La fascination de James Bond pour les Aston Martin de Dr No à Spectre

La fascination de James Bond pour les Aston Martin de Dr No à Spectre

James Bond est célèbre pour ses goûts sophistiqués : caviar, champagne, whisky Macallan, vodka-Martini secoué et non remué, et bien sûr, les plus belles femmes du monde. Mais il y a une autre passion que le célèbre espion n’a jamais abandonnée : les voitures Aston Martin.

La marque anglaise a récemment renouvelé avec succès l’opération de marketing initiée par Casino Royale. Elle a attendu que le titre du 24e opus de James Bond – Spectre – soit connu du grand public pour dévoiler sa dernière merveille. Ainsi, 007 change d’amour et d’adversaires, mais jamais de voiture.

Frédéric Brun, expert en tout ce qui touche Bond et historien de la marque Aston Martin, revient sur l’attraction quasi-sensuelle entre le héros de Ian Fleming et sa voiture fétiche.

Les débuts d’une romance

Le lien entre 007 et Aston Martin remonte aux origines. Le romancier Ian Fleming, créateur de James Bond, choisit d’abord Bentley. Il veut que son agent conduise la voiture la plus luxueuse qui soit. Puis, dans le livre Moonraker (Entourloupe dans l’azimut), il introduit pour la première fois une Aston Martin. Le nom sonne bien, ses syllabes courtes claquent. Ce choix est décisif pour Fleming, qui avait déjà opté pour le patronyme James Bond pour les mêmes raisons. Au cinéma, l’Aston Martin DB5 fait son entrée dans Goldfinger en 1964. Les producteurs ont désormais plus de moyens et peuvent se permettre d’offrir à James Bond la voiture anglaise la plus luxueuse. Le célèbre espion ne peut pas conduire une Ferrari, la marque rivale, qui est italienne.

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L’alliance du luxe et de la performance

Aston Martin incarne le mélange parfait entre performance sportive et luxe. À l’époque de Goldfinger, Aston Martin brillait en compétition. La marque représentait à la fois la puissance d’une voiture de course et le confort d’une grande limousine. David Brown, le PDG d’Aston Martin à l’époque, comprend instinctivement que lier sa marque à James Bond est un moyen unique de présenter l’excellence de ses voitures.

La DB5, une compagne fidèle

La magie du cinéma a fait de la DB5 la voiture emblématique de 007. James Bond est indissociable de sa voiture préférée. Lorsqu’un nouvel acteur prend le rôle, il faut que cela soit immédiatement compréhensible pour le public. Dans Au service secret de sa Majesté, la scène d’ouverture montre une Aston Martin conduite sur la route d’Estoril au Portugal. George Lazenby n’apparaît qu’ensuite. Le baptême de Daniel Craig suit les mêmes codes. Fondamentalement, James Bond est un homme en smoking au volant d’une Aston Martin.

Une référence bondienne

Dans Les Diamants sont éternels, Sean Connery ne conduit pas l’Aston Martin. Mais Q la dote de missiles. Certains prétendent avoir vu des Aston Martin dans tous les films de Roger Moore. Avec James Bond, le mythe dépasse toujours la réalité.

La résurrection d’Aston Martin dans “Meurs un autre jour”

La Vanquish, une V12 extrêmement puissante et performante, a redonné à Aston Martin son statut de marque désirable avec des voitures beaucoup plus modernes.

James Bond, le meilleur agent commercial d’Aston Martin

Aston Martin a attendu l’annonce officielle de Spectre pour présenter sa dernière voiture. En effet, James Bond est tout simplement le meilleur ambassadeur de la marque. Le coup marketing réussi avec la sortie de Casino Royale a montré que grâce à 007, Aston Martin ne mourra jamais.

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Frédéric Brun a écrit Aston Martin, un art de vivre aux éditions Chêne E/P/A. Sortie prévue en septembre 2015.
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