DS Automobiles, qui ne proposait encore que deux modèles en 2020, revient cette année avec la commercialisation de la DS9 au printemps, suivie de la nouvelle DS4. C’est un défi de taille car la version précédente, sortie en 2011 et légèrement restylée en 2014, n’a pas réussi à séduire la clientèle haut de gamme exigeante à laquelle elle était destinée. En conséquence, DS avait dû arrêter sa commercialisation en 2018. Après trois ans d’absence, la DS4 fait son retour avec des arguments convaincants, notamment une finition et une qualité de fabrication dignes des meilleures voitures de luxe, en particulier des allemandes, qui sont souvent considérées comme les références du segment. Ironiquement, DS Automobiles a choisi de fabriquer sa nouvelle voiture en Allemagne, dans l’usine d’Opel à Rüsselsheim, pour mettre toutes les chances de son côté. Cela est plutôt ironique alors que DS Automobiles joue la carte du made in France et que les appellations commerciales font référence aux places et rues de Paris : Bastille, Trocadéro et Rivoli.
Une expérience de conduite de qualité
L’intérieur de la nouvelle DS4 est très bien conçu, avec un aspect luxueux et épuré. La planche de bord présente un design épuré où rien ne dépasse. Les aérateurs centraux ont même été intégrés dans une barre en aluminium qui longe la planche de bord. Cette même barre abrite des commandes agréables à manipuler ainsi que deux boutons pour régler le débit d’air pour le conducteur et le passager. Cependant, les pictogrammes indiquant la fonction de ces touches ne sont pas toujours facilement lisibles et peuvent être difficiles à déchiffrer en fonction de la luminosité ambiante.
L’écran central a également été amélioré et est désormais à la hauteur de ceux que l’on trouve dans cette catégorie. Il offre une meilleure visibilité de la carte et des indications par rapport à la génération précédente. L’ergonomie a également été améliorée avec la présence d’un pad placé sur la console centrale. Il faudra un peu de temps pour s’habituer à son utilisation, mais une fois familiarisé, il permet d’accéder facilement à toutes les fonctions multimédias. Le constat est le même pour le volant qui est sobre et n’est pas surchargé de commandes. À gauche se trouvent les commandes liées à la conduite (régulateur/limiteur de vitesse, réglage de la distance avec le véhicule qui précède…) et à droite celles liées à la radio et au téléphone. Il est à noter que le toit ouvrant est proposé en option à 950 €, mais l’obturateur n’est pas électrique, ce qui peut sembler un peu mesquin de la part du constructeur.
L’espace à bord est appréciable, tant à l’avant qu’à l’arrière, offrant une sensation d’espace très agréable. La largeur de la voiture est également satisfaisante et tous les passagers voyageront dans de bonnes conditions. Cependant, les rangements ne sont pas très volumineux et certains, comme la boîte située en profondeur ou les rangements de portières, sont un peu étroits. En raison du style de la voiture, la visibilité vers l’arrière est limitée, il est donc recommandé d’utiliser les aides au stationnement pour manœuvrer facilement.
Un plaisir de conduire
Alors que le constructeur a annoncé l’abandon des motorisations thermiques à partir de 2024, la DS4 propose encore un choix varié de moteurs, tous associés à une boîte de vitesses automatique EAT8. Pour le lancement, les moteurs essence PureTech 225 ch, hybride E-Tense 225 ch et diesel sont privilégiés, mais trois autres moteurs seront également proposés : un moteur essence de 130 ch, un de 180 ch et un moteur diesel de 130 ch. Nous avons testé la version hybride, qui devrait représenter plus de 50 % des ventes selon le constructeur.
Sur la route, nous avons constaté une consommation maîtrisée. Nous avons commencé avec une batterie chargée à 100 % et en mode hybride, où l’électronique fait tout le travail. Après 140 km, la batterie était complètement déchargée et la consommation s’est établie à 6,3 l/100 km selon l’ordinateur de bord. C’est plutôt bien compte tenu de la taille de la voiture. Cependant, avec un réservoir réduit à seulement 40 litres, l’autonomie de cette version hybride ne dépassera pas les 600 km. La batterie s’est également déchargée après seulement 40 km en mode 100 % électrique (activé via un bouton dédié), ce qui est un peu juste, même si nous avons adopté une conduite très calme.
Sur la route, nous avons particulièrement apprécié le confort de conduite et le silence de fonctionnement. Les suspensions absorbent bien les irrégularités de la route et, malgré les grandes jantes, les défauts ne sont pas transmis aux occupants. La voiture est agile et facile à manœuvrer dans toutes les situations.
Une voiture sûre
Construite sur la plateforme EMP2, comme d’autres modèles du groupe PSA, la nouvelle DS4 est équipée des dernières technologies, certaines étant même absentes chez ses concurrentes. Par exemple, elle dispose d’un airbag central entre les places avant, d’airbags frontaux, latéraux et rideaux aux places avant ainsi que de rideaux aux places arrière. Elle est également équipée d’une alerte de franchissement involontaire de ligne, d’un allumage automatique des feux et de projecteurs et feux diurnes à LED. Tous ces systèmes sont disponibles dès le premier niveau de finition, ce qui devrait permettre à la voiture d’obtenir un bon score en matière de sécurité lors du crash test Euro NCAP.
(Opel a été racheté par PSA en 2017 et est maintenant intégré au groupe Stellantis, qui comprend les marques Abarth, Alfa Romeo, Chrysler, Citroën, Dodge, DS Automobiles, Fiat, Jeep, Lancia, Maserati, Opel/Vauxhall, Peugeot et RAM.)
