-déjeuner en raison des problèmes de motricité fine, ce qui l’oblige à changer de tenue et à être en retard et stressée. Par conséquent, il lui est encore plus difficile de se concentrer pour mémoriser toutes les tâches indiquées par son supérieur hiérarchique, et ainsi de suite. Ces difficultés se répètent jour après jour. La dyspraxie complique de nombreuses situations, comme le passage du permis de conduire.
En confrontant systématiquement à des échecs, la dyspraxie affecte souvent l’estime de soi, d’autant plus que les enfants entendent fréquemment des phrases culpabilisantes et frustrantes telles que “tu vois, quand tu veux, tu peux”. De nombreux enfants dyspraxiques souffrent car ils savent ce qu’ils doivent faire, mais lorsqu’ils essaient, voire lorsqu’ils s’entraînent, ils n’obtiennent pas toujours le résultat escompté. Même les tâches les plus simples peuvent poser problème au quotidien. Par exemple, les enfants du quartier n’invitent pas nécessairement un enfant dyspraxique à jouer au football car il aura du mal à rattraper le ballon.
Il convient de préciser que les personnes dyspraxiques ont une intelligence normale, voire supérieure, ce qui renforce leur sentiment de frustration. Il est donc essentiel de mettre en place un bon soutien psychologique, que ce soit de la part des parents ou de professionnels de santé.
Cependant, en général, les enfants dyspraxiques sont de bons orateurs et possèdent une volonté d’acier, car ils sont malheureusement habitués à l’échec. Ainsi, s’ils parviennent à conserver le moral et à maintenir une estime de soi forte, ils peuvent progresser dans leurs études et leur parcours professionnel. Bien entendu, cela dépend du degré de dyspraxie, et certains métiers seront mieux adaptés que d’autres.
Découvrez les témoignages de familles ayant des enfants ou des personnes touchées par la dyspraxie :
- Marianne Deletang et sa fille Maï-Linh
- Patricia, maman de 3 enfants atteints de troubles Dys.
La dyspraxie, un trouble du développement moteur qui affecte la planification, la réalisation, la coordination et l’automatisation des gestes volontaires, reste largement méconnue. En effet, ce handicap invisible touche près de 6% des enfants scolarisés, soit environ 1 enfant par classe. Il existe différents types de dyspraxies, qui se cumulent souvent et varient en gravité.
Les gestes d’un enfant dyspraxique se caractérisent par une lenteur et maladresse. De plus, il peut également présenter des troubles neurovisuels qui rendent difficile la fixation du regard. Parfois, la dyspraxie affecte également la sphère oro-faciale, entraînant des difficultés d’articulation et des retards de langage. Par ailleurs, la dyspraxie est souvent associée à d’autres troubles tels que les troubles de l’attention, la dyslexie, la dyscalculie, etc.
Il est important de souligner que la dyspraxie n’est pas liée au développement intellectuel de l’enfant, et certains enfants dyspraxiques ont d’ailleurs un haut potentiel intellectuel.
Au quotidien, un enfant dyspraxique rencontre souvent des difficultés pour s’habiller, se laver, tenir ses couverts ou participer à des jeux qui sollicitent la motricité fine, comme les jeux de construction. Il se fatigue rapidement, est souvent isolé des autres enfants et manque de confiance en lui.
À l’école, l’écriture peut être particulièrement difficile pour un enfant dyspraxique, qui peut également rencontrer des difficultés à reproduire les formes graphiques. Dans ce contexte, l’utilisation d’un ordinateur et d’une dictée vocale s’avère très bénéfique pour faciliter sa scolarité. Par ailleurs, la lecture, l’orthographe, les mathématiques et la géométrie posent souvent des problèmes, tout comme les activités manuelles, musicales ou sportives. Cependant, à chaque étape de la scolarité, des stratégies et des outils de soutien peuvent être mis en place pour aider l’enfant, en collaboration entre la famille et les enseignants.
