L’Europe a récemment annoncé son intention de ne permettre la vente que de voitures électriques d’ici 2035, interdisant ainsi les voitures neuves fonctionnant à l’essence ou au diesel. Cette décision suscite des interrogations quant à sa faisabilité et à son ambition. En effet, il est légitime de se demander si le réseau de recharge sera prêt à accueillir un nombre croissant de véhicules électriques et si tout le monde pourra se permettre d’en acheter un, étant donné les prix élevés actuels. Même les constructeurs automobiles, pourtant engagés dans cette transition, commencent à remettre en question sa réalisation.
Bien que cette interdiction ait été approuvée par l’Europe, elle doit encore être ratifiée par les parlements des 27 pays membres. Certains pays, comme l’Allemagne, restent réticents à cette idée.
D’ici là, les moteurs thermiques continueront à exister, mais les normes d’émissions seront de plus en plus strictes. En effet, une nouvelle norme Euro, la septième du nom, est en cours de création et elle promet d’être particulièrement sévère, avec des tolérances fortement réduites. Cela ne rassure guère les constructeurs et les marchés, car la dépollution a un coût considérable dans l’industrie automobile. Il sera donc difficile pour eux de financer à la fois le développement de voitures électriques et la dépollution des moteurs thermiques, dont la durée de vie industrielle sera relativement courte.
Des voitures hybrides rechargeables comme alternative ?
La nouvelle norme Euro 7 est redoutée, car elle devrait entrer en vigueur dès 2025, soit dans moins de 3 ans. Ce délai est très court pour mener les recherches nécessaires, développer de nouveaux moteurs et leurs composants dédiés à la dépollution, et les industrialiser. Bien que le contenu précis de cette norme ne soit pas encore connu, on sait déjà qu’elle prévoit de diviser par deux les émissions maximales autorisées lors des cycles d’homologation. Cela signifie, par exemple, que les rejets d’oxyde d’azote (NOx) seraient réduits à 30 mg/km pour une voiture essence et à 40 mg/km pour une voiture diesel.
Face à cette situation, les constructeurs automobiles commencent à adopter une autre stratégie : celle de supprimer les moteurs thermiques de base et de proposer uniquement des versions hybrides rechargeables, les seules capables de satisfaire aux normes futures. Certaines marques, comme Mercedes et BMW, ont déjà annoncé que les modèles de leurs gammes Classe A et Série 1, équipés de moteurs thermiques, seront supprimés au profit des modèles PHEV (hybrides rechargeables).
Un impact sur les prix
Cependant, cette approche, forcée par les autorités, est controversée. D’une part, les voitures hybrides rechargeables sont beaucoup plus chères, ce qui risque de décourager les acheteurs potentiels et d’entraver le marché du neuf. D’autre part, elles sont également moins écologiques, car elles nécessitent à la fois une motorisation électrique et une motorisation thermique.
Du point de vue de la gestion des ressources, cette approche est discutable, car elle double les besoins de fabrication et de recyclage des voitures. De plus, certaines petites voitures abordables ne proposent actuellement pas d’option hybride rechargeable en raison de contraintes de coûts et de compétitivité.
Il semble donc que l’alternative la plus probable dans un futur proche serait de se tourner vers les voitures hybrides rechargeables. Cependant, en imposant des changements aussi radicaux à court terme, l’industrie automobile risque de subir des conséquences importantes.
Il est indéniable que la transition vers des véhicules plus respectueux de l’environnement est nécessaire, mais il est également essentiel de prendre en compte les contraintes financières et techniques pour assurer une transition réussie et durable.
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