La popularité des voitures électriques continue de croître en Europe, et la Renault Zoé se place en tête du marché. Selon l’association Avere-France, la France arrive en deuxième position en termes d’immatriculations de véhicules électriques en Europe, juste derrière la Norvège. En 2015, 22 187 voitures électriques ont été immatriculées en France, contre 15 046 en 2014.
L’essor des voitures électriques en Europe
En Europe, le chiffre des immatriculations de voitures électriques a atteint un nouveau record en 2015, avec 97 687 véhicules. Ce chiffre dépasse largement ceux de la Chine (88 000) et des États-Unis (73 301). Le Vieux Continent enregistre une augmentation de 48% par rapport à 2014, principalement grâce aux performances de la Norvège et de la France, mais aussi grâce à l’émergence de nouveaux marchés comme le Danemark, la Suisse et la Suède. Joseph Beretta, président d’Avere-France, déclare : “C’est un marché très dynamique, avec une croissance soutenue depuis plusieurs années. De nombreux pays importants se positionnent également. J’attends beaucoup de l’Allemagne qui a décidé d’investir massivement dans l’électrique.”
L’impact des mesures politiques
Si la France se situe solidement à la deuxième place en termes de volume, elle descend à la quatrième place en termes de parts de marché, avec seulement 1% des véhicules électriques sur les routes françaises. En Norvège, une voiture sur sept est électrique. Joseph Beretta explique cette différence : “Le niveau de vie n’est pas le même. De plus, la Norvège a mis en place davantage de mesures pour promouvoir l’électrique, comme des exonérations de taxes, l’accès aux voies réservées aux bus et la création de zones à circulation restreinte. Les pays scandinaves ont une véritable volonté politique de préserver la qualité de l’air et leur indépendance énergétique.”
Les mesures politiques, notamment les aides à l’achat, ont contribué au succès des ventes de voitures électriques en Europe. Joseph Beretta souligne que “sans ces mesures, l’équation économique ne tiendrait pas. En France, le bonus et le superbonus ont permis de stimuler les ventes aux particuliers. Mais il faut être réaliste, ces mesures ne peuvent pas durer éternellement.” Il fait également référence à l’efficacité des zones de circulation restreinte, que la France a du mal à mettre en place.
La Renault Zoé en tête des ventes
Il est intéressant de noter que la Renault Zoé a été la voiture électrique la plus vendue en Europe en 2015, avec 18 727 unités vendues. Le jour même de la publication du rapport d’Avere-France, Renault a annoncé le rappel de plus de 10 000 voitures Zoé pour corriger un défaut de flexibilité des freins. Bien que cela puisse susciter des inquiétudes en France, où près de 11 000 unités de ce modèle ont été vendues (soit 57% du marché européen), Joseph Beretta reste confiant : “Les rappels de voitures sont courants, d’autant plus qu’aucun incident n’a été signalé dans ce cas précis. Au contraire, c’est une opportunité pour le constructeur d’obtenir des retours d’expérience et de satisfaction de la part de ses clients.”
Tout indique donc que le marché des voitures électriques a encore de beaux jours devant lui. On peut être confiant quant à la progression du marché français, qui occupe actuellement la première place en Europe en 2016. Joseph Beretta souligne : “Il y a une certaine dynamique, l’autonomie des véhicules augmente et il faut également prendre en compte le développement des hybrides rechargeables. Les offres se multiplient.”