Qui peut bénéficier de l’association Dyspraxique mais Fantastique (DMF) ?
L’association Dyspraxique mais Fantastique (DMF) accueille principalement des personnes atteintes de dyspraxie, mais elle est également ouverte aux autres formes de troubles DYS et aux troubles associés tels que le trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité, voire aux troubles du spectre autistique. Sa particularité réside dans le fait qu’il s’agit d’une association de parents et, plus largement, de familles concernées par ces handicaps.
Quels sont les combats menés par l’association ?
En tant que familles d’enfants souffrant principalement de dyspraxie, nous sommes confrontés quotidiennement à la difficulté de faire reconnaître la dyspraxie comme un handicap à part entière. Cela est d’autant plus ardu qu’il s’agit d’un handicap invisible, avec des conséquences non seulement sur le plan scolaire, mais aussi dans tous les aspects de la vie. La dyspraxie ne se limite pas aux apprentissages scolaires, et la rééducation nécessite souvent l’intervention de nombreux professionnels de santé qui ne sont pas tous pris en charge.
Nous luttons donc pour que des moyens de compensation soient mis en place afin d’aider les enfants dans leur vie quotidienne et, bien entendu, à l’école.
Quels sont les domaines nécessitant une prise en charge ?
Si les orthophonistes et les psychomotriciens sont pris en charge dans certains cas, les ergothérapeutes ne le sont pas, ce qui représente un coût significatif (entre 50 et 100€ par séance selon les régions). Le soutien d’un psychologue ou d’un neuropsychologue est également essentiel, car les enfants dyspraxiques peuvent être découragés de ne pas réussir à faire comme les autres, ce qui peut les conduire à s’isoler et à manquer de confiance en eux. Une fois de plus, ces professionnels de santé représentent une charge financière pour les familles, qui peuvent néanmoins se tourner vers un psychiatre ou un pédopsychiatre, à condition d’en trouver un disponible.
Il est également fréquent que les familles s’équipent elles-mêmes d’un ordinateur, car les délais de prise en charge par la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), le cas échéant, sont souvent très longs (en moyenne 2 ans).
Les relais associatifs locaux sont bien informés sur les réseaux de professionnels de santé spécialisés dans les troubles dyspraxiques. Il ne faut pas hésiter à se rapprocher de l’association, qui aide les familles à tous les niveaux de la prise en charge.
Quelles sont les difficultés quotidiennes vécues par une personne dyspraxique ?
La dyspraxie se manifeste par des troubles de l’organisation et de la coordination. Pour un jeune enfant, cela se traduit par des difficultés concernant sa motricité fine et l’organisation de sa vie quotidienne. Dès le plus jeune âge, une rééducation est nécessaire pour l’aider à apprendre à s’habiller et à coordonner ses gestes. Pour les adolescents et les adultes, les problèmes d’organisation dans le travail et dans la gestion du temps sont souvent les plus invalidants. Ils peuvent avoir du mal à effectuer plusieurs tâches simultanément, à être rapides et à comprendre les consignes.
Pour illustrer le quotidien d’une personne dyspraxique, prenons l’exemple d’une journée type : elle peut oublier de mettre son réveil, renverser du lait sur son chemisier lors du petit-déjeuner en raison des problèmes de motricité fine, ce qui l’oblige à changer de tenue et à être en retard et stressée. Par conséquent, il lui est encore plus difficile de se concentrer pour mémoriser toutes les tâches indiquées par son supérieur hiérarchique, et ainsi de suite. Ces difficultés se répètent jour après jour. La dyspraxie complique de nombreuses situations, comme le passage du permis de conduire.
