La voiture électrique offre une alternative écologique pour les déplacements. Cependant, la dépendance aux terres rares limite encore son impact positif sur l’environnement. Heureusement, Tesla a ouvert la voie en développant un moteur à aimant permanent sans l’utilisation de terres rares. Les autres constructeurs automobiles suivront bientôt cet exemple.
Une nouvelle bataille pour l’environnement
Les constructeurs automobiles se sont longtemps distingués par la puissance du moteur, l’autonomie et la vitesse de recharge de leurs véhicules électriques. Mais désormais, une nouvelle guerre a éclaté sur le marché : celle de l’impact environnemental. Les marques rivalisent pour réduire l’empreinte écologique de la voiture électrique en repensant les matériaux utilisés. C’est surtout Tesla qui a pris les devants en proposant un moteur à aimant permanent sans terres rares. Les autres constructeurs vont désormais accélérer leurs efforts dans ce domaine.
Il est important de souligner que cette problématique est également environnementale, car l’extraction de ces matériaux rares impose de puiser dans des pays éloignés. De plus, l’exploitation des populations locales soulève des questions sociales depuis plusieurs années. Bien que certains constructeurs aient signé des chartes visant à limiter l’impact sur les terres et les populations, il est évident que ce mode de production n’est pas éthique et aura du mal à le devenir. C’est pourquoi les constructeurs cherchent une autre solution.
Un enjeu géopolitique et commercial
Les terres rares sont présentes dans les moteurs des voitures électriques. En utilisant une alternative sans terres rares, les constructeurs pourront réduire encore davantage l’impact environnemental de leurs véhicules électriques. Nils Backeberg, fondateur de la société de conseil Project Blue, souligne que cette question est “une préoccupation majeure pour l’industrie, dans le contexte géopolitique des matériaux critiques”.
Par ailleurs, cette problématique revêt également une dimension commerciale et industrielle pour les marques, en particulier face à l’influence grandissante de la Chine. En effet, la Chine est actuellement responsable des deux tiers de l’extraction de ces matériaux et de 85 % de leur transformation. Ne plus dépendre de la Chine dans ce domaine permettrait aux constructeurs européens de regagner en influence, notamment sur leurs propres marchés où la concurrence chinoise est de plus en plus forte.
La course aux terres rares dans l’industrie automobile électrique est donc lancée. Les constructeurs se mobilisent pour réduire leur impact environnemental et retrouver leur indépendance face à la Chine. Cette évolution est une nouvelle étape vers une voiture électrique plus respectueuse de l’environnement et de notre avenir.