Les voitures électriques sont souvent présentées comme la solution idéale pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Mais est-ce vraiment le cas ? Selon une émission de « Complément d’enquête » diffusée sur France 2 en novembre 2020, la fabrication d’une voiture électrique émet deux fois plus de gaz à effet de serre qu’un véhicule thermique. Cette pollution est notamment due à la production des minéraux nécessaires pour les batteries. Une Renault Zoe, par exemple, nécessite 7 kilos de lithium, 11 kilos de manganèse, 11 kilos de cobalt et 34 kilos de nickel. Au total, c’est près de 63 kilos de métaux rien que pour la batterie.
Mais ce n’est pas tout. Les voitures électriques nécessitent également une grande quantité de cuivre pour leur électrification. Environ 80 à 90 kilos de cuivre sont utilisés pour chaque véhicule électrique. Pour compenser ce surplus de poids, les constructeurs réduisent l’utilisation de l’acier dans la structure du véhicule et utilisent davantage d’aluminium (+40%) dans le châssis et les pièces.
La fabrication d’une voiture électrique nécessite donc l’extraction de centaines de kilos de métaux, ce qui entraîne une émission importante de CO2. « Il ne faut pas s’imaginer qu’on a de grandes plaques métalliques qui sont disponibles dans le sous-sol, c’est vraiment des toutes petites paillettes. Il va falloir dépenser énormément d’énergie pour pouvoir extraire ces particules très fines disséminées dans le sous-sol et exploiter de très grandes quantités. A chaque étape, on a des émissions de CO2 qui vont s’accumuler par le traitement et par le transport » explique Aurore Stéphant, géologue et militante.
Ainsi, avant même d’avoir parcouru le moindre kilomètre, une voiture électrique a déjà généré deux fois plus de CO2 qu’une voiture thermique. Cela pose un véritable paradoxe pour un véhicule soi-disant « zéro émission ».
Certains défenseurs de l’électrique affirment que les voitures électriques rattrapent leur retard en termes d’émissions de CO2 au fur et à mesure de leur utilisation. Cependant, cela dépend grandement de la manière dont l’électricité est produite. Malheureusement, la norme mondiale actuelle est encore le charbon. En France, où les centrales nucléaires sont prédominantes, il faudrait parcourir 50 000 km pour compenser le handicap de départ.
En plus des émissions de CO2, la production des batteries de voitures électriques entraîne également des rejets de polluants dans l’air et une consommation massive d’eau. Par exemple, l’extraction du lithium en Bolivie a entraîné l’épuisement des ressources en eau des populations locales, asséché des rivières et mis en danger certaines cultures.
Il est donc crucial de prendre en compte tous ces aspects avant de considérer les voitures électriques comme la solution miracle. Malgré les milliards d’euros de subventions accordées chaque année par nos dirigeants, il est essentiel de consulter la population sur l’utilisation de l’argent public et de leur argent. La voiture électrique n’est pas la panacée que l’on nous présente souvent, et il est important d’en être conscient afin de faire des choix éclairés pour l’avenir de notre planète.