En confrontant systématiquement à des échecs, la dyspraxie affecte souvent l’estime de soi, d’autant plus que les enfants entendent fréquemment des phrases culpabilisantes et frustrantes telles que “tu vois, quand tu veux, tu peux”. De nombreux enfants dyspraxiques souffrent car ils savent ce qu’ils doivent faire, mais lorsqu’ils essaient, voire lorsqu’ils s’entraînent, ils n’obtiennent pas toujours le résultat escompté. Même les tâches les plus simples peuvent poser problème au quotidien. Par exemple, les enfants du quartier n’invitent pas nécessairement un enfant dyspraxique à jouer au football car il aura du mal à rattraper le ballon.
Il convient de préciser que les personnes dyspraxiques ont une intelligence normale, voire supérieure, ce qui renforce leur sentiment de frustration. Il est donc essentiel de mettre en place un bon soutien psychologique, que ce soit de la part des parents ou de professionnels de santé.
Cependant, en général, les enfants dyspraxiques sont de bons orateurs et possèdent une volonté d’acier, car ils sont malheureusement habitués à l’échec. Ainsi, s’ils parviennent à conserver le moral et à maintenir une estime de soi forte, ils peuvent progresser dans leurs études et leur parcours professionnel. Bien entendu, cela dépend du degré de dyspraxie, et certains métiers seront mieux adaptés que d’autres.
Découvrez les témoignages de familles ayant des enfants ou des personnes touchées par la dyspraxie :
- Marianne Deletang et sa fille Maï-Linh
- Patricia, maman de 3 enfants atteints de troubles Dys.
La dyspraxie, un trouble du développement moteur qui affecte la planification, la réalisation, la coordination et l’automatisation des gestes volontaires, reste largement méconnue. En effet, ce handicap invisible touche près de 6% des enfants scolarisés, soit environ 1 enfant par classe. Il existe différents types de dyspraxies, qui se cumulent souvent et varient en gravité.
Les gestes d’un enfant dyspraxique se caractérisent par une lenteur et maladresse. De plus, il peut également présenter des troubles neurovisuels qui rendent difficile la fixation du regard. Parfois, la dyspraxie affecte également la sphère oro-faciale, entraînant des difficultés d’articulation et des retards de langage. Par ailleurs, la dyspraxie est souvent associée à d’autres troubles tels que les troubles de l’attention, la dyslexie, la dyscalculie, etc.
Il est important de souligner que la dyspraxie n’est pas liée au développement intellectuel de l’enfant, et certains enfants dyspraxiques ont d’ailleurs un haut potentiel intellectuel.
Au quotidien, un enfant dyspraxique rencontre souvent des difficultés pour s’habiller, se laver, tenir ses couverts ou participer à des jeux qui sollicitent la motricité fine, comme les jeux de construction. Il se fatigue rapidement, est souvent isolé des autres enfants et manque de confiance en lui.
À l’école, l’écriture peut être particulièrement difficile pour un enfant dyspraxique, qui peut également rencontrer des difficultés à reproduire les formes graphiques. Dans ce contexte, l’utilisation d’un ordinateur et d’une dictée vocale s’avère très bénéfique pour faciliter sa scolarité. Par ailleurs, la lecture, l’orthographe, les mathématiques et la géométrie posent souvent des problèmes, tout comme les activités manuelles, musicales ou sportives. Cependant, à chaque étape de la scolarité, des stratégies et des outils de soutien peuvent être mis en place pour aider l’enfant, en collaboration entre la famille et les enseignants.
Qui peut bénéficier de l’association Dyspraxique mais Fantastique (DMF) ?
L’association Dyspraxique mais Fantastique (DMF) accueille principalement des personnes atteintes de dyspraxie, mais elle est également ouverte aux autres formes de troubles DYS et aux troubles associés tels que le trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité, voire aux troubles du spectre autistique. Sa particularité réside dans le fait qu’il s’agit d’une association de parents et, plus largement, de familles concernées par ces handicaps.
Quels sont les combats menés par l’association ?
