La préservation de l’environnement, une question cruciale pour tous!

La préservation de l’environnement, une question cruciale pour tous!

[accroche] Les programmes électoraux des principales forces politiques en France mettent en avant la nécessité d’une “transition écologique”, témoignant ainsi de la prise de conscience politique de l’importance de la protection de l’environnement. Depuis plusieurs années, l’opinion publique s’est elle aussi emparée de la question du développement durable. Mais comment la préservation de l’environnement est-elle devenue un problème public ? Comment les pouvoirs publics abordent-ils les actions visant à protéger notre environnement ? Pour répondre à ces questions, il est nécessaire d’analyser la mobilisation des acteurs privés dans la préservation de la nature, ainsi que la prise en compte de cette problématique dans l’action publique.

I. La mobilisation des acteurs privés pour l’environnement

1. L’évolution de l’opinion publique

La prise de conscience des problèmes environnementaux par le grand public a été relativement lente depuis les années 1970, marquée notamment par des événements tels que le naufrage du pétrolier Torrey Canyon en 1967 et la mobilisation en faveur de la défense du parc naturel de la Vanoise. Au cours des années 1990, la société a commencé à comprendre les risques que la dégradation de l’environnement peut entraîner pour la population, notamment en termes de pollution et de coûts humains.

Cette prise de conscience s’est accélérée dans les années 2000. En 2003, selon une enquête du Cevipof, 35% des personnes interrogées estimaient que “les désordres climatiques (tempêtes, inondations) en France sont causés par l’effet de serre”. Ce chiffre a augmenté de 15 points de pourcentage en 2009.

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2. Le rôle des médias

Les médias, en particulier la télévision, jouent un rôle crucial dans la formation de l’opinion publique. L’intérêt porté par les journaux télévisés aux questions environnementales contribue à la mobilisation des citoyens sur ces enjeux. Ainsi, le nombre de sujets traités par les journaux télévisés de TF1 et France 2 concernant le changement climatique a considérablement augmenté depuis 2003-2004.

Non seulement le nombre de ces sujets a augmenté, mais leur traitement a également évolué. Les conséquences du changement climatique sont de plus en plus mises en avant, avec près de 69% des sujets en 2006. Cette évolution est renforcée par la couverture médiatique accordée à des personnalités comme la jeune militante écologiste suédoise Greta Thunberg.

II. L’intégration dans l’agenda politique

1. L’évolution des positions des pouvoirs publics

L’importance croissante des questions environnementales dans le débat public s’accompagne d’une diversification des acteurs impliqués dans les actions écologiques. Les mouvements citoyens qui s’organisent pour agir auprès des pouvoirs publics sont soutenus par la communauté scientifique et par des organisations non gouvernementales (ONG) telles que Greenpeace.

La pression de l’opinion publique sur les représentants politiques, notamment les députés, a conduit à une évolution de leur perception des problèmes environnementaux. Entre 2003 et 2010, la part des députés estimant que “les désordres climatiques sont causés par l’effet de serre” a augmenté de 21% à 34%, se rapprochant de l’opinion des citoyens.

2. L’évolution de l’action des pouvoirs publics

On peut distinguer trois grandes phases dans l’intégration des problématiques environnementales à l’agenda politique en France. La première remonte au début des années 1970, avec la création d’un ministère de l’Environnement chargé d’unifier les politiques et les législations nationales en matière d’écologie.

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Dans un contexte international favorable, marqué notamment par la création du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) sous l’égide des Nations Unies, les initiatives des pouvoirs publics se sont renforcées au cours des années 1990. Un Plan national pour l’environnement a été mis en place et de nombreuses agences spécialisées ont été créées.

En 2007, le Grenelle de l’environnement a réuni les différents acteurs publics (État, collectivités territoriales) et privés (associations, entreprises, syndicats) pour annoncer des mesures ambitieuses telles que la contribution climat-énergie et la reconversion du bâti.

Conclusion

Depuis les années 1970, l’opinion publique prend conscience des conséquences de la dégradation de l’environnement et se mobilise peu à peu pour inciter les pouvoirs publics à prendre des mesures de protection. Cette prise en compte progressive de la question environnementale au sein de l’agenda politique s’est étalée de 1971 à 2007.

Mais si les élus prennent conscience des risques humains liés à la pollution, les mesures prises par les pouvoirs publics seront-elles suffisantes pour éviter des dommages irréversibles pour la nature et l’homme ? Seule l’avenir nous le dira.

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