Les automobilistes français sont perdus et agacés par les réglementations en constante évolution, les différentes options de motorisation et les prix des voitures électriques, révèle une étude réalisée par l’observatoire Cetelem, intitulée “L’automobiliste en plein brouillard”. Cette étude, menée dans 16 pays et auprès de 15 000 personnes, montre que les Français sont les plus sceptiques envers la voiture électrique.
Alors que la vente de voitures neuves fonctionnant à l’essence ou au diesel sera interdite au sein de l’Union européenne à partir de 2035, de nombreux automobilistes restent réticents à l’idée d’acheter une voiture électrique. Parmi les Européens qui envisagent d’acheter un véhicule, 41% envisagent toujours la possibilité d’opter pour un modèle à essence ou diesel, tandis que seulement 27% déclarent privilégier une voiture électrique.
Le manque d’information et le prix d’achat comme obstacles
Dans le détail, la moitié des personnes interrogées soulignent en premier lieu un manque d’information concernant les nouvelles réglementations liées aux motorisations et à la circulation. Ce manque de clarté est particulièrement ressenti au Japon, mais aussi en Norvège. En revanche, les Italiens, les Chinois et les Espagnols estiment être bien informés sur cette question.
Face aux risques de coupures d’électricité et à l’augmentation du prix de l’électricité, les Français se demandent si la voiture électrique est un choix judicieux. Ils ne sont d’ailleurs pas les seuls, puisque 62% des Européens doutent que la production d’électricité soit suffisante pour répondre aux besoins des voitures électriques.
Le prix d’achat constitue un autre obstacle pour un peu plus de la moitié des Européens interrogés. L’écart entre les voitures électriques et celles fonctionnant à l’essence reste significatif. Ces réticences pourraient profiter aux modèles chinois, dont le rapport qualité-prix est globalement considéré comme supérieur à celui des modèles européens.
Cette enquête, réalisée par Harris Interactive entre le 28 juin et le 17 juillet 2023, a interrogé en ligne un total de 15 000 personnes âgées de 18 à 65 ans dans 16 pays, dont l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, la Chine, l’Espagne, les États-Unis, la France, l’Italie, le Japon, le Mexique, la Norvège, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, le Royaume-Uni et la Turquie. La représentativité des échantillons a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge), avec 3 000 interviews réalisées en France et 800 dans chacun des autres pays.