Il fut un temps où la Zoé régnait en maître incontesté parmi les voitures électriques les plus vendues. Mais sa fin de carrière est un véritable calvaire.
Un mois de juillet désastreux
Le classement des ventes de voitures électriques en juillet réserve de mauvaises surprises pour Renault. Pour trouver la première voiture arborant le logo au Losange, la Megane, il faut descendre à la 6e place. Le mois dernier, elle a été devancée par les MG 4 et Tesla Model 3 (998 ventes pour la française, 1048 pour l’américaine, 1083 pour la chinoise). En 9e position, on retrouve la Twingo avec 525 ventes, soit une baisse de 36%.
Et qu’en est-il de la Zoé ? Nous devons chercher bien bas dans le classement pour la trouver. Elle est finalement à la 22e place ! C’est surprenant pour un véhicule qui était autrefois une référence sur le marché des voitures électriques. Le mois dernier, seules 203 unités ont été immatriculées, soit une baisse de 79% par rapport à juillet 2022. En juillet, la Zoé a donc été devancée par les 226 Audi Q4 e-tron, les 259 Cupra Born ou encore les 394 Skoda Enyaq.
Une fin de carrière difficile
La commercialisation de la Zoé touche à sa fin et la date de fin de production a été fixée au 31 mars 2024. Cette pré-retraite s’accompagne de difficultés. Depuis janvier, seules 4 100 unités ont été immatriculées, soit une baisse de 55%. En comparaison, Peugeot a livré plus de 13 000 e-208.
Les raisons de cette chute des ventes sont multiples. En plus du vieillissement du modèle, la Zoé est confrontée à une concurrence interne. Chez Renault, elle est prise en sandwich entre la Twingo, moins chère, et la Megane, plus moderne. Sans oublier la rivalité avec la Dacia Spring. Il y a également une concurrence externe évidente. En plus des citadines d’autres marques, la MG 4 attire les clients grâce à ses prix attractifs.
À cela s’ajoutent des problèmes de production. Bien que la pénurie de semi-conducteurs touche à sa fin, Renault doit faire face à des difficultés d’approvisionnement. En conséquence, la Zoé est moins priorisée par le constructeur français, qui privilégie d’autres modèles. En juin, l’assemblage a même été interrompu pendant trois semaines ! Cela a naturellement un impact important sur les livraisons, d’où ce résultat si faible en juillet.
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