Après une soirée entre amies, vous réalisez que vos rencontres ne sont plus aussi divertissantes. Entre les célibataires, les mariées et celles avec des enfants, les conversations tournent systématiquement autour de la recherche d’un partenaire ou de la parentalité. Vous ne pouvez plus profiter de la compagnie de vos amies. Cette situation est malheureusement courante. Les femmes que nous considérons comme intelligentes, amusantes et indépendantes semblent obsédées par la recherche d’une relation stable. Certes, cela ne devrait pas poser de problème, sauf lorsque ce désir se transforme en une condition sine qua non pour mener une vie épanouie et complète.
L’origine de cette peur
La pression pour trouver un partenaire est compréhensible dans notre société, où tout est organisé pour stimuler ce désir. Le succès a longtemps été associé à la recherche d’un partenaire et à la fondation d’une famille. Certaines personnes développent ce besoin en vieillissant, lorsque leurs loisirs se réduisent considérablement. Beaucoup de leurs amis sont en couple et elles consacrent moins de temps à s’amuser et à bavarder entre amis.
Chez les femmes, ce besoin peut devenir pathologique vers la trentaine. Les allusions à l’horloge biologique féminine dans notre société amplifient cette sensation d’urgence, particulièrement pour celles qui se sentent déjà vulnérables et remettent en question leur statut de célibataire. Les enjeux sociaux, la valorisation de l’amour et la pression médiatique pour réussir contribuent à cette anxiété.
Célibataire ne signifie pas être différent(e)
La recherche d’un partenaire peut être un processus divertissant pour certaines personnes, tandis que pour d’autres, cela peut être source d’angoisse. La différence réside dans la façon dont les individus perçoivent le célibat. Certains le vivent comme une opportunité de se consacrer pleinement à eux-mêmes. Ils ne souhaitent pas forcément être seuls ou en couple, mais aspirent à une tranquillité quotidienne remplie de pensées et d’émotions positives. Être en couple est un bonus, qui offre compagnie, intimité et affection, mais ce n’est pas une nécessité pour se sentir bien.
Malheureusement, de nombreuses personnes continuent de considérer le célibat comme “antinaturel” et socialement limitant, ce qui les rend vulnérables face aux expériences négatives. Elles ont intériorisé les attentes sociales de leur famille et de leurs amis, et considèrent le célibat comme un échec social, un défaut.
Les comportements des personnes anuptaphobes
Les personnes souffrant d’anuptaphobie ont tendance à avoir un comportement anxieux et obsédé par l’idée d’être en couple. Celles qui sont le plus touchées sont celles qui éprouvent une obsession intense. Pour elles, aucune activité de loisirs ne sera satisfaisante tant qu’elles ne trouveront pas un partenaire.
Ces personnes ont généralement une estime de soi fragile, peut-être en raison de ruptures traumatisantes, de rejets ou d’abandons vécus dans leur enfance ou adolescence. Voici quelques caractéristiques des personnes anuptaphobes :
- Victimation excessive de ne pas être en couple
- Comportements à la limite de la débauche
- Classification catégorique de leur entourage en “célibataire” ou “en couple”. Elles peuvent parfois adopter un langage agressif et vexant envers leur entourage.
- Interrogation régulière sur la vie sentimentale des autres, en particulier sur les relations sans engagement qu’elles considèrent comme immatures ou inutiles.
- Vision du mariage et des enfants comme des éléments stables et sûrs.
- Début d’une relation avec une personne en adoptant les mêmes goûts et opinions par peur d’être abandonnées à nouveau.
- Incapacité à profiter des activités sans la présence de leur partenaire.
- Besoin de montrer leur bonheur en couple aux autres une fois qu’elles sont engagées.
L’anuptaphobie est une peur irrationnelle et son comportement est très distinct de celui d’une simple recherche de partenaire. Cette obsession de vouloir à tout prix être en couple peut causer plus de souffrance qu’on ne l’imagine. Certaines personnes estiment que le fait d’être en couple est le seul moyen d’exister et d’être reconnu, ce qui les pousse à une recherche perpétuelle et infructueuse de l’autre. Chercher quelqu’un pour être, plutôt que pour être plus heureux, est une erreur qui ne mène pas vers le bonheur.
Le bonheur existe aussi hors des relations amoureuses. Certaines personnes n’ont pas besoin d’être en couple pour connaître le bonheur. Elles ne nourrissent aucune attente et vivent le célibat avec satisfaction. D’autres, en revanche, souffrent du célibat, manquent d’une présence amoureuse stable et n’arrivent pas à construire une relation épanouissante. Et vous, quel est votre point de vue sur la question ?