En 2008, le paysage de la mobilité électrique était bien différent de celui que nous connaissons aujourd’hui. Les véhicules électriques étaient encore peu nombreux, principalement constitués de vélos à assistance électrique (VAE) et de scooters. Cependant, en l’espace de dix ans, tout a changé.
2008 : Les VAE et la mobilité douce
En 2008, les véhicules électriques étaient encore méconnus du grand public en France. Mis à part quelques villes pionnières dans le développement du VE, comme La Rochelle, la plupart des gens n’avaient que peu d’information sur le sujet. Les VAE étaient les principaux représentants de la mobilité électrique, avec des marques comme ISD et Gitane qui se démarquaient. Cependant, les VAE bas de gamme importés de Chine et vendus dans les grandes surfaces ne contribuaient pas à la popularité de ce mode de transport.
En plus des VAE, d’autres formes de mobilité douce étaient également présentes en 2008. Les trottinettes électriques intéressaient les jeunes adultes désireux de se déplacer rapidement en ville, tandis que les gyropodes étonnaient et effrayaient le public.
Les VAE dix ans plus tard
Grâce à l’avènement des batteries lithium-ion, les VAE ont gagné en fiabilité et en notoriété. Les grandes marques de cycles, telles que Peugeot, Matra et KTM, se sont lancées dans la production de vélos à assistance électrique. Le VAE n’est plus considéré comme un moyen de transport réservé aux personnes ayant des problèmes de santé ou de mobilité réduite. Il est maintenant accepté en compétition et de nombreux nouveaux modèles ont vu le jour, tels que les VTT électriques, les Fat Bikes, les vélos Cargo, les vélos pliants, etc.
De plus en plus de stations touristiques ont également investi dans des bornes de recharge pour les VAE, voyant en eux une occasion de développer leurs activités et d’attirer une nouvelle clientèle. Les ventes de VAE ont considérablement augmenté, passant de plus de 15 000 en 2008 à plus de 130 000 en 2016.
2008 : Les scooters et motos électriques
En 2008, les scooters électriques étaient déjà présents sur le marché français, bien que leur popularité était limitée. Peugeot avait arrêté la commercialisation de son célèbre Scoot’Elec équipé de batteries NiCd, tandis que la marque EVT proposait un modèle rétro équipé de batteries au plomb gel. Quelques constructeurs exotiques tentaient également leur chance en Europe, mais c’est le Vectrix, un maxi-scooter électrique équipé de batteries NiMH, qui attirait le plus l’attention.
En ce qui concerne les motos électriques, elles étaient encore peu répandues en 2008. Les marques Zero Motorcycles et Brammo n’étaient encore présentes que sur le marché américain, tandis que la marque française Electric Motion n’existait pas encore.
Les scooters et motos électriques dix ans plus tard
Aujourd’hui, les motos électriques Brammo, Zero Motorcycles et Electric Motion sont disponibles en France. La marque Electric Motion, en particulier, est présente lors de spectacles de trial, où le silence de la motorisation permet aux pilotes de commenter leurs acrobaties de manière compréhensible. Les scooters électriques se sont également multipliés en France, avec des marques comme Eccity, Govecs, Unu, Pink Mobility, Askoll, RedE, Scutum, Faucon, etc. Parmi ces marques, le maxi-scooter électrique C Evolution de BMW se distingue par sa qualité.
2008 : Les voitures particulières électriques
En 2008, les voitures particulières électriques étaient encore rares en France. Les grands constructeurs français, tels que Peugeot, Renault et Citroën, avaient arrêté la production de leurs modèles à batteries NiCd, tels que la Peugeot 106, la Renault Clio et le Renault Kangoo. Les pionniers de la mobilité électrique cherchaient à prolonger la durée de vie de ces véhicules en attendant une nouvelle génération de voitures électriques.
Les voitures particulières électriques dix ans plus tard
En dix ans, le marché des voitures particulières électriques a connu une croissance significative en France. Alors qu’il n’y avait que quelques dizaines de nouvelles immatriculations en 2008, il y en a eu près de 25 000 en 2018. Des marques telles que Renault et Tesla se sont imposées sur le marché français, avec des modèles comme la Renault Zoé et la Tesla Model S. Malgré cela, la part des véhicules électriques reste encore faible par rapport à l’ensemble des ventes de voitures, bien que cela soit en progression.
En conclusion, la mobilité électrique a considérablement évolué en France au cours des dix dernières années. Les VAE, les scooters et les voitures particulières électriques sont de plus en plus présents sur nos routes, et de nombreuses marques proposent désormais des modèles adaptés aux besoins des consommateurs. Cependant, il reste encore du chemin à parcourir pour que les véhicules électriques deviennent la norme, et de nombreux défis restent à relever.