En tant que familles d’enfants souffrant principalement de dyspraxie, nous sommes confrontés quotidiennement à la difficulté de faire reconnaître la dyspraxie comme un handicap à part entière. Cela est d’autant plus ardu qu’il s’agit d’un handicap invisible, avec des conséquences non seulement sur le plan scolaire, mais aussi dans tous les aspects de la vie. La dyspraxie ne se limite pas aux apprentissages scolaires, et la rééducation nécessite souvent l’intervention de nombreux professionnels de santé qui ne sont pas tous pris en charge.
Nous luttons donc pour que des moyens de compensation soient mis en place afin d’aider les enfants dans leur vie quotidienne et, bien entendu, à l’école.
Quels sont les domaines nécessitant une prise en charge ?
Si les orthophonistes et les psychomotriciens sont pris en charge dans certains cas, les ergothérapeutes ne le sont pas, ce qui représente un coût significatif (entre 50 et 100€ par séance selon les régions). Le soutien d’un psychologue ou d’un neuropsychologue est également essentiel, car les enfants dyspraxiques peuvent être découragés de ne pas réussir à faire comme les autres, ce qui peut les conduire à s’isoler et à manquer de confiance en eux. Une fois de plus, ces professionnels de santé représentent une charge financière pour les familles, qui peuvent néanmoins se tourner vers un psychiatre ou un pédopsychiatre, à condition d’en trouver un disponible.
Il est également fréquent que les familles s’équipent elles-mêmes d’un ordinateur, car les délais de prise en charge par la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), le cas échéant, sont souvent très longs (en moyenne 2 ans).
Les relais associatifs locaux sont bien informés sur les réseaux de professionnels de santé spécialisés dans les troubles dyspraxiques. Il ne faut pas hésiter à se rapprocher de l’association, qui aide les familles à tous les niveaux de la prise en charge.
Quelles sont les difficultés quotidiennes vécues par une personne dyspraxique ?
La dyspraxie se manifeste par des troubles de l’organisation et de la coordination. Pour un jeune enfant, cela se traduit par des difficultés concernant sa motricité fine et l’organisation de sa vie quotidienne. Dès le plus jeune âge, une rééducation est nécessaire pour l’aider à apprendre à s’habiller et à coordonner ses gestes. Pour les adolescents et les adultes, les problèmes d’organisation dans le travail et dans la gestion du temps sont souvent les plus invalidants. Ils peuvent avoir du mal à effectuer plusieurs tâches simultanément, à être rapides et à comprendre les consignes.
Pour illustrer le quotidien d’une personne dyspraxique, prenons l’exemple d’une journée type : elle peut oublier de mettre son réveil, renverser du lait sur son chemisier lors du petit-déjeuner en raison des problèmes de motricité fine, ce qui l’oblige à changer de tenue et à être en retard et stressée. Par conséquent, il lui est encore plus difficile de se concentrer pour mémoriser toutes les tâches indiquées par son supérieur hiérarchique, et ainsi de suite. Ces difficultés se répètent jour après jour. La dyspraxie complique de nombreuses situations, comme le passage du permis de conduire.
En confrontant systématiquement à des échecs, la dyspraxie affecte souvent l’estime de soi, d’autant plus que les enfants entendent fréquemment des phrases culpabilisantes et frustrantes telles que “tu vois, quand tu veux, tu peux”. De nombreux enfants dyspraxiques souffrent car ils savent ce qu’ils doivent faire, mais lorsqu’ils essaient, voire lorsqu’ils s’entraînent, ils n’obtiennent pas toujours le résultat escompté. Même les tâches les plus simples peuvent poser problème au quotidien. Par exemple, les enfants du quartier n’invitent pas nécessairement un enfant dyspraxique à jouer au football car il aura du mal à rattraper le ballon.
Il convient de préciser que les personnes dyspraxiques ont une intelligence normale, voire supérieure, ce qui renforce leur sentiment de frustration. Il est donc essentiel de mettre en place un bon soutien psychologique, que ce soit de la part des parents ou de professionnels de santé.
