La Grande Barrière de Corail, l’un des sites naturels les plus exceptionnels de notre planète, est aujourd’hui confrontée à une menace sans précédent. Les effets du réchauffement climatique ainsi que la pollution causée par l’agriculture et la pêche ont gravement détérioré cet écosystème fragile. En conséquence, la Grande Barrière risque d’être classée parmi les sites “en péril” du patrimoine mondial, selon un rapport d’experts de l’Unesco et de l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN).
Enjeux économiques
Cette décision aurait des conséquences économiques majeures pour l’Australie. En effet, la Grande Barrière de Corail est l’une des principales attractions touristiques du pays, générant chaque année 600 000 emplois et 3,9 milliards d’euros de revenus, selon la Société australienne de conservation marine. Une inscription sur la liste des sites “en péril” risquerait de ternir son attrait auprès des visiteurs internationaux.
Efforts à faire
Bien que l’Australie ait consenti des efforts pour préserver la Grande Barrière, le rapport souligne que les mesures prises jusqu’à présent ne sont pas suffisantes. Les experts déplorent le manque d’objectifs clairs et la mise en œuvre incomplète des mesures de conservation. Ils appellent à de plus grands efforts pour réduire la pollution due aux nitrates et phosphates, qui continue de menacer la qualité de l’eau du récif.
91 % des coraux endommagés
En 2010, l’Unesco avait déjà alerté sur la détérioration de la Grande Barrière de Corail. En 2021, les membres du Comité du patrimoine mondial avaient accordé un délai à l’Australie pour évaluer ses efforts de conservation. Mais les chiffres sont alarmants : en mai de cette année, des scientifiques australiens ont révélé que 91 % des coraux du récif avaient été endommagés par le blanchissement causé par une vague de chaleur prolongée.
Un espoir subsiste
Il n’est pas trop tard pour sauver la Grande Barrière de Corail. Les scientifiques soulignent que les mesures fortes et rapides peuvent encore produire des résultats positifs. Ce rapport représente une feuille de route que les autorités australiennes devront suivre pour préserver ce joyau naturel. Les premiers résultats de ces mesures seront examinés lors d’une prochaine réunion du comité de l’Unesco prévue mi-2023.
La Grande Barrière de Corail est un trésor mondial qui mérite notre attention et notre protection. Espérons que l’Australie intensifiera rapidement ses efforts pour préserver ce site exceptionnel et éviter son classement parmi les sites “en péril” du patrimoine mondial.