Faire un enfant n’est pas toujours facile, et certaines femmes attendent en vain de longs mois sans pouvoir tomber enceintes ou mener une grossesse à terme. C’est là que la procréation médicalement assistée (PMA) intervient, offrant aux personnes en difficulté un coup de pouce scientifique pour enfin réaliser leur rêve de devenir parent. Découvrons ensemble ce qu’est réellement la PMA.
Qui peut avoir recours à la PMA ?
En France, la PMA n’est pas accessible à tous, car le gouvernement et les médecins veillent à ce que l’enfant à naître puisse être accueilli dans les meilleures conditions. Ainsi, la PMA est réservée aux couples hétérosexuels qui remplissent trois conditions essentielles :
- Être de sexe différent ;
- Être en âge de procréer ;
- S’assurer que les deux membres du couple soient consentants et en vie.
Cependant, il existe certaines situations spécifiques qui permettent d’accéder à la PMA, notamment lorsque l’un des membres du couple souffre d’une maladie grave transmissible à l’enfant ou lorsque le couple est confronté à une infertilité médicalement constatée, qu’elle soit expliquée ou non.
La PMA est également autorisée pour toutes les femmes depuis le 29 septembre 2021, grâce à la parution du décret d’application de la loi sur la bioéthique. Ainsi, les femmes célibataires, en couple avec un homme ou en couple avec une femme ont désormais accès à la PMA, sans motif médical.
Cependant, il est important de noter que les couples gays et les hommes célibataires ne peuvent pas recourir à la PMA en France pour le moment.
Recours à la PMA : quelles sont les conditions ?
Pour entamer un parcours de PMA, certaines conditions d’âge doivent également être remplies, conformément à la loi de bioéthique. Chez la femme, le prélèvement d’ovocytes est autorisé jusqu’à son 43e anniversaire, tandis que chez l’homme, le don de sperme est autorisé jusqu’à son 60e anniversaire.
Il est également possible de prélever et de congeler des gamètes (spermatozoïdes ou ovocytes) pour un éventuel recours à la PMA ultérieur, ou pour effectuer un don à d’autres personnes dans le besoin. Cependant, une limite d’âge est imposée : le prélèvement d’ovocytes chez la femme peut être réalisé entre le 29e et le 37e anniversaire, tandis que le don de sperme chez l’homme peut être effectué entre le 29e et le 45e anniversaire.
PMA : une solution pour les problèmes de fertilité
La PMA est principalement destinée aux couples confrontés à des problèmes d’infertilité ou de stérilité. Les troubles de l’ovulation, l’obstruction des trompes, l’insuffisance ovarienne et l’endométriose sont quelques-uns des problèmes de fertilité qui peuvent affecter les femmes. Quant aux hommes, ils peuvent souffrir d’anomalies de production de spermatozoïdes ou de circulation dans les voies génitales.
Il est important de souligner que dans certains cas, aucune cause médicale ne peut être identifiée pour expliquer l’infertilité. Dans de tels cas, le gynécologue peut recommander le recours à la PMA si le couple n’a pas réussi à concevoir naturellement malgré une longue période d’essai.
Quel est le délai pour accéder à la PMA ?
La PMA est souvent considérée comme un parcours du combattant. La première contrainte est l’attente avant d’être pris en charge. Avant toute chose, si la demande émane d’un couple, le médecin doit s’assurer que les rapports sexuels sont réguliers et tenter de diagnostiquer d’éventuels problèmes de fertilité. Ensuite, que ce soit pour un couple hétérosexuel, lesbien ou une femme seule, le délai d’attente pour accéder à la PMA est d’environ un an. Cependant, pour les femmes de plus de 35 ans, ce délai peut être réduit à 6 mois.
PMA : comment ça se passe ?
Une fois toutes les démarches administratives effectuées et un diagnostic de fertilité établi, le médecin spécialisé en fertilité peut proposer trois techniques d’assistance médicale à la procréation.
L’insémination artificielle (IA) est la technique de PMA la moins invasive. Elle consiste à déposer les spermatozoïdes directement dans l’utérus, en espérant que la rencontre entre l’ovule et le spermatozoïde se fera naturellement. L’IA peut être réalisée avec le sperme du conjoint ou avec le sperme congelé d’un donneur anonyme. Cette technique nécessite souvent un traitement hormonal, mais ne requiert aucune hospitalisation.
La fécondation in vitro (FIV) constitue une autre technique de PMA. Dans ce cas, la rencontre entre l’ovule et les spermatozoïdes a lieu en laboratoire, et un embryon est créé en injectant manuellement un spermatozoïde dans un ovule. Ensuite, l’embryon est transféré dans l’utérus de la femme. La FIV peut être réalisée avec les gamètes des conjoints, avec le sperme d’un donneur, avec l’ovule d’une donneuse, ou avec les gamètes des deux donneurs.
L’accueil d’embryon est une option possible lors d’un parcours de FIV. Les embryons surnuméraires, c’est-à-dire ceux qui ne sont pas transférés dans l’utérus, peuvent être congelés pour être utilisés ultérieurement lors d’un autre essai bébé. Il est également possible de faire don de ces embryons à des couples stériles. Lors de l’accueil d’embryon, l’embryon de la donneuse est décongelé et transféré dans l’utérus de la femme receveuse.
Quelles sont les démarches pour recourir à la PMA ?
Les démarches pour accéder à la PMA peuvent sembler complexes, mais lorsqu’on aspire à serrer un jour un bébé dans ses bras, ces épreuves ne sont que de simples détails.
Dans le cas d’une PMA sans donneur extérieur, plusieurs entretiens et examens médicaux sont nécessaires pour démarrer le parcours. Après avoir évalué les motivations du ou des demandeur(s) et expliqué les techniques de PMA, le dossier est soumis à une équipe médicale qui donnera son accord, ou non. Ensuite, un délai de réflexion d’un mois est accordé au demandeur, après lequel une demande écrite d’AMP doit être formalisée auprès du médecin.
En ce qui concerne la PMA avec donneur anonyme, les démarches sont similaires, mais s’accompagnent de questions relatives à l’identité du donneur et à l’accès aux données non identifiantes par la personne issue du don. Le délai de réflexion est une fois de plus d’un mois, avec une demande définitive de PMA rédigée à l’écrit et transmise au médecin.
Il est important de noter que les actes de PMA sont pris en charge à 100 % par l’Assurance Maladie jusqu’au 43e anniversaire de la femme, avec une prise en charge totale pour 6 inséminations artificielles et 4 fécondations in vitro.
La PMA est donc une solution pour les couples et les femmes en difficulté à concevoir naturellement. Grâce aux avancées de la science, il est désormais possible d’avoir un coup de pouce pour enfin réaliser son rêve de devenir parent.