La Renault Twizy 40, une petite voiture électrique, sera bientôt disponible pour le grand public et pourra être conduite sur les routes, du moins dans les zones où la vitesse est limitée à 50 km/h. Cette annonce a été faite par le ministre des Transports, Jacques Daoust, lors du dévoilement officiel de cette voiture électrique. Il s’agit là du retour de Renault en Amérique du Nord après une absence de 30 ans.
De 40 km/h à 80 km/h prochainement ?
Actuellement, la Twizy est limitée électroniquement à 40 km/h, ce qui en fait un véhicule à basse vitesse. Cependant, une modification sera bientôt apportée au projet de loi 76 sur l’organisation et la gouvernance du transport collectif dans la région métropolitaine de Montréal afin de permettre à la Twizy de circuler dans les zones urbaines. Cette modification devra être approuvée par les parlementaires, et le ministre Daoust est confiant quant à son acceptation, notamment grâce à l’appui de la députée Martine Ouellet, qui est une fervente partisane de l’électrification des transports.
La version non bridée de la Twizy, la Twizy 80, qui peut atteindre une vitesse deux fois plus élevée, pourrait même être autorisée à circuler au Québec dans un avenir très proche. Des démarches sont actuellement en cours entre Renault et la Société de l’assurance automobile du Québec pour créer une nouvelle catégorie de véhicules, similaire aux quadricycles lourds existant en Europe.
La commercialisation de la Twizy sera gérée par l’entreprise québécoise AZRA, principalement en ligne via Facebook. Cette voiturette à deux places sera proposée en location au prix de 99 $ par mois, incluant l’immatriculation, les assurances et une borne de recharge à 240 V. AZRA compte vendre environ 600 Twizy 40 au cours des 18 prochains mois. L’autonomie de la voiture est estimée entre 50 et 80 km en fonction de l’utilisation, et une recharge complète nécessite environ trois heures.
Une suspension peu confortable
La Twizy est dotée d’une suspension assez dure, ce qui ne lui confère pas le confort habituellement associé aux voitures. Cependant, certains accessoires, comme une couverture chauffante, peuvent lui permettre de rouler en hiver.
Pour Renault, il s’agit d’un test visant à mesurer l’intérêt du public. Le constructeur français ne considère donc pas l’arrivée de la Twizy comme un retour officiel en Amérique du Nord. Néanmoins, Renault prend cette démarche au sérieux et a mis en place un réseau de service après-vente dans les succursales du détaillant de pièces automobiles Uni-Select. Les mécaniciens ont même été formés chez Renault en France.
Le choix du marché québécois pour cette première étape d’un éventuel retour en Amérique du Nord n’est pas anodin. En effet, le Québec est très dynamique en ce qui concerne les véhicules électriques, tant au niveau des incitations fiscales que des infrastructures. Thierry Bataille, responsable du développement des affaires pour Renault en Amérique du Nord, voit donc cette opportunité comme une belle occasion pour la marque.
Reste à savoir comment les Québécois accueilleront cette voiture étrange, offrant une certaine sécurité et une partie du confort d’une automobile, tout en ayant des performances similaires à celles d’un scooter, voire moins. Vivement l’arrivée de la Twizy 80 !
40 millions de dollars pour 2000 bornes de recharge
Par ailleurs, AZRA a annoncé qu’elle allait installer, d’ici 18 mois, 2000 stations de recharge principalement sur les terrains de stationnement des entreprises privées. Ces bornes, financées par des partenaires privés et évaluées à 40 millions de dollars, seront gratuites et proposeront chacune quatre points de recharge d’une puissance de 7 à 50 kW.
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