La voiture à hydrogène : une révolution sur nos routes ?

La voiture à hydrogène : une révolution sur nos routes ?

L’avenir de l’automobile électrique se trouve-t-il dans la voiture à hydrogène ? C’est du moins la conviction de Nicolas Hulot, le ministre de la Transition écologique et solidaire. Il a récemment présenté un plan de soutien à la filière française, dans le but de faire de la France un leader mondial de cette technologie émergente mais prometteuse. Doté d’un budget de 100 millions d’euros, ce plan vise à avoir 5 000 véhicules en circulation d’ici 2023, ainsi que 100 stations de recharge, contre une vingtaine actuellement.

Qu’est-ce qu’une voiture à hydrogène ?

La voiture à pile hydrogène, tout comme son homologue électrique à batterie, se déplace en silence et ne produit aucune émission. Une simple pression sur une manette suffit à allumer le moteur, sans besoin de levier de vitesse ou de pédale d’embrayage. Un écran sur le tableau de bord indique le niveau de charge de la pile à hydrogène.

Comment ça marche concrètement ?

L’hydrogène est principalement utilisé dans l’industrie et permet de stocker de l’électricité issue des énergies renouvelables. Il peut également être utilisé comme carburant dans les véhicules équipés de piles à combustible. La réaction chimique entre l’oxygène de l’air et l’hydrogène produit de l’eau, de la chaleur et de l’électricité. La seule émission du véhicule est donc de la vapeur d’eau.

Véhicule électrique à batterie VS véhicule à hydrogène

Considérée comme une alternative crédible, la voiture à hydrogène ne produit aucun gaz à effet de serre ni de dioxyde de carbone, et encore moins de méthane. Selon les promoteurs de cette technologie, une voiture à hydrogène peut parcourir environ 500 kilomètres avec une seule charge, contre 350 kilomètres pour les voitures électriques actuellement disponibles sur le marché. De plus, la recharge est rapide et prend environ 5 minutes à une station-service, pour un coût similaire à un plein d’essence.

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Une technologie pas si écologique que ça ?

Actuellement, la majorité de l’hydrogène est produite à partir du gaz naturel, un processus qui génère des émissions de CO2. De plus, l’acheminement de l’hydrogène jusqu’aux stations-service pose également un problème. Le plan présenté par Nicolas Hulot prévoit de verdir la production de gaz d’ici 2023, en utilisant au moins 10% d’électricité renouvelable (éolien, solaire, hydraulique) pour la production d’hydrogène, et atteindre entre 20% et 40% d’ici 2028.

Une filière en développement en France

La France, qui a longtemps misé sur les véhicules électriques, est en retard dans le développement des voitures à hydrogène. Actuellement, il y a seulement un peu plus de 250 voitures à hydrogène sur les routes françaises. Pour le moment, seuls deux modèles sont disponibles à l’achat pour les particuliers, à des prix encore dissuasifs (entre 50 000 et 80 000 euros). À plus long terme, le plan présenté par Nicolas Hulot vise à atteindre 52 000 véhicules à hydrogène d’ici 2028, principalement des utilitaires (taxis, engins de chantiers) et des véhicules lourds (bus, cars, camions).

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