La maladie de Parkinson est une maladie dégénérative du cerveau qui est associée à des symptômes moteurs tels que des mouvements lents, des tremblements, une rigidité musculaire et un déséquilibre. Elle entraîne également d’autres complications, notamment des troubles cognitifs, de la santé mentale, du sommeil, des douleurs et des troubles sensoriels. Cette maladie est en constante augmentation à l’échelle mondiale, avec des niveaux de handicap et de mortalité plus élevés que tout autre trouble neurologique.
Symptômes et complications
La maladie de Parkinson provoque des déficiences motrices telles que les dyskinésies (mouvements involontaires) et les dystonies (contractions musculaires involontaires douloureuses). Ces symptômes conduisent à des troubles du langage, de la mobilité et limitent la participation dans différentes activités de la vie quotidienne. La progression de ces symptômes engendre des taux élevés d’invalidité et de besoins en matière de soins. De plus, de nombreuses personnes atteintes de la maladie développent également une démence au cours de leur maladie.
La maladie de Parkinson est souvent confondue avec d’autres troubles du mouvement tels que l’atrophie multisystématisée, la paralysie supranucléaire progressive, la chorée, l’ataxie et la dystonie. Ces troubles présentent des symptômes similaires à ceux de la maladie de Parkinson, tels que les tremblements, les mouvements lents et la rigidité. Le diagnostic et l’accès aux traitements sont des défis communs à tous ces troubles du mouvement, en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.
Facteurs de risque et épidémiologie
La maladie de Parkinson est plus fréquente chez les personnes âgées, mais elle peut également toucher les jeunes. Les hommes sont plus touchés que les femmes. Des études ont montré que certains facteurs environnementaux, tels que les pesticides, la pollution de l’air et les solvants industriels, pourraient augmenter le risque de développer la maladie. La cause exacte de la maladie de Parkinson reste inconnue, mais elle est probablement liée à une interaction complexe entre des facteurs génétiques et l’exposition à des facteurs environnementaux tout au long de la vie.
À l’échelle mondiale, la maladie de Parkinson connaît une augmentation rapide de son impact sur le handicap et la mortalité. La prévalence de la maladie a doublé au cours des 25 dernières années. En 2019, on estimait que plus de 8,5 millions de personnes étaient atteintes de la maladie de Parkinson, avec une charge de 5,8 millions d’années de vie ajustées sur l’incapacité. La maladie a également provoqué 329 000 décès cette année-là.
Prise en charge médicale et non médicale
Le diagnostic de la maladie de Parkinson peut être posé par des neurologues, mais aussi par des professionnels de santé formés qui travaillent dans les soins primaires, en particulier dans les régions où les spécialistes neurologiques ne sont pas disponibles. Bien que la maladie de Parkinson ne puisse pas être guérie, il existe des médicaments, des traitements chirurgicaux et d’autres thérapies qui permettent de traiter les symptômes. La lévodopa/carbidopa est le médicament le plus couramment utilisé et le plus efficace pour soulager les symptômes et améliorer la qualité de vie. D’autres médicaments tels que les anticholinergiques, ainsi que des thérapies comme la stimulation cérébrale profonde, peuvent également être utilisés pour traiter les symptômes, en particulier les tremblements, et réduire la consommation de médicaments. Cependant, l’accès à de nombreux médicaments et ressources chirurgicales reste limité dans le monde entier, en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.
En plus des traitements médicaux, la prise en charge non pharmacologique joue un rôle essentiel dans l’amélioration du fonctionnement et de la qualité de vie des personnes atteintes de la maladie de Parkinson. La réadaptation, telle que la physiothérapie avec des exercices visant à améliorer la force et l’équilibre, ainsi que l’hydrothérapie, peut être bénéfique. Ces approches de thérapie non médicamenteuse peuvent également alléger la charge des aidants.
Impact sur les familles et les aidants
Les membres de la famille et les amis qui fournissent des soins informels aux personnes atteintes de la maladie de Parkinson consacrent de nombreuses heures à cette tâche. Les pressions physiques, émotionnelles et financières peuvent être énormes pour les familles et les aidants. Il est essentiel d’avoir un soutien adéquat des systèmes de santé, sociaux, financiers et juridiques pour faire face à ces défis. Des ressources existent pour soutenir les aidants, comme le programme iSupport de l’OMS, qui offre des informations et des compétences pour prendre soin des personnes atteintes de démence.
Droits humains et action de l’OMS
Les personnes atteintes de la maladie de Parkinson sont souvent stigmatisées et font l’objet de discriminations injustes sur leur lieu de travail, ce qui limite leur participation à la vie de leur communauté. Il est essentiel de garantir l’accès aux services de santé pour les personnes atteintes de la maladie de Parkinson, en leur fournissant des soins généraux, des médicaments, des services de promotion de la santé, de prévention, de diagnostic et de traitement. Cependant, la maladie de Parkinson est souvent méconnue et mal comprise par les prestataires de soins, ce qui entraîne des obstacles dans la prise en charge.
L’OMS s’engage à lutter contre la maladie de Parkinson et les autres troubles neurologiques. En 2022, l’Assemblée mondiale de la Santé a approuvé un plan d’action mondial visant à améliorer les soins et les services pour les personnes atteintes d’épilepsie et d’autres troubles neurologiques, y compris la maladie de Parkinson. Ce plan d’action met l’accent sur les politiques de santé, le diagnostic rapide, le traitement, la prévention, la recherche et l’innovation, ainsi que sur le renforcement des systèmes d’information. Des ressources, telles que la note technique de l’OMS sur la maladie de Parkinson, sont disponibles pour les décideurs, les prestataires de soins et les personnes atteintes de la maladie, afin de les aider dans leur démarche.
En conclusion, la maladie de Parkinson est une maladie complexe qui nécessite une prise en charge multidisciplinaire. Avec une meilleure compréhension de la maladie, des efforts conjoints des professionnels de santé et des soutiens adéquats, nous pouvons améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de la maladie de Parkinson et de leurs aidants.