La NAMI, le centre de recherche polytechnique du Kremlin, a récemment présenté sa toute première voiture électrique, l’Avtotor Amber. Et il ne faut pas se le cacher, son apparence est plutôt… surprenante.
Une voiture à part
La Russie est souvent associée à des marques automobiles comme Lada et Moskvitch. Mais désormais, Avtotor souhaite également se positionner sur le marché de l’électrification. C’est ainsi que l’université polytechnique de Moscou a développé l’Amber, un modèle qui ne passe pas inaperçu. Il est vrai que le marché des voitures électriques est encore très marginal en Russie. Cependant, le gouvernement russe a alloué un budget considérable de 10,5 milliards de dollars pour soutenir la promotion de ce type de véhicule. C’est dans ce contexte que l’étrange Avtotor Amber a vu le jour. Mais beaucoup reste à faire avant sa commercialisation prévue pour 2025, avec l’objectif ambitieux de vendre 50 000 exemplaires.
Un design déconcertant
Si l’Amber souhaite séduire les consommateurs russes, il va falloir revoir son design de fond en comble. Avec ses formes arrondies, ses petits phares ronds et ses jantes qui semblent écrasées sous le poids de la carrosserie, cette voiture électrique n’est pas spécialement séduisante. On se demande même s’il s’agit d’une citadine, d’un SUV ou d’un utilitaire familial. Il n’est donc pas étonnant que l’Amber soit devenue la cible des moqueries sur internet, certains allant même jusqu’à la qualifier de “voiture la plus moche du monde”. Et ne comptez pas non plus sur sa puissance, puisqu’elle ne fournit que 5 chevaux pour atteindre une vitesse maximale de 85 km/h. Son autonomie n’est guère meilleure, avec seulement 100 km.
La Chine en tête de la révolution électrique russe
En résumé, la Russie a encore beaucoup de travail à accomplir pour devenir un grand constructeur de voitures électriques. En attendant, depuis le départ des constructeurs automobiles occidentaux, ce sont les constructeurs chinois qui dominent le marché russe. La part de marché des voitures chinoises est passée de seulement 10% en janvier 2022 à 55% en juillet 2023. Ainsi, plus d’une voiture sur deux vendue en Russie est de marque chinoise. Sachant que la Chine est devenue un leader incontesté dans le domaine de l’électrique, il semble donc que la révolution électrique en Russie sera surtout chinoise avant d’être russe.
Source : Quentin Pannaud, Media365, publié le 1 janvier
