Lorsque Toyota a lancé la Prius au Japon il y a trois ans, tout le monde souriait. Aujourd’hui, cette voiture mérite un “chapeau bas” car c’est une véritable réussite. “Vraiment impressionnant”, s’exclame un confrère allemand en descendant de ce nouveau modèle. L’hybride automobile, c’est-à-dire une voiture équipée d’un moteur à essence classique et d’un moteur électrique, n’a plus rien de “écolo-exotique”.
La Prius, déjà vendue à quarante-deux mille exemplaires au Japon, est désormais disponible dans le catalogue européen de Toyota depuis mi-octobre. Bien qu’elle soit plus chère que les autres modèles de sa catégorie (presque 150 000 F), elle reste accessible. Vendredi 8 décembre, l’Assemblée nationale a même voté un crédit d’impôt de 10 000 francs pour l’achat d’un véhicule propre, ce qui est une opportunité pour lancer la carrière de la Prius en France.
En termes d’apparence, la Prius est assez neutre. Avec une taille moyenne de 4,31 mètres et une allure classique, elle ne se distingue pas vraiment. Cependant, cela ne l’empêche pas d’être en avance, car il est déjà acquis que, dans les dix prochaines années, les constructeurs automobiles se convertiront à la technologie hybride.
Ce premier véhicule de production en grande série est équipé de deux moteurs. D’un côté, un moteur à essence conventionnel de quatre cylindres (1,5 litre, 72 chevaux) et de l’autre, un moteur électrique d’une puissance de 45 chevaux (33 kW). Selon la nécessité, ces deux sources d’énergie peuvent être sollicitées séparément ou de manière combinée. Au démarrage, lors des manœuvres et à basse vitesse, seul le moteur électrique fonctionne. Ainsi, la Prius ne produit aucune pollution chimique ni sonore dans les embouteillages. Ensuite, le moteur à essence reprend le relais et recharge les batteries, ce qui permet d’obtenir un surplus de puissance lors des accélérations.
Grâce à un répartiteur électronique de puissance, ce fonctionnement permet de réduire considérablement la consommation d’essence, qui atteint à peine 5 litres en moyenne pour 100 kilomètres parcourus. Les conséquences sont une autonomie pouvant atteindre 900 kilomètres et des émissions d’oxydes de carbone inférieures de 40% par rapport à un modèle équivalent, selon Toyota. De plus, les émissions d’hydrocarbures et d’oxydes d’azote seraient réduites de 50%.
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