La Transition Énergétique : les Enjeux des Véhicules Électriques

La Transition Énergétique : les Enjeux des Véhicules Électriques

La transition énergétique est un sujet au cœur des débats actuels, et les véhicules électriques jouent un rôle clé dans cette transformation. D’après une étude d’AlixPartners, ces dernières années ont vu un investissement de 25 milliards de dollars dans le développement des véhicules électriques, un chiffre qui devrait être multiplié par 10 dans les années à venir. La volonté croissante de réduire les émissions de CO2 des flottes automobiles, combinée aux réglementations en place, est le moteur de ce développement. Alors que le marché des véhicules individuels est en voie de transition énergétique vers une combinaison d’énergie électrique et thermique, le segment des véhicules professionnels rencontre encore quelques difficultés.

Industrie automobile : un plan à respecter…

Le gouvernement français a fixé un objectif ambitieux avec le “Plan climat” en 2017, en prévoyant l’arrêt de la commercialisation des véhicules thermiques d’ici 2040. Les constructeurs automobiles doivent donc réduire les émissions de gaz à effet de serre de leurs véhicules de 20% d’ici fin 2020, soit un défi considérable. Alors qu’il leur a fallu 10 ans pour réduire les émissions de 25%, ils devront continuer ces efforts dans les années à venir, avec un objectif de -37,5% d’ici 2030 (Euler Hermes). Heureusement, les comportements évoluent dans la bonne direction : selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), les ventes mondiales de véhicules électriques ont augmenté de 64% en 2018, atteignant 2 millions d’unités, ce qui porte le nombre total de véhicules électriques en circulation à 5,1 millions.

À lire aussi  La fin du moteur thermique en 2035 : une réalité ou une utopie ?

Les voitures particulières sont les véhicules électriques les plus populaires : 2,3 millions en Chine, 1,2 million aux États-Unis et 1,1 million dans l’Union européenne. Les véhicules utilitaires légers connaissent une croissance plus lente, tandis que les camions stagnent encore.

…et des technologies pour y parvenir

En termes de technologies, un rapport de l’Office Parlementaire d’Évaluation des Choix Scientifiques et Technologiques (OPECST) met en évidence deux voies de développement crédibles :

  • Stockage de l’hydrogène : les coûts de stockage de l’hydrogène sous haute pression et de fabrication de piles à combustible diminuent rapidement grâce aux avancées technologiques et aux investissements récents. Cela ouvre la voie au développement de véhicules à hydrogène.
  • Batteries au lithium : les capacités de stockage des batteries au lithium ont doublé en 20 ans (passant de 150 à 300 Wh/kg), tandis que leur prix a été divisé par près de 5 (de 230 à 50 €/kWh sur la même période). Ce développement continue grâce à la capacité de recyclage de ces batteries, dont le volume devrait être multiplié par 20 au cours des 30 prochaines années, entraînant une baisse significative des prix.

Une autre technologie cruciale pour le développement de la motorisation électrique est le V2G (Vehicle-to-Grid). Dans ce modèle, les véhicules en stationnement servent de point de stockage d’énergie, que le réseau peut utiliser pour compenser un éventuel pic de consommation. Selon T&E, il n’est pas nécessaire d’équiper l’ensemble des flottes de cette technologie. Un taux d’équipement de 15% en France suffirait à produire un surplus financier de 1,2 milliard de dollars d’ici 2040. Un chiffre optimiste qui contrebalance largement les coûts de la transition énergétique, à la veille de la Semaine européenne de l’énergie durable.

À lire aussi  Les débuts révolutionnaires et la fin tragique de la GM EV1

La transition énergétique vers les véhicules électriques est une réalité incontournable. Le développement de ces technologies et de ces nouveaux modèles de mobilité est essentiel pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et construire un avenir plus durable. Les chiffres montrent que nous sommes sur la bonne voie, mais il reste encore beaucoup à faire pour atteindre les objectifs fixés. Avec l’engagement de tous les acteurs, de nouvelles avancées technologiques et une prise de conscience croissante, nous pouvons faire de la transition énergétique une réalité.