Lorsqu’on parle de PCEM1, on fait référence au “Premier Cycle d’Etudes Médicales”. Cette première année est la première étape d’un parcours qui s’étend sur six années au total. Les études de médecine se décomposent en deux cycles : deux années pour le premier cycle, quatre années pour le second, suivies de deux années d’internat et, enfin, d’une spécialisation dont la durée varie en fonction du domaine choisi. Mais concentrons-nous sur cette première année fondamentale, qui doit être réalisée en un maximum de deux ans.
Quel baccalauréat choisir pour faire des études de médecine ?
Le baccalauréat scientifique (S) est généralement le plus adapté pour poursuivre des études de médecine. Bien que la spécialité “biologie” en terminale ne soit pas obligatoire, une spécialité en physique semble plus appropriée (surtout pour les cours d’optique par exemple). Cependant, le bac S n’est pas le seul chemin possible. Un baccalauréat ES, L ou SMS peut également convenir. L’important est d’avoir acquis les bases en physique et chimie au lycée général (surtout en première et terminale S) pour réussir dans le domaine médical. Chaque faculté peut avoir des spécificités concernant les épreuves, il est donc primordial de se renseigner auprès de sa propre université.
L’organisation des cours en PCEM1
Les cours en PCEM1 sont structurés de manière spécifique. Généralement, les cours principaux ont lieu le matin, dispensés dans des amphithéâtres. L’après-midi, il peut y avoir des travaux dirigés, notamment en physique, chimie et biochimie, à l’exemple de la faculté de Rouen.
Les professeurs exposent le cours à l’aide d’un tableau, d’un rétroprojecteur ou d’un vidéoprojecteur pour faciliter la prise de notes. Des polycopiés sont également disponibles pour résumer les points clés du cours.
L’ensemble des cours est divisé en modules, qui regroupent différentes matières. Chaque module comprend une ou plusieurs matières, et l’étudiant passe plusieurs modules lors des partiels.
Voici un exemple de répartition des matières par module à la faculté de Rouen en 2002 :
- Module 1 : Anatomie
- Module 2 : Biochimie et Biologie Cellulaire
- Module 3 : Histologie et Embryologie
- Module 4A : Génétique
- Module 4B : Chimie
- Module 5A : Physique et Biophysique
- Module 5B : Biostatistiques
- Module 6A : Sciences Sociales
- Module 6B : Sciences Humaines
Le concours de PCEM1 en détail
Le concours de PCEM1 est divisé en deux sessions : généralement au début de janvier et fin mai/début juin. À Rouen, par exemple, il y a deux sessions : en janvier et mai/juin. Il n’y a pas de session de rattrapage. Voici les différents modules pour chaque session (avec la valeur des points entre parenthèses) :
Modules de janvier :
- Sciences Humaines (150 points) : psychologie, anthropologie, histoire de la médecine
- Sciences Sociales (130 points)
- Anatomie (90 points)
Modules de mai/juin :
- Biochimie (200 points)
- Anatomie (90 points)
- Physique + Biophysique (120 points)
- Chimie (100 points)
- Génétique (80 points)
- Histologie + Embryologie (180 points)
- Statistiques (60 points)
Le total des points pour le concours s’élève à 1200. Les épreuves prennent différentes formes : rédaction de sujets (sciences humaines/sociales), légendes de schémas (anatomie), résolution d’exercices (physique/chimie) ou questions à choix multiples (autres matières). Il est crucial de faire attention aux QCM, car chaque réponse doit être exacte pour être comptabilisée et une mauvaise réponse peut entraîner des points négatifs.
Comme tout concours, l’objectif est d’obtenir une place parmi les premiers. À l’issue du concours de PCEM1, un numerus clausus est établi. Il s’agit du nombre maximum de candidats “admis” au concours. Les candidats sont classés en fonction de leurs points, et ce numerus clausus détermine le nombre de places disponibles pour accéder à la deuxième année des études médicales. Globalement, environ 60% des places sont destinées à la PCEM2, et 13% pour chacune des trois autres sections (dentaire, sage-femme et kinésithérapie).
Conseils pour bien travailler en PCEM1
Voici quelques conseils pour bien organiser son travail :
Assiduité : il est essentiel de travailler régulièrement et de ne pas se laisser distraire par des activités non prioritaires.
Efficacité : privilégier une approche de travail concentrée et productive, plutôt que de passer de longues heures sans réellement avancer. Prendre de courtes pauses, s’aérer l’esprit et revenir ensuite avec une vision plus fraîche.
Conditions optimales : travailler dans un environnement calme et bien organisé favorise la concentration et l’efficacité.
Détente : ne pas négliger les moments de repos et de détente. Prendre du temps pour soi, pratiquer une activité physique ou se divertir permet de mieux assimiler les connaissances.
Moyens mnémotechniques : utiliser des astuces mnémotechniques pour mémoriser des informations complexes peut se révéler très utile.
Organisation : avoir des cours bien classés et un espace de travail propre facilite la recherche d’informations et rend le travail plus agréable.
Vacances : profiter des petites périodes de vacances pour se reposer et, si besoin, rattraper un éventuel retard dans une matière.
Modération : ne pas abuser des distractions et des fêtes, afin de préserver un bon équilibre entre vie étudiante et travail.
Indépendance : trouver sa propre méthode de travail et ne pas se comparer aux autres étudiants. Chacun a son propre rythme et sa propre façon d’apprendre.
Optimisme : garder une attitude positive et persévérer, même en cas de difficultés. L’échec n’est pas une honte, il est important de redéfinir ses objectifs et d’envisager d’autres possibilités.
La vie après la première année de PCEM1
Après la première année de PCEM1, deux options se présentent. Si vous êtes admis(e) au concours, vous pourrez poursuivre vos études en médecine, en dentaire, en sage-femme ou en kinésithérapie, en fonction de votre classement. En revanche, si vous êtes ajourné(e) au concours, deux cas de figure se présentent :
Vous êtes proche de la limite d’admission : dans ce cas, il est possible que des personnes reçues se désistent, vous offrant ainsi une opportunité de vous inscrire à votre tour. Il faut attendre que deux personnes se désistent pour que cela se produise. Parfois, des candidats admis dans d’autres filières (sage-femme, kinésithérapie, etc.) ne souhaitent pas poursuivre dans cette voie.
Vous êtes loin de la limite d’admission : selon vos résultats au concours, certaines facultés peuvent proposer des équivalences pour passer en deuxième année d’autres cursus. Il est important de se renseigner sur les équivalences spécifiques de votre faculté pour obtenir plus de détails. Quoi qu’il en soit, il est nécessaire de réorienter son parcours professionnel et de repartir sur de nouvelles bases. Étudier la médecine est un défi de taille, et ne pas réussir n’est en aucun cas une honte. Prendre un peu de temps pour soi et réfléchir à une réorientation est une démarche tout à fait légitime (je parle par expérience).
En conclusion, la première année de PCEM1 est une étape cruciale dans le parcours vers une carrière médicale. Travailler avec assiduité, s’organiser efficacement et garder une attitude positive sont autant de clés pour réussir. Souvenez-vous que chacun a son propre rythme et sa propre manière de travailler, alors trouvez ce qui vous convient le mieux et donnez-vous les moyens de réussir !