Cependant, en général, les enfants dyspraxiques sont de bons orateurs et possèdent une volonté d’acier, car ils sont malheureusement habitués à l’échec. Ainsi, s’ils parviennent à conserver le moral et à maintenir une estime de soi forte, ils peuvent progresser dans leurs études et leur parcours professionnel. Bien entendu, cela dépend du degré de dyspraxie, et certains métiers seront mieux adaptés que d’autres.
Découvrez les témoignages de familles ayant des enfants ou des personnes touchées par la dyspraxie :
- Marianne Deletang et sa fille Maï-Linh
- Patricia, maman de 3 enfants atteints de troubles Dys.
La dyspraxie, un trouble du développement moteur qui affecte la planification, la réalisation, la coordination et l’automatisation des gestes volontaires, reste largement méconnue. En effet, ce handicap invisible touche près de 6% des enfants scolarisés, soit environ 1 enfant par classe. Il existe différents types de dyspraxies, qui se cumulent souvent et varient en gravité.
Les gestes d’un enfant dyspraxique se caractérisent par une lenteur et maladresse. De plus, il peut également présenter des troubles neurovisuels qui rendent difficile la fixation du regard. Parfois, la dyspraxie affecte également la sphère oro-faciale, entraînant des difficultés d’articulation et des retards de langage. Par ailleurs, la dyspraxie est souvent associée à d’autres troubles tels que les troubles de l’attention, la dyslexie, la dyscalculie, etc.
Il est important de souligner que la dyspraxie n’est pas liée au développement intellectuel de l’enfant, et certains enfants dyspraxiques ont d’ailleurs un haut potentiel intellectuel.
Au quotidien, un enfant dyspraxique rencontre souvent des difficultés pour s’habiller, se laver, tenir ses couverts ou participer à des jeux qui sollicitent la motricité fine, comme les jeux de construction. Il se fatigue rapidement, est souvent isolé des autres enfants et manque de confiance en lui.
À l’école, l’écriture peut être particulièrement difficile pour un enfant dyspraxique, qui peut également rencontrer des difficultés à reproduire les formes graphiques. Dans ce contexte, l’utilisation d’un ordinateur et d’une dictée vocale s’avère très bénéfique pour faciliter sa scolarité. Par ailleurs, la lecture, l’orthographe, les mathématiques et la géométrie posent souvent des problèmes, tout comme les activités manuelles, musicales ou sportives. Cependant, à chaque étape de la scolarité, des stratégies et des outils de soutien peuvent être mis en place pour aider l’enfant, en collaboration entre la famille et les enseignants.
Qui peut bénéficier de l’association Dyspraxique mais Fantastique (DMF) ?
L’association Dyspraxique mais Fantastique (DMF) accueille principalement des personnes atteintes de dyspraxie, mais elle est également ouverte aux autres formes de troubles DYS et aux troubles associés tels que le trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité, voire aux troubles du spectre autistique. Sa particularité réside dans le fait qu’il s’agit d’une association de parents et, plus largement, de familles concernées par ces handicaps.
Quels sont les combats menés par l’association ?
En tant que familles d’enfants souffrant principalement de dyspraxie, nous sommes confrontés quotidiennement à la difficulté de faire reconnaître la dyspraxie comme un handicap à part entière. Cela est d’autant plus ardu qu’il s’agit d’un handicap invisible, avec des conséquences non seulement sur le plan scolaire, mais aussi dans tous les aspects de la vie. La dyspraxie ne se limite pas aux apprentissages scolaires, et la rééducation nécessite souvent l’intervention de nombreux professionnels de santé qui ne sont pas tous pris en charge.
Nous luttons donc pour que des moyens de compensation soient mis en place afin d’aider les enfants dans leur vie quotidienne et, bien entendu, à l’école.
Quels sont les domaines nécessitant une prise en charge ?
