La procréation médicalement assistée (PMA) est un sujet qui suscite beaucoup d’intérêt en France ces derniers temps. Avec l’adoption prochaine du projet de loi de bioéthique, la PMA sera ouverte aux couples de femmes et aux célibataires. Mais en quoi consiste réellement la PMA? Dans cet article, nous allons explorer ce sujet de manière approfondie et vous donner toutes les informations essentielles.
Qu’est-ce que la PMA?
La PMA, ou assistance médicale à la procréation, permet à un couple qui ne peut pas avoir d’enfant de réaliser son rêve grâce à différentes techniques médicales telles que l’insémination artificielle, la fécondation in vitro et l’accueil d’embryon. Jusqu’à présent, la PMA était réservée aux couples hétérosexuels en âge de procréer, dont au moins l’un des deux membres est stérile ou porteur d’une maladie grave pouvant être transmise à l’enfant ou au conjoint. Il n’y avait pas d’âge limite clairement défini pour bénéficier de la PMA. L’Assurance maladie prenait en charge les frais liés à la PMA uniquement si la femme n’avait pas dépassé l’âge de 43 ans (limité à 4 fécondations in vitro et 6 inséminations).
Une augmentation des naissances grâce à la PMA
Selon l’Institut national d’études démographiques (Ined), environ un enfant sur trente en France (soit 3,4%) en 2018 a été conçu grâce à une technique de PMA, qu’il s’agisse de fécondation in vitro (FIV) ou d’insémination artificielle. Parmi ces techniques, la FIV est la plus couramment utilisée, représentant 70% des enfants conçus par PMA. La FIV consiste à féconder des ovocytes en laboratoire, puis à transférer l’embryon résultant dans l’utérus de la femme. L’ouverture de la PMA à toutes les femmes entraînerait entre 1 250 et 3 750 naissances supplémentaires par an, selon l’Inter-LGBT.
Le don de sperme
Tout homme âgé de 18 à 45 ans peut faire un don de sperme, qu’il ait déjà des enfants ou non. Si le donneur est en couple, l’accord de sa conjointe est nécessaire. Le don de sperme est gratuit, anonyme et réalisé à l’hôpital. Des examens médicaux sont effectués avant le don. Les spermatozoïdes sont congelés et conservés en laboratoire jusqu’à ce qu’ils soient attribués à des couples receveurs, dans le cadre de la PMA. La loi bioéthique prévoit que les enfants nés d’un don de sperme puissent accéder, à leur majorité, à des “données non identifiantes” du donneur, telles que son âge et ses caractéristiques physiques. Ils pourront également avoir accès à son identité s’ils le souhaitent. Cependant, il est important de noter que le don lui-même restera anonyme, ce qui signifie que les personnes ayant recours à la PMA ne pourront pas choisir leur donneur, et les donneurs ne pourront pas choisir à qui ils donnent leur sperme.
La PMA et la GPA, deux sujets différents
Il est également important de ne pas confondre la PMA et la gestation pour autrui (GPA). La PMA concerne les techniques médicales d’assistance à la procréation, tandis que la GPA fait référence à la pratique du recours à une mère porteuse. Alors que la PMA est autorisée dans certains pays, tels que l’Inde, l’Afrique du Sud et certains États américains comme la Californie ou New York, la GPA est interdite en France.
La PMA est une avancée majeure pour de nombreux couples en France qui rêvent de fonder une famille. Cette ouverture aux couples de femmes et aux célibataires permettra à un plus grand nombre de personnes de réaliser leur rêve d’avoir un enfant. Toutefois, il est également essentiel de comprendre les implications et les limites de la PMA. La législation autour de la PMA continue d’évoluer, et il est important de rester informé sur les dernières évolutions et les droits qui en découlent.
