Introduction
La fièvre jaune est une maladie virale dangereuse qui peut être prévenue par la vaccination. Cependant, certaines situations nécessitent des précautions particulières. Dans cet article, nous aborderons les cas spécifiques de vaccination, l’importance du certificat de vaccination et les risques éventuels.
Vaccination des enfants et femmes enceintes
Vaccination des enfants
Les nourrissons âgés de 9 mois et plus se rendant dans un pays touché par la fièvre jaune doivent être vaccinés. Toutefois, en cas d’épidémie en cours dans la région concernée, cette vaccination peut être effectuée dès l’âge de 6 mois, après une évaluation des bénéfices et des risques par un médecin.
Vaccination des femmes enceintes
La vaccination contre la fièvre jaune n’est pas recommandée pour les femmes enceintes. Cependant, si une femme enceinte doit absolument se rendre dans un pays à risque, la vaccination doit être discutée et évaluée en fonction de la situation individuelle. En principe, en raison du caractère vivant du vaccin, la vaccination n’est pas conseillée chez les femmes enceintes.
Vaccination des femmes allaitantes
En raison du passage possible du vaccin dans le lait maternel, il est déconseillé de se faire vacciner contre la fièvre jaune tout en allaitant. Si nécessaire, l’allaitement peut être interrompu temporairement afin de permettre à la mère de recevoir le vaccin. L’allaitement peut être repris deux semaines après la vaccination.
Vaccination des donneurs de sang
Les donneurs de sang doivent s’abstenir de faire des dons pendant 4 semaines après avoir été vaccinés contre la fièvre jaune.
Vaccination des personnes âgées et immunodéprimées
Les personnes souffrant d’immunodéficience doivent éviter de se faire vacciner contre la fièvre jaune. Il est recommandé de consulter son médecin traitant pour discuter de la situation et évaluer les risques. Pour les personnes âgées de plus de 60 ans, dont le système immunitaire est affaibli, il est important de prendre en compte le rapport bénéfices/risques avant de décider de la vaccination. En cas d’impossibilité de se faire vacciner, il est fortement déconseillé de se rendre dans des pays touchés par la fièvre jaune. Un certificat de contre-indication peut être délivré par le médecin traitant ou le médecin du centre de vaccination.
Certificat de vaccination contre la fièvre jaune
La réglementation internationale permet aux pays de demander un certificat de vaccination contre la fièvre jaune aux voyageurs se rendant chez eux. Ce certificat peut être délivré par les centres de vaccinations internationales et contient des informations telles que le nom du vaccin, la date, le numéro de lot ainsi que le nom et la signature du médecin responsable du centre.
Protocole de vaccination
Le vaccin contre la fièvre jaune se compose d’un virus vivant atténué. Un seul vaccin est nécessaire, à réaliser au moins 10 jours avant le départ.
Durée d’efficacité du vaccin
Selon les recommandations de l’OMS depuis 2016, le vaccin contre la fièvre jaune est considéré comme efficace toute la vie. Ainsi, un voyageur qui a déjà été vacciné une fois n’a pas besoin d’une seconde vaccination, sauf dans certaines situations spécifiques. Cependant, il est important de noter que l’immunité peut diminuer avec le temps, et des mesures peuvent être prises pour vérifier le taux d’anticorps après plusieurs années.
Risques liés au vaccin
Comme tout médicament, des effets secondaires sont possibles après la vaccination contre la fièvre jaune. Cependant, le risque est très faible, de l’ordre de 0,4 à 0,8 pour 100 000 personnes vaccinées. Il peut y avoir des atteintes au foie, aux reins ou au système nerveux. Les précautions doivent être prises chez les personnes âgées de plus de 60 ans, les personnes atteintes d’immunodéficience ou de troubles du thymus. Le médecin prescripteur doit évaluer les risques et les bénéfices avec chaque patient.
En conclusion, la vaccination contre la fièvre jaune est essentielle pour se protéger contre cette maladie grave. Cependant, des cas particuliers doivent être pris en compte, notamment chez les enfants, les femmes enceintes, les femmes allaitantes, les donneurs de sang, les personnes âgées et les personnes immunodéprimées. Il est important de consulter un professionnel de la santé pour évaluer la situation individuelle et prendre les précautions nécessaires.