La fin des voitures thermiques et hybrides dès 2035 : une révolution à venir

La fin des voitures thermiques et hybrides dès 2035 : une révolution à venir

Le “Pacte vert” de l’Union européenne. Un nom qui ne passera pas inaperçu dans les années à venir. Les 12 propositions qu’il contient vont changer radicalement certains secteurs d’activité, à commencer par celui des transports et de l’automobile. En effet, afin d’atteindre l’objectif global de neutralité carbone d’ici 2050, une première étape vise à mettre fin aux ventes de voitures thermiques et hybrides à partir de 2035. Découvrons ensemble cette petite révolution qui se profile.

Le secteur des transports en première ligne

L’ensemble du secteur des transports représente environ 30% des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans l’Union européenne. Parmi ceux-ci, le transport routier est responsable d’environ 70%, dont l’automobile représente environ 60%. Bien qu’il ne soit pas le plus gros émetteur de GES, l’urgence climatique nous oblige à prendre en compte tous les secteurs, et pas seulement les plus polluants. C’est dans ce contexte que l’UE a fixé plusieurs objectifs :

  1. Réduire de 55% les émissions des voitures d’ici 2030
  2. Réduire de 50% les émissions des véhicules utilitaires légers d’ici 2030
  3. Avoir des voitures neuves sans émissions d’ici 2035

Concrètement, cela signifie que les constructeurs automobiles ne pourront plus vendre de voitures neuves ni de véhicules utilitaires légers équipés d’un moteur thermique d’ici 2035. Les moteurs thermiques incluent les moteurs essence, diesel, ainsi que les véhicules hybrides. Cette mesure s’appliquera également aux constructeurs produisant entre 1000 et 10 000 voitures par an, qui bénéficiaient jusqu’à présent d’un régime d’exception en matière de rejets de CO2. Cette exemption ne sera plus valable et ils seront soumis aux mêmes objectifs que les autres constructeurs.

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Les gammes 100% électriques : les constructeurs s’adaptent

Les constructeurs automobiles ont déjà entrepris, à des degrés divers, leur transition vers des gammes de véhicules 100% électriques. On peut citer Tesla, bien sûr, mais cette marque américaine est une exception puisqu’elle a toujours été exclusivement électrique. D’autres marques ont également annoncé leur intention de prendre ce virage : Bentley ou Ford d’ici 2030, Jaguar d’ici 2025, par exemple. Même si elles ne prévoient pas une transition complète, les autres marques envisagent souvent de commercialiser au moins une version électrifiée de chacun de leurs modèles, à l’instar de Volvo.

Les répercussions sur les particuliers

Les moteurs thermiques pourront-ils continuer à circuler ?

Que se passera-t-il en 2035, lorsque cette mesure sera mise en place ? Que deviendront les voitures équipées d’un moteur thermique déjà en circulation ? Eh bien, elles pourront continuer à circuler. Cette mesure ne concerne que les voitures neuves mises sur le marché. Celles qui auront été vendues avant pourront donc continuer à rouler et être revendues sur le marché de l’occasion. L’UE estime que la durée de vie d’une voiture est d’environ 15 ans et mise sur un parc automobile totalement décarboné d’ici 2050.

Une baisse de valeur à prévoir

Il est toutefois probable qu’une diminution de la valeur de ces motorisations se produise dans les années à venir. Les spécialistes du rachat de voitures, comme Ma Bonne Reprise, vont dans ce sens. En effet, d’autres règles entreront en vigueur pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre, comme les Zones à Faibles Émissions (ZFE). Ces zones seront progressivement mises en place, à partir de 2024, dans des villes comme Paris. L’objectif est de restreindre progressivement l’accès à certaines zones urbaines pour certains véhicules, en fonction de leur classement Crit’Air.

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La fin des voitures thermiques et hybrides est donc une réalité qui se profile à l’horizon 2035. Les constructeurs automobiles s’adaptent en proposant des gammes 100% électriques, tandis que les particuliers pourront continuer à utiliser leurs véhicules équipés de moteurs thermiques déjà en circulation. Une évolution majeure qui contribuera à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et à la transition vers une mobilité plus respectueuse de l’environnement.

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(source de l’image: Unsplash)