La révolution des voitures hybrides : un marché en pleine effervescence

Marché automobile : remue-ménage chez les hybrides

Modèle Suzuki Across hybride rechargeable
Modèle Suzuki Across hybride rechargeable. SUZUKI

Le marché des voitures hybrides connaît une véritable révolution. Cette technologie, qui équipe désormais près d’un tiers des voitures neuves, reste cependant méconnue et suscite souvent la confusion chez le grand public. Il existe en réalité plusieurs types de véhicules hybrides, dont le destin est appelé à être différent.

Les hybrides légers : une solution accessible

Les modèles dits “hybridation légère” (ou smart hybrids), équipés de batteries de 12 ou 48 volts, se rechargent lors des phases de freinage ou de ralentissement. L’énergie stockée est ensuite restituée à un alterno-démarreur pendant les accélérations. “L’hybridation légère en 12 volts permet de réduire les émissions de CO2 de 4 à 6 grammes par kilomètre. Cela est suffisant pour éviter certaines pénalités”, explique Suzuki, qui a électrifié la majorité de sa gamme de modèles populaires.

Cependant, avec le durcissement des normes de consommation, cette technologie atteindra rapidement ses limites. L’hybride autorechargeable (également appelé “full hybrid”) semble donc avoir un avenir plus prometteur. Popularisée par Toyota, cette technologie associe un moteur thermique à un groupe électrique suffisamment puissant pour entraîner directement l’arbre de transmission. Elle permet notamment une réduction significative de la consommation en ville, ce qui en fait un choix prisé par les chauffeurs de taxi, malgré un surcoût d’au moins 1 000 euros. Renault estime d’ailleurs que d’ici 2025, la norme Euro 7 imposera la commercialisation uniquement de véhicules thermiques dotés d’une hybridation complète.

Le hybride rechargeable en question

Enfin, les véhicules hybrides rechargeables (ou “PHEV” pour “plug-in hybrid electric vehicle”) suscitent certaines controverses. Dotés de batteries d’une capacité conséquente, rechargées sur une prise extérieure, ils permettent de parcourir plus de 50 kilomètres en mode entièrement électrique. Toutefois, malgré des avantages fiscaux et des conditions d’homologation avantageuses, les trois quarts des PHEV, pensés comme une alternative au diesel, sont majoritairement utilisés comme véhicules de société. De plus, leurs performances environnementales dépendent de la fréquence de recharge quotidienne par les utilisateurs, une pratique que beaucoup ne suivent pas.

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Ces véhicules, dont le bonus diminuera de 2 000 à 1 000 euros à partir du 1er juillet prochain, risquent de perdre leur traitement fiscal et réglementaire privilégié et de voir leur prix se rapprocher dangereusement de celui des véhicules électriques à part entière. Les constructeurs commencent donc à prendre leur distance. “L’hybride rechargeable est une réponse à la problématique environnementale, ce n’est pas une stratégie”, estime Audi. Cette marque a d’ailleurs annoncé qu’en 2026, elle cessera de commercialiser des PHEV pour se consacrer exclusivement aux modèles entièrement électriques.

Le marché automobile est en pleine mutation avec l’essor des voitures hybrides. Il est essentiel de comprendre les différents types d’hybridation afin de faire le choix le plus adapté à ses besoins et à l’environnement. Alors, prêt à sauter le pas vers une mobilité plus durable ?