La chaîne France 5 a récemment diffusé un reportage captivant de 50 minutes sur la voiture électrique (VE). Alors que le ministère de l’Écologie vante les mérites des VE dans le cadre de la transition énergétique, ce reportage intitulé “La voiture électrique, pas si écolo” propose une vision nuancée de ce type de véhicule.
Un nouveau mode de déplacement
Le reportage présente les témoignages de deux propriétaires de VE, l’un entièrement satisfait, l’autre déçu. En termes de coût, il semble que l’électricité soit avantageuse. Pour un trajet moyen de 40 km par jour, un véhicule thermique consomme environ 130 € d’essence par mois, tandis qu’un VE ne nécessite que 35 € d’électricité mensuelle. Cependant, le réalisateur souligne un coût masqué : l’achat d’un VE implique également la location d’une batterie, ce qui représente environ 80 à 100 € par mois. De plus, le prix d’achat d’un VE avoisine les 24 000 €, nettement supérieur à celui d’un modèle thermique standard.
La question de l’autonomie est également abordée. Le journaliste a loué un VE pour un trajet Paris/Honfleur, soit une distance de 200 km, correspondant à l’autonomie annoncée par le constructeur (ici une Nissan Leaf). Les résultats ont été décevants. Plusieurs autres aspects sont également traités, tels que le déploiement des bornes de recharge sur le territoire et leurs conséquences sur le réseau électrique.
Quel impact sur l’environnement ?
La fabrication d’un moteur électrique a un impact sur l’environnement. La batterie du véhicule contient du lithium, un métal stratégique extrait au Chili, nécessitant une grande quantité d’eau pour son extraction, comme l’illustre le reportage.
Le réalisateur aborde également le point crucial de la production d’électricité pour alimenter les véhicules, qui contredit l’argument selon lequel les VE sont propres et contribuent à la lutte contre la pollution atmosphérique. En Chine, par exemple, pays actuellement ciblé par certains constructeurs, 80 % de l’électricité est produite à partir du charbon. En France, la production électrique repose à 75 % sur le nucléaire. Stéphane Lhomme, de l’Observatoire du nucléaire, témoigne et dénonce le fait que la pollution des villes est simplement déplacée près des centrales nucléaires. En effet, il semble que sous la pression de l’exécutif européen, les constructeurs automobiles, notamment Renault avec la Zoé, se soient lancés dans le développement des VE afin de répondre à la réglementation européenne qui exige que d’ici 2020, les véhicules n’émettent pas plus de 95 grammes de CO2 par kilomètre.
Ce reportage de France 5 remet en question l’idée que la voiture électrique est un choix écologique. Il soulève des points importants concernant les coûts cachés, tels que la location de batterie, ainsi que les véritables sources d’énergie utilisées pour alimenter les VE. Il est important de prendre en compte ces facteurs et de continuer à évaluer les différentes options de mobilité durable pour réduire notre impact sur l’environnement.