La nouvelle bataille de Donald Trump : Les voitures électriques

La nouvelle bataille de Donald Trump : Les voitures électriques

Donald Trump

En visite au Michigan, Donald Trump a adressé un message aux travailleurs de l’industrie automobile. Selon l’ancien président américain, le passage à la voiture électrique entraînera la perte de leurs emplois, ce qui rend le combat de l’UAW “perdu d’avance”.

Donald Trump critique l’avenir de l’électrique

Les membres de l’UAW (United Auto Workers) se battent depuis des semaines pour des salaires plus élevés, des semaines de travail plus courtes et la garantie de conserver leurs emplois. Donald Trump s’est emparé de ce phénomène, qui pourrait devenir un enjeu crucial de la prochaine campagne présidentielle en 2024 aux États-Unis. Pendant que ses rivaux républicains se réunissaient en Californie pour un débat dans le cadre des primaires, Donald Trump se trouvait à Détroit.

L’ancien président a pris position sur la grève des travailleurs de l’industrie automobile, affirmant que leurs revendications étaient sans importance car “le passage aux véhicules électriques les rendra bientôt obsolètes”. Donald Trump critique ainsi la politique automobile de Joe Biden. Il a expliqué aux syndicalistes de l’UAW que même s’ils obtenaient satisfaction concernant leurs revendications salariales, ils seraient tous en faillite dans deux ans. Il remet en question la viabilité du marché des véhicules électriques.

L’industrie automobile au cœur de la présidentielle de 2024

“Un vote pour le président Trump signifie que l’avenir de l’industrie automobile sera américain”, affirme-t-il. Il est clair que l’industrie automobile jouera un rôle majeur dans le débat de cette nouvelle élection présidentielle. Joe Biden est d’ailleurs devenu le premier président en exercice de l’histoire des États-Unis à participer à une grève aux côtés des travailleurs de l’industrie automobile à Détroit. Sans surprise, le Michigan sera à nouveau un État clé dans la bataille pour la Maison Blanche. D’un côté, Joe Biden cherche à offrir davantage d’avantages sociaux aux grévistes, de l’autre Donald Trump leur promet un retour à l’utilisation de voitures thermiques.

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Malgré les quatre inculpations pénales qui pèsent sur lui, le milliardaire républicain est en tête des sondages. Il ne prend même pas la peine de débattre avec ses concurrents. Dans la foule à Détroit, Trump semble déjà avoir conquis son public. Selon Tony Duronio, 64 ans, qui a exprimé les mêmes critiques à l’égard des voitures électriques que l’ancien président, “personne n’en veut”. Il ajoute même que s’il ne remporte pas les primaires, il restera peut-être à la maison car “les autres ne sont pas différents de Biden”. Trump cherche à profiter de cette situation pour marquer des points.

L’ancien président américain se souvient que les syndicats ont contribué à sa victoire en 2016. Huit ans plus tard, il pense pouvoir réitérer cet exploit. À l’époque, il avait réussi à convaincre les électeurs du Wisconsin, de Pennsylvanie et du Michigan, des États où les conservateurs étaient traditionnellement majoritaires. En 2024, Trump est en possession de nombreux arguments à faire valoir. Il compte bien exploiter la crise qui frappe actuellement l’industrie automobile. Selon lui, la stratégie de Joe Biden en matière de véhicules électriques pourrait entraîner “des suppressions d’emplois très importantes”.

Les véhicules électriques : un nouveau combat entre Biden et Trump ?

Les principaux arguments de Trump sont les suivants : d’une part, la production de voitures électriques nécessite moins de main-d’œuvre, et d’autre part, rien ne garantit que les usines qui les fabriquent seront syndiquées. Dans un discours populiste, il affirme que le président actuel “vend les États-Unis à la Chine, aux extrémistes environnementaux et à la gauche radicale, des personnes qui n’ont aucune idée de l’impact que cela aura sur l’environnement”.

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Il promet aux travailleurs de l’automobile de réindustrialiser l’Amérique et de préserver leurs emplois. Pour l’instant, le milliardaire américain ne fait pas l’unanimité parmi les membres de l’UAW. Quelques heures avant sa visite, le syndicat a publié une vidéo dans laquelle Trump déclarait en 2017 que “les emplois de l’industrie automobile reviendraient”. Pourtant, sous son mandat, General Motors a fermé une énorme usine d’assemblage à Lordstown, dans l’Ohio.

Shawn Fain, président de l’UAW, pense que Trump “ne se soucie pas des travailleurs”. Dans son discours actuel, Donald Trump laisse entendre qu’il pourrait mettre fin au développement du marché des véhicules électriques s’il est élu. Ce n’est peut-être pas qu’un argument de campagne. En effet, le sujet divise les États-Unis et il est fort probable que l’électrification soit au cœur des débats de cette nouvelle campagne présidentielle, marquant ainsi une époque importante.