Si les orthophonistes et les psychomotriciens sont pris en charge dans certains cas, les ergothérapeutes ne le sont pas, ce qui représente un coût significatif (entre 50 et 100€ par séance selon les régions). Le soutien d’un psychologue ou d’un neuropsychologue est également essentiel, car les enfants dyspraxiques peuvent être découragés de ne pas réussir à faire comme les autres, ce qui peut les conduire à s’isoler et à manquer de confiance en eux. Une fois de plus, ces professionnels de santé représentent une charge financière pour les familles, qui peuvent néanmoins se tourner vers un psychiatre ou un pédopsychiatre, à condition d’en trouver un disponible.
Il est également fréquent que les familles s’équipent elles-mêmes d’un ordinateur, car les délais de prise en charge par la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), le cas échéant, sont souvent très longs (en moyenne 2 ans).
Les relais associatifs locaux sont bien informés sur les réseaux de professionnels de santé spécialisés dans les troubles dyspraxiques. Il ne faut pas hésiter à se rapprocher de l’association, qui aide les familles à tous les niveaux de la prise en charge.
Quelles sont les difficultés quotidiennes vécues par une personne dyspraxique ?
La dyspraxie se manifeste par des troubles de l’organisation et de la coordination. Pour un jeune enfant, cela se traduit par des difficultés concernant sa motricité fine et l’organisation de sa vie quotidienne. Dès le plus jeune âge, une rééducation est nécessaire pour l’aider à apprendre à s’habiller et à coordonner ses gestes. Pour les adolescents et les adultes, les problèmes d’organisation dans le travail et dans la gestion du temps sont souvent les plus invalidants. Ils peuvent avoir du mal à effectuer plusieurs tâches simultanément, à être rapides et à comprendre les consignes.
Pour illustrer le quotidien d’une personne dyspraxique, prenons l’exemple d’une journée type : elle peut oublier de mettre son réveil, renverser du lait sur son chemisier lors du petit-déjeuner en raison des problèmes de motricité fine, ce qui l’oblige à changer de tenue et à être en retard et stressée. Par conséquent, il lui est encore plus difficile de se concentrer pour mémoriser toutes les tâches indiquées par son supérieur hiérarchique, et ainsi de suite. Ces difficultés se répètent jour après jour. La dyspraxie complique de nombreuses situations, comme le passage du permis de conduire.
En confrontant systématiquement à des échecs, la dyspraxie affecte souvent l’estime de soi, d’autant plus que les enfants entendent fréquemment des phrases culpabilisantes et frustrantes telles que “tu vois, quand tu veux, tu peux”. De nombreux enfants dyspraxiques souffrent car ils savent ce qu’ils doivent faire, mais lorsqu’ils essaient, voire lorsqu’ils s’entraînent, ils n’obtiennent pas toujours le résultat escompté. Même les tâches les plus simples peuvent poser problème au quotidien. Par exemple, les enfants du quartier n’invitent pas nécessairement un enfant dyspraxique à jouer au football car il aura du mal à rattraper le ballon.
Il convient de préciser que les personnes dyspraxiques ont une intelligence normale, voire supérieure, ce qui renforce leur sentiment de frustration. Il est donc essentiel de mettre en place un bon soutien psychologique, que ce soit de la part des parents ou de professionnels de santé.
Cependant, en général, les enfants dyspraxiques sont de bons orateurs et possèdent une volonté d’acier, car ils sont malheureusement habitués à l’échec. Ainsi, s’ils parviennent à conserver le moral et à maintenir une estime de soi forte, ils peuvent progresser dans leurs études et leur parcours professionnel. Bien entendu, cela dépend du degré de dyspraxie, et certains métiers seront mieux adaptés que d’autres.
Découvrez les témoignages de familles ayant des enfants ou des personnes touchées par la dyspraxie :
- Marianne Deletang et sa fille Maï-Linh
- Patricia, maman de 3 enfants atteints de troubles Dys.