Il y a deux ans, la société Beltoise eTechnology présentait la première voiture GT (Gran Turismo) de circuit entièrement électrique : la BT01. Conçue au Pôle mécanique de Haute-Saintonge, à La Genétouze, par Julien Beltoise, ce projet révolutionnaire continue à prendre forme. Aujourd’hui, le pilote et directeur du circuit travaille d’arrache-pied pour développer six autres voitures BT01. Voici ce qu’il nous en dit.
La vocation de la BT01
La BT01 a un cahier des charges bien précis et de multiples utilisations. Sa principale vocation est de participer aux compétitions support, aux courses support monotype et aux levers de rideau des grandes compétitions nationales et internationales. Elle est également destinée à remplacer les voitures thermiques actuelles lors des stages de pilotage, qui proposent vingt séries de dix minutes par jour. Notre prototype a déjà démontré ses performances à maintes reprises sur différents circuits.
La recherche de financement
Après la présentation du prototype, nous avons entamé une seconde phase de levée de fonds plus importante afin de passer à une production industrielle. L’objectif est de concevoir une première série de six voitures pour débuter les stages de pilotage. Nous sommes toujours en plein dans cette phase. Les choses avancent. Ce financement est essentiel car il permettra de finaliser la phase de recherche et développement sur la version actuelle du véhicule, de créer son propre châssis, d’intégrer une solution de refroidissement performante et innovante, de recruter du personnel et d’obtenir les fonds de roulement nécessaires pour honorer les premières commandes.
Les besoins financiers
Nous avons besoin d’environ 4 millions d’euros. Nous avons ouvert le capital à hauteur de 3 millions d’euros, sachant que le reste peut être financé par des prêts bancaires. A ce jour, environ 1,5 million d’euros a été souscrit par des actionnaires aux profils variés et divers.
Une échéance proche
Est-ce que vous fixez une date limite pour atteindre vos objectifs ? Cette question est délicate. J’y crois tellement que je repousse sans cesse les délais prévus. Nous nous donnons jusqu’à la fin de l’année pour concrétiser la seconde partie de l’augmentation de capital et pour enfin avancer comme nous le souhaitons, en créant un site d’assemblage et de production.
Des craintes mais aussi une confiance inébranlable
Avez-vous peur que le projet n’aboutisse pas ? J’ai forcément quelques inquiétudes. Cela fait maintenant dix-neuf mois que nous avons officiellement présenté la voiture, que nous avons réalisé des essais presse et mis en place une communication. Et nous sommes à mi-chemin concernant le financement. Mais je crois plus que jamais en ce projet ! À court terme, l’utilisation des moteurs thermiques deviendra de plus en plus marginale. Il est impensable que nous imposions aux automobilistes de rouler en zéro émission sur la route pour se déplacer et travailler, puis de faire une exception pour les circuits de loisirs. Ce serait paradoxal et absurde !