Selon une information divulguée par Les Échos, le gouvernement prévoit d’étendre la prime à la conversion des anciens véhicules diesel et essence aux voitures hybrides rechargeables. Privée d’aide à l’achat depuis le début de l’année, cette technologie bénéficiera également d’un bonus “écologique” de 1 000 à 2 000 euros.
Rééquilibrage de la fiscalité des carburants
Face à la polémique sur la hausse des prix des carburants à la pompe – une station sur cinq vendant du gasoil plus cher que l’essence -, le gouvernement cherche à apaiser les automobilistes qui ont été vantés les mérites de la motorisation diesel pendant des décennies, alors qu’elle est responsable de la pollution de l’air urbain par le dioxyde d’azote, un gaz nocif pour la santé.
Présentée hier soir lors de l’examen à l’Assemblée nationale du projet de loi de finances pour 2019, cette proposition permettant d’élargir le dispositif de la prime à la conversion, appelée “Superbonus” depuis sa création en 2015 par Ségolène Royal, entrera en vigueur le 1er janvier prochain. À cette occasion, Bruno Le Maire, le ministre des Finances, a déclaré : “Je souhaite que cette prime soit encore plus efficace et qu’elle soit renforcée pour tous les véhicules hybrides rechargeables.”
Prime de 2 500 euros pour les hybrides rechargeables
Cette annonce tombe à point nommé pour les constructeurs automobiles français, Peugeot et DS Automobiles, qui commercialiseront leurs premiers modèles hybrides rechargeables dans un an, suivis en 2020 par Citroën et Renault. Au total, toutes les marques nationales lanceront pas moins de sept nouveaux véhicules équipés d’un groupe motopropulseur essence-électrique alimenté par une batterie rechargeable à partir d’une source d’énergie externe (prise ou borne).
Dès 2019, tous les véhicules hybrides rechargeables devraient donc bénéficier d’une prime à la conversion de 2 500 euros, à condition de mettre à la casse un véhicule essence ou diesel dont la première mise en circulation remonte respectivement à avant 1997 et 2001. Ce montant est cumulable avec le futur bonus “écologique” de 1 000 à 2 000 euros que le gouvernement s’est engagé à créer pour cette catégorie l’an prochain.
Voiture électrique, neuve ou d’occasion
Cette année, le dispositif de la prime à la casse devrait profiter à environ 250 000 véhicules, alors que le gouvernement comptait convertir 500 000 véhicules sur l’ensemble du quinquennat. Ce succès a finalement mis en difficulté l’Agence de services et de paiement (ASP) au printemps dernier.
D’un montant de 1 000 euros (2 000 euros pour les ménages non imposables), la prime concerne l’achat d’un véhicule électrique d’occasion ou d’un véhicule thermique (essence ou diesel) Crit’air 1 ou 2, neuf ou d’occasion, dont le taux de CO2 est inférieur ou égal à 130g/km.
Sans aucune condition de revenu, la prime à la conversion pour l’achat d’un véhicule électrique neuf atteint 2 500 euros depuis le 1er janvier 2018. Quant au bonus “écologique” pour ce type de modèle, son montant de 6 000 euros devrait être maintenu jusqu’à la fin du quinquennat.