Presque toutes les familles traversent l’étape délicate du pipi au lit, qui peut être difficile à gérer pour les enfants et les parents. Alicia Eaton, hypnothérapeute clinique et experte en neuro-linguistique, a publié un livre en 2009 intitulé “Mettre fin au pipi au lit en sept jours”. Cette bible de la discipline familiale est rééditée cette année pour célébrer les dix ans de sa première édition, ayant aidé de nombreuses familles !
L’enfant est-il prêt à trouver une solution face à l’énurésie ?
La première question que les parents doivent se poser est : “Mon enfant est-il prêt ?”. Alicia Eaton recommande de se demander si l’enfant est motivé pour changer la situation. Elle conseille également de ne pas choisir une période chargée, comme une semaine d’examens à venir, pour commencer le programme.
Tenir un journal de bord
Selon l’experte, il est important de noter les habitudes de son enfant dans un journal. Cela permet de relever des informations importantes, telles que le nombre de fois où l’enfant a fait pipi au lit la nuit précédente, l’heure à laquelle cela s’est produit, et des facteurs tels que le niveau d’activité, le stress, l’alimentation et l’hydratation.
Ranger la chambre de son enfant
Pour que l’enfant se sente en confiance pour se lever la nuit et se rendre aux toilettes, sa chambre doit être rangée. Il est important de lui fournir un environnement apaisant.
Éclairer le chemin des toilettes
Certains enfants ont peur de se lever la nuit car le chemin vers les toilettes est dans le noir. Alicia Eaton recommande donc d’éclairer le chemin sans pour autant empêcher l’enfant de dormir. Des veilleuses dans le couloir peuvent être une solution. Pour les plus craintifs, un pot à côté du lit peut être une alternative.
Aménager les toilettes
L’enfant doit se sentir à l’aise dans la salle de bain pendant la nuit. Il est donc recommandé d’aménager les toilettes de manière à ce qu’il puisse facilement accéder à tout ce dont il a besoin.
Bien vider la vessie avant de dormir
Selon l’experte, l’enfant doit aller aux toilettes deux fois juste avant de se coucher pour bien vider sa vessie et réduire le risque d’envies pressantes pendant la nuit.
Éviter de parler de “gros dormeur”
Il est préférable d’éviter de dire à l’enfant qu’il fait pipi au lit parce qu’il est un “gros dormeur”. Cette répétition peut conduire l’enfant à mémoriser cette étiquette et à se convaincre qu’il ne peut pas se réveiller la nuit pour aller faire pipi.
Le pipi au lit la nuit, une histoire de gènes ?
L’experte a constaté que les enfants concernés par l’énurésie avaient plus de problèmes lorsque leurs parents ou leurs frères et sœurs n’en avaient pas. Alicia Eaton insiste sur le fait qu’il ne faut pas faire de comparaison et qu’il est essentiel de montrer du soutien à l’enfant.
Attention au moment de boire
Il est déconseillé de limiter la quantité de liquide que l’enfant boit le soir. Cependant, il est important de lui rappeler de boire à petites gorgées, surtout en été, pour éviter qu’il ne boive plus que nécessaire. Il est également recommandé de privilégier l’eau par rapport aux boissons sucrées et/ou pétillantes.
Éviter certains aliments avant de se coucher
Certains aliments peuvent affecter la vessie. Il est donc conseillé d’éviter les aliments riches en eau tels que le melon, la pastèque, les framboises et le concombre, ainsi que le lait et les édulcorants artificiels. Consommer en excès du blé peut également entraîner une inflammation de la vessie et augmenter la fréquence des envies d’uriner.
L’enfant est-il constipé ?
La constipation peut exercer une pression sur la vessie de l’enfant et l’encourager à uriner. Il peut être nécessaire de revoir son alimentation et de s’assurer qu’il ne souffre pas de constipation chronique.
Pour éviter le pipi au lit : pas d’écran !
La qualité du sommeil de l’enfant est primordiale pour éviter les accidents nocturnes. C’est pourquoi il est déconseillé de lui permettre d’utiliser des écrans avant de dormir.
Il faut rester positif
Il est essentiel que les parents adoptent une attitude positive tout au long du processus. En encourageant régulièrement leur enfant et en faisant preuve d’empathie en cas d’accident, ils doivent croire en sa capacité à ne plus faire pipi au lit. Toutefois, il est important de ne pas insister trop lourdement sur cet aspect afin de ne pas le décourager lorsqu’un accident se produit.
Oublier les couches
Selon les experts, il est recommandé de cesser d’utiliser des couches vers l’âge de six ans, même si l’enfant fait toujours pipi au lit. L’utilisation prolongée des couches peut avoir un effet négatif sur l’enfant, qui peut se sentir impuissant face à ces petits accidents. Il est recommandé de ne plus utiliser de couches à partir du cinquième jour du programme, même si l’enfant continue à avoir des troubles de l’énurésie.
Laisser l’enfant dormir la nuit
Certains parents réveillent leur enfant la nuit pour éviter les accidents, mais cela peut être contre-productif. Réveiller l’enfant alors qu’il est encore à moitié endormi peut encourager les envies d’uriner au lieu de les limiter.
Investir dans des protections de matelas
Avoir des draps et des alèses de rechange à portée de main peut être utile non seulement pour préserver le matelas, mais aussi pour permettre à l’enfant de reprendre rapidement une nuit de sommeil après un accident.
Ne pas récompenser son enfant
Les récompenses peuvent également affecter le processus, tout comme les punitions inefficaces. Alicia Eaton recommande plutôt d’encourager l’enfant à atteindre son objectif et de le féliciter lorsqu’il n’a pas fait pipi au lit.
Comment l’encourager et le féliciter ?
Les mots tels que “génial” et “excellent” peuvent rapidement perdre leur sens. Ainsi, il est important de choisir ses mots avec soin et de féliciter l’enfant pour ses efforts et son intention plutôt que pour les résultats. Quelques exemples de phrases encourageantes peuvent être : “Tu t’es rappelé de…”, “Je t’ai entendu…”, “J’ai remarqué…”, etc.
Trouver un soutien pour votre enfant
Il est fréquent que les enfants se comportent mieux avec d’autres personnes qu’avec leurs parents. Trouver quelqu’un avec qui l’enfant peut partager ses sentiments peut être bénéfique. Cela peut être un ami, un membre de la famille ou même un enseignant.
N.B.: Les images de l’article original ont été